L’airsoft est une activité qui se pratique généralement en équipe. Il est donc nécessaire de communiquer avec ses coéquipiers que ce soit pendant les actions ou pour les préparer. Je vais mettre en avant ici quelques bonnes pratiques indispensables pour l’utilisation des radios (ou Talkie – Walkie) en Airsoft.
1. Bien choisir son matériel
Il est important de choisir une radio adaptée à votre utilisation, au terrain, à votre budget, etc. Il existe de nombreuses marques et modèles de talkie-walkie en distribution. Mais aussi des lois et réglementations sur l’achat et l’utilisation de talkie-walkie dans le civil. Je vous invite à lire l’article sur le sujet pour vous aider à choisir votre matériel.
2. Utiliser un système PTT
Vous pouvez brancher sur votre talkie-walkie via une prise jack (simple ou double selon les modèles) un bouton PTT. Mais ça veut dire quoi PTT ? Eh bien, c’est le sigle de « Push To Talk » en anglais. Littéralement traduit en français par « appuyer pour parler ». C’est un système qui vous permettra donc en appuyant sur un bouton d’ouvrir le canal pour parler. Il peut être relier à un casque micro, des écouteurs, une oreillette, et autres sorties/entrées audio.
C’est également une fonctionnalité de base de la majorité des talkies-walkies. Il vous faut appuyer sur un bouton pour pouvoir émettre. Certains talkies-walkies vous propose la fonctionnalité « voice » qui permet d’émettre en continu. Je vous déconseille de l’utiliser, vous allez juste polluer les communications.
Le PTT vous permet donc de ne pas embêter les coéquipiers quand vous n’avez rien à dire et d’émettre que quand c’est nécessaire. Combiné à un bouton sur la tenue et un casque (ou autre) vous pouvez communiquer quand vous en avez besoin sans sortir le talkie-walkie et sans que les adversaires puissent entendre les communications.
3. Définir un opérateur radio
En général, au cours de parties d’airsoft, plusieurs escouades sont présentes dans chaque équipe. Chaque escouade va devoir communiquer en interne mais avec les autres escouades. Pour faciliter ces échanges il est conseillé que chaque escouade utilise son propre canal et que les escouades communiquent entre elles via un canal global.
Pour faciliter les communications entre les escouades, je vous recommande de désigner un opérateur radio dans chaque escouade qui sera dédié à la gestion de cette tâche. Il pourra même être présent sur les 2 communications pour pouvoir faire un rapport efficacement à son équipe. Mais attention, selon les parties, avoir 2 communications en simultanées peut amener à une forte consommation de doliprane pour contrer les maux de tête. Croyez moi, je parle en connaissance de cause.
4. Identifier clairement les participants et les zones
Avant chaque partie, il faut que toutes les entités puissent être identifiées efficacement. Par exemple, vous pouvez donner aux équipes, des noms d’oiseaux, en anglais parce que c’est plus classe (Falcon, Eagle, chicken, Duck, etc.), des noms de serpents, toujours en anglais (Viper, Cobra, etc.) ou tout simplement des noms tirés de l’alphabet militaire (Alpha, Bravo, Charlie, etc.). N’oubliez pas non plus de nommer les autres entités telles que le QG, la chaîne de commandement, le centre médical, etc.
