
Prix constaté à sa sortie : 500-590€
09 décembre 2025.
Ca fait un moment que je croisais ici et là le DT-4 Classic Army et ses deux canons sur les salons ou dans de rares boutiques à le proposer. De là à en acheter un juste pour une review, j’avoue que je n’étais pas prêt, même si j’étais vraiment curieux de voir si cette réplique était vraiment jouable ou seulement un challenge technique…
Mais grâce à France Airsoft, Skipspik m’a contacté pour me proposer de jeter un œil à son exemplaire acquis sur Evike Europe.
J’ai donc pu passer quelques semaines avec cette réplique inspirée du Gilboa Snake.
Voyons ce que cet AR-15 sous stéroïdes a à nous proposer !
Bonne lecture.
Je vous propose de voir ou revoir la vidéo de présentation :

Il s’agit d’une réplique inspirée du Gilboa Snake Israélien.

Le DT-4 est livré dans une boite en carton estampillée Classic Army.

La réplique est bien protégées dans un bloc de mousse compacte.

On y trouve :
-Le DT-4. Massif, il mesure entre 735 et 815 mm pour une masse de 3800 grammes.
-Deux chargeurs high-cap de 350 billes (BB).
-Le mode d’emploi.


Il est massif, il est lourd, il est gris (plusieurs versions sont disponibles), le DT-4 ne passe pas inaperçu !
Le corps, le garde-main, le tube de crosse et le canon externe sont en alliage. La crosse et la poignée pistolet sont en polymère.
Le fait que l’ DT-4 reprenne le physique d’un AR-15 permet d’avoir une bonne prise en main et des contrôles intuitifs et facile d’accès. b

Ca ne laisse pas indifférent !

Les marquages ne sont pas légion, un gros DT4 Classic Army trône sur le côté droit du puits de chargeur.

A gauche, une faucheuse avec l’inscription Nemesis et le numéro de série figurent fièrement !

Puis on trouve les marquages symbolisant les positions du sélecteur de tir.
Ce dernier est ambidextre.

La crosse est imposante ! Elle peut coulisser sur son tube afin de faire varier la longueur de la réplique.

Un passant permet d’y fixer une sangle.

La plaque de couche est striée.

Elle est amovible pour faciliter l’installation de la batterie. Actionnez ce bouton pour l’ôter.

Il y a de la place dans la crosse et dans le tube de crosse. Ici, Skip a recâblé la réplique en DEANS à la place du mini Tamiya.

Voyez ici les 6 positions.

Un anneau attache sangle ambidextre en acier est installé au niveau du tube de crosse.

La poignée pistolet est confortable. Elle est munie d’un grip peu agressif sur les côtés et de stries à l’avant et à l’arrière.

Le pontet permet de tirer sans problème avec des gants épais. La queue de détente est un modèle droit dont la face avant est striée.

Ici avec les deux chargeurs engagés.

Le bouton d’éjection des chargeurs est classique mais son axe est très long.

Il faut en effet éjecter les deux chargeurs en même temps !

La poignée de chargement est ambidextre, elle est élargie pour s’adapter au corps du DT-4.

Lorsqu’on la tire en arrière cela fait reculer le faux ensemble mobile (bolt carrier) pour dévoiler les deux molettes de réglage des blocs hop-up. Et oui, chaque canon peut être ajusté indépendamment !

L’arrêtoir fonctionne, une fois les hop-ups ajustés, pressez-le pour renvoyer la fausse culasse en avant.

Le garde-main extra-large protège les deux canons externes. Il est muni de ports MLOK sur les côtés et le dessous et d’un rail Picatinny sur le dessus.

De nombreux usinages permettent d’en limiter la masse.

Le receveur supérieur (upper receiver) est également muni d’un rail Picatinny.

Les canons sont maintenus par une bride fixée au garde-main. D’origine ils étaient ornés de compensateurs en plastique rouge (marché US) mais Skip les a remplacé.

Le tout est assemblé sur un filetage au pas de 14mm antihoraire (CCW).

Attention, si vous recevez une version avec les compensateurs rouges/oranges, ils sont montés au frein-filet fort !

J’ai même pu installer deux traceurs !!


Le DT-4 est équipé en série d’une paire d’organes de visée escamotables (flip-ups).
A l’avant, le guidon est muni d’un cran ajustable en hauteur.

La hausse comporte deux oeilletons de diamètres différents qui peuvent être ajustés en dérive.

La prise de visée est efficace.


Le DT-4 fonctionne avec la plupart des chargeurs d’AEG du marché. Comme vous l’avez vu dans ma vidéo, certains seront plus facile que d’autres à insérer.
De base il est fourni avec deux high-cap en plastique qui peuvent héberger 350 billes.