Il est également très intéressant de définir des noms courts et simples pour les POI (Points Of Interest), points d’intérêt en français. Ces zones sont des lieux importants présents sur le terrain, comme par exemple, un fort, le camp de base, le camp ennemi, un bunker, etc. Nommer ces points permettra de les identifier et de ne pas les confondre. Ça permettra d’éviter les situations suivantes :
Opérateur Alpha : « Besoin d’appui à côté du fort »
Opérateur Bravo : « Bien reçu, en progression vers votre position »
Opérateur Bravo : « En position à côté du camp »
Opérateur Alpha : « On est à côté du fort du milieu de la carte, pas dans le fort de notre camp ! »
Si en début de partie vous donnez des noms clairs et que tous les participants les connaissent et les utilisent il n’y aura pas de confusion possible. Vous pouvez également utiliser des termes d’animaux, d’alphabet, etc. Mais attention ne prenez pas les mêmes que ceux des équipes pour ne pas mélanger les termes. Par exemple, Point Alpha, Point Bravo, etc. pour les noms de POI et Falcon, Eagle, etc. pour les équipes. En plus de pouvoir en interne savoir de quoi on parle, si l’ennemi écoute les communications il ne pourra pas savoir que le point alpha c’est leur camp et que l’équipe Falcon, une équipe de sniper, est en approche.
5. Fixer les canaux de communication
En début de partie, assurez vous que toutes les équipes et escouades aient bien des canaux qui leur sont attribués. Ceci évitera que plusieurs escouades parlent sur le même canal et polluent les communications d’autres joueurs. Ça permettra également, à l’aide d’une fiche mémo, de contacter rapidement une équipe en connaissant son canal.
En général nos radios privées sont sur les fréquences PMR446 qui se découpent en 8 canaux (ou 16 pour certaines). On va y appliquer dessus un CTCSS (Continuous Tone Coded Squelch System) qui a pour but d’appliquer un code pour n’entendre que les personnes émettant sur ce code. En général on appelle ces codes des sous canaux. Par exemple, une escouade émettant sur le code 34 n’entendra pas l’escouade sur le code 28 et vice versa. En revanche si les 2 escouades parlent en même temps, des interférences peuvent apparaître.
Il faut également noter que sur ces radios PMR446 le « sous-canal » 0 n’applique aucun code. Ceci signifie, qu’une personne placée sur ce canal 0 entendra toutes les communications des sous-canaux. En revanche, les sous canaux n’entendrons que les émissions de leur code et donc pas celles du canal 0. Il est donc important en partie de ne mettre aucune escouade sur ce sous canal sinon il sera pollué par toutes les escouades du canal et de la fréquence liée.
Tableau des fréquences par canaux :
6. Structurer la communication
Si vous ne voulez pas que vos communications soient incompréhensibles, qu’on ne sache pas qui parle à qui, pourquoi l’émetteur parle, etc. Assurez-vous de bien structurer vos communications. Voici quelques règles illustrées d’exemples.
Dans un premier temps nommez l’interlocuteur cible et identifiez vous. Admettons que vous êtes Alpha et que vous contactez Bravo : « Bravo ici Alpha » ou « Bravo de Alpha ». De cette manière, Bravo est interpellé et il sait qui le contacte.
Vous attendrez ensuite que Bravo vous réponde et soit à l’écoute : « Ici Bravo, j’écoute », « Ici Bravo, transmettez ».
Une fois la confirmation que Bravo vous écoute, vous pouvez transmettre votre message. Concluez votre message par « Terminé ! « , afin que votre interlocuteur sache que la transmission est terminée.
Suite à votre transmission, Bravo doit vous faire un feedback : « Ici Bravo, bien reçu ! », « Ici Bravo, affirmatif ! » (si c’est une question ouverte), « Ici Bravo, négatif ! » ou « Ici Bravo, attendez ! » (s’ils n’ont pas encore la réponse).
7. Communiquer d’urgence une information
Lors de vos communications, une équipe peut interrompre l’échange, si elle a besoin du canal pour une urgence, en émettant : « Urgent ! Urgent ! Urgent ! ». Dans ce cas là toutes les communications se terminent sans feedback et on laisse la parole à l’équipe sans leur signaler qu’on les écoute. L’équipe en question émet son message de manière standard mais d’un bloc. Ex : « Ici Charlie pour toutes les équipes, gros mouvement ennemi vers le camp Victor, je répète Ici Charlie pour toutes les équipes, gros mouvement ennemi vers le camp Victor, terminé ! ».
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