Comme sur la plupart des AR-15 électriques, il suffit de chasser la goupille avant pour séparer la réplique en deux.

Il faut un très long chasse-goupille !

On peut alors sortir les deux ensembles canon interne/hop-up.

Les blocs sont en plastique. Ils ont un profil plus fin sur le dessus que la plupart des blocs du marché.

Ici on voit que ça ne passe pas sans modification.

Il faut en effet limer la partie supérieure du bloc pour que ça puisse s’adapter.

Les molettes sont numérotées, c’est pratique pour retrouver rapidement le bon réglage.

Malheureusement au démontage un C-clip était cassé.

Mais ce n’est pas tout, le bloc hop-up associé était également endommagé.

Un graissage inadapté entraine une perte de performances en sortie de boite.

Les joints étaient très gras… Ce sont des modèles classiques type Marui.


Lorsque l’on voit ça on se dit que l’emploi de polymère renforcé à la fibre de verre aurait été un plus…

Heureusement j’ai pu remplacer le bloc défectueux en limant la partie supérieure d’un bloc classique.

Les canons en laiton mesurent 290mm de long pour un diamètre intérieur de 6.035mm.

Un aperçu de l’avant de l’imposante gearbox permet déjà de voir le profil particulier du tappet plate.

Voyons si l’on peut accéder aux guides de ressorts en dévissant le tube de crosse !

Echec ! Il va falloir sortir la gearbox pour accéder aux guides Quick Change (QC).

Retions le moteur de la poignée pistolet. Il n’y a pas besoin d’outil.

Il s’agit d’un moteur High-torque à axe long.

La poignée pistolet est fixée à la gearbox via 4 vis.

Otons le bouton d’éjection des chargeurs.

Puis c’est au tour des palettes de sélecteur de tir. ATTENTION : une petite bille maintenue en pression par un minuscule ressort est situé en dessous, ne perdez pas ces pièces !

Pas de bille du côté droit.
On peut désormais sortie la gearbox du lower après avoir chassé la goupille située au niveau de la queue de détente.

Sacré morceau !

Nous pouvons voir ci-dessous le mécanisme de l’arrêtoir de l’ensemble mobile.

Une roue reste fixée à l’intérieur. Elle actionne un engrenage qu’il faudra bien orienter lors du remontage.

Cet engrenage est situé côté droit de la gearbox.

Côté gauche On a tout un système de renvoi avec une roue principale. c’est celle-ci qu’il faudra faire attention à bien positionner.

Un petit axe de centrage permet de bien centrer la pièce (thank you captain obvious!). Une came fait bouger le selector plate.

Et voici la gearbox ! Elle est massive !

La fausse culasse est vissée sur une pièce mue par le piston. C’est cela qui crée le « recul » (enfin, le mouvement, c’est tout ^^).

A l’arrière nous voyons les vis d’arrêt des guides de ressorts.

Nous pouvons retirer les guides et les ressorts sans avoir à ouvrir la gearbox.

Les guides sont en métal et sont munis de butées à billes (thrust bearings).

Aller, ôtons les vis de carter de la gearbox. Notez la présence de frein-filet.

Chassons l’axe de l’engrenage de renvoi du sélecteur.

Et on sépare la gearbox en deux !

La lubrification est un peu trop importante mais au moins la graisse n’a pas durci ! Les engrenages prennent place sur des roulements de 8mm. Leur calage n’était pas trop mauvais.

Ci-dessous on voit la pièce qui assure le recul de la fausse culasse, n’oubliez pas de la remettre lors du remontage.

Bon, autant les engrenages semblent être au standard Marui (à part le sector gear, équipé d’un aimant), autant le reste est exotique.
On peut voir que le ressort de la queue de détente devra être replacé en dernier, après la fermeture de la gearbox (au moins Classic Army a pensé à ça !).
L’ETU en deux partie comporte un capteur à effet Hall qui va détecter le cycle du sector gear grâce à un aimant.

Otons la partie pneumatique (qui était étanche). On peut également voir comment est attachée la pièce qui fait reculer la fausse culasse.

Classic Army a vraiment planché sur le système pneumatique.
Le piston double est en une pièce avec une crémaillère 14 dents (ou 13.5…)en acier qui y est attachée.

Les pistons sont en aluminium anodisé.

Les têtes de pistons sont également en aluminium. Des orifices permettent de bien plaquer le joint torique sur la paroi du cylindre lors du relâchement.

Remarquez le profil asymétrique de la crémaillère.

Les cylindres sont percés bien en avant. Cela limite certainement un peu trop le volume d’air disponible compte tenu de la longueur des canons…

Le tappet plate est également surdimensionné pour recevoir deux nozzles de 20.5mm.

Ils disposent d’un joint torique intérieur.

Les têtes de cylindres sont en une pièce de plastique, le supports de nozzle sont en laiton.

Retirons la face supérieure de l’ETU.

Cela dévoile le contacteur de queue de détente.

Il semblerait que le spur gear soit en acier usiné par CNC alors que le bevel gear et le sector gear sont en acier fritté.

Le sector gear reçoit un retardateur (delayer) en plastique et un aimant.

La queue de détente possède un profil vraiment unique.

Voilà, il n’y a plus qu’à tout nettoyer, lubrifier puis assembler ! Prenez votre temps !

Après avoir fermé la gearbox on peut remettre le ressort de la queue de détente par une lumière prévue spécifiquement pour ça.

Pour être certain de remettre le sélecteur en position sûreté, poussez le tappet plate en avant avant de remettre les pignons.

Une dernière chose, les ressorts et leurs guides – surtout le premier- peuvent se mettre de travers, utilisez une vis ou un outil pour remettre le guide dans l’axe.


Il n’y a pas d’éclaté dans la boite.

-Chronographe AceTech AC600.BT.
-Batterie LiPo 11.1V 1450 mAh.
-Billes bio 0.20g et 0.28g ASG Open Blaster.
Skip a bien réglé sa réplique pour pouvoir aller jouer partout en France en semi comme en full !
Il y a une différence négligeable entre le canon gauche (1.1 joules) et droit (1.14 jules) et la cadence de tir de 13 billes par seconde peut sembler basse mais n’oubliez pas qu’on tire deux billes en même temps, soit 26 billes par seconde !
L’ETU est programmable, permettant de sélectionner le nombre de coups tirés en fonction de la position du sélecteur de tir (blocage du semi en full, burst de 3 ou de 5, tout est expliqué dans la vidéo ci-dessous…).
La réactivité n’est pas folle et je me vois bien installer un moteur brushless, pas un gros modèle mais un moteur avec un départ foudroyant qui donnerait à ce DT-4 un peu moins de mollesse (si le sector gear résiste…).
Sur cible, les hop-ups ont fait leur travail et j’ai pu toucher sans peine ma cible située à 45 mètres.
Je vous laisse voir tout cela en vidéo :

Après plusieurs semaines passées aux côtés du DT4 Classic Army, difficile de ne pas reconnaître que cette réplique a un certain talent pour attirer l’attention.
Deux canons, une silhouette d’AR15 qui aurait abusé de la salle de sport et un fonctionnement aussi original qu’intrigant : on est clairement face à une pièce qui ne cherche pas à se fondre dans la masse. Et c’est justement ce qui fait son charme.
Sous cette allure un peu extravagante, le DT4 cache pourtant un vrai travail technique. Sa mécanique spécifique, son système pneumatique pensé pour deux canons, ses performances cohérentes et sa compatibilité raisonnable avec la plupart des chargeurs du marché en font un objet bien plus sérieux qu’il n’y paraît.
Certes, quelques éléments exotiques tels que l’ETU propriétaire ou la disponibilité parfois anecdotique de certaines pièces viennent tempérer mon enthousiasme. Cela dit, ça fonctionne et c’est ce qu’on lui demande !
En jeu, le DT4 assume pleinement son ADN : ludique, efficace et surtout incroyablement fun. Le tir doublé surprend, fait sourire et transforme chaque engagement en petite attraction locale. On pardonne volontiers la fragilité de ses blocs hop-up tant il délivre une expérience unique, à mi-chemin entre la curiosité technologique et la vraie réplique prête au terrain.
En bref, le Classic Army DT4 Nemesis est une réplique qui n’a pas peur d’être différente. Elle réussit même à rappeler que l’airsoft peut encore bousculer les codes, surprendre les joueurs et offrir des sensations qu’on ne trouve nulle part ailleurs. Et au fond, ce n’est peut-être pas si étonnant : après tout, pourquoi se contenter d’un canon quand on peut en avoir deux ?
J’espère que cet article vous aura permis d’en savoir plus sur le DT-4 Nemesis Classic Army, n’hésitez pas à nous faire part de vos aventures en bas de page ou sur la vidéo Youtube ! Merci encore une fois à Skipspik pour le prêt de cet étrangeté airsoftienne !!
Pour me suivre sur les réseaux, soutenir mon travail et bénéficier de réductions, un seul lien : ICI !

-UN AR15 DOUBLE CANON !!!
-Très amusant à utiliser.
-Performances satisfaisantes.
-Compatible avec pas mal de chargeurs du marché.

-ETU et queue de détente spécifiques à ce modèle.
-Quid de la disponibilité des pièces mécaniques et électroniques en cas de casse.
-Bloc hop-up fragile ?

il y a 1 heure
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