Review Cyma AK Alpha (CM103A)

il y a 23 heures 15

 

Prix constaté lors de sa sortie : 194€ – 285€ pour la version Platinum


20 décembre 2024.

 

Cela fait des années que l’association de la boutique/revendeur polonais Taiwangun (TWG) et de l’assembleur chinois Cyma est porteuse d’une bonne dynamique pour les joueurs et pour l’airsoft en général.

Elle a contribué à porter Cyma, autrefois marque supposée « cheap » et vue négativement par les joueurs vers une renommée positive de plus en plus marquée au fil des années. C’en est au point que de nombreuses marques n’hésitent plus à s’associer avec Cyma pour leur production de répliques, qu’elles soient sous licence ou non. Nous sommes en effet très loin des productions de gearbox pour LCT des années 2000…

L’AK Alpha est un exemple parfait de collaboration entre TWG et Cyma et je vous propose de me suivre vers la découverte de la première version « blue edition » qui était sortie en 2023. Nous avons depuis eu droit à une version « platinum ».

Bonne lecture.

 

Je vous laisse voir ou revoir la vidéo de présentation :

 

 

 

Il s’agit d’une réplique de l’AK Alpha israélo-américaine.

 

La réplique est livrée dans une boite comportant l’inscription « standard Cyma », il ne s’agit pas du modèle « platinum » en métal et plastique mais du modèle « blue edition » avec corps entier en polymère.

 

Le contenu de la boite est bien protégé par une coque en mousse compacte.

On y trouve :

-La réplique. Composée d’un externe en polymère et de quelques pièces en métal, elle mesure entre 895 et 960 mm pour une masse de 3025 grammes.

-Un chargeur type « 7.62X39 » mid-cap pouvant emporter 200 billes (BB).

-Une tige de nettoyage.

-Une fiche de test incluse par Taiwangun.

 

 

 

L’AK Alpha a de faux airs de Beretta ARX160 mais il ne partage pas grand-chose avec son cousin italien.

L’entreprise CAA a en effet conçu ce fusil d’assaut en intégrant un corps d’AK/Saiga dans une structure en métal et polymère afin de drastiquement moderniser la plateforme.

L’Alpha est disponible en calibre 7.62X39 , 5.45X39 et 5.56 NATO.

Ce modèle Blue Edition Cyma est composé d’un ensemble receveur supérieur et inférieur (upper & lower receiver) en polymère renforcé à la fibre de verre.

L’édition « Platinum » comporte un upper en aluminium.

 

 

La réplique ne comportant pas de marquages, commençons par la crosse.

Elle est en polymère renforcé et malgré son aspect tout droit sorti d’un film de science-fiction, elle s’avère très confortable.

 

Un insert en métal pour anneau quick detach (QD) et des encoches permettent d’installer de nombreux types de sangles.

 

L’appui-joue (cheek rest) est ajustable en hauteur à l’aide de boutons latéraux qu’il faut tirer (pull).

 

La longueur de la crosse peut aussi être ajustée via un bouton situé au niveau de la plaque de couche. Pour aider l’utilisateur, la mention « push » (pousser) y est moulée.

 

Chaque position est marquée d’un chiffre.

 

C’est vraiment spécial comme forme mais ça fonctionne !

 

La crosse peut être repliée sur le côté gauche en poussant le bouton de déverrouillage.

 

Elle vient se bloquer sur un ergot en plastique.

 

Replier la crosse permet également d’accéder au compartiment à batterie.

Cette fausse vis BTR est en effet un petit bouton de déverrouillage.

Sur mon exemplaire il n’était pas fonctionnel, c’est pourquoi dans la vidéo de présentation vous me voyez démonter la réplique pour insérer la batterie.

 

Une fois le couvercle ôté, on peut tirer les câbles et dévoiler la prise mini Tamiya et le porte-fusible.

 

Un axe en métal était absent de la pièce, rendant inopérant le système sur ma réplique.

 

En temps normal, le bouton actionne une patte de verrouillage montée sur un petit axe et un ressort.

 

Le sélecteur de tir est ambidextre. Il dispose de trois modes qui sont indiqués par des marquages « SAFE », « SEMI » et « AUTO ».

 

Les palettes sont assez fermes pour ne pas changer de position de manière intempestive.

 

La poignée pistolet est directement moulée dans le lower. Elle est assez confortable et pas trop épaisse.

 

La queue de détente prend place dans un pontet large permettant de tirer avec des gants.

Le loquet d’éjection du chargeur vient en partie y prendre appui.

 

Cela permet d’éjecter le chargeur avec l’index ou le pouce.

 

Une vue dans le puits de chargeur.

 

Juste devant, le numéro de série a été gravé de manière superficielle.

 

La fausse culasse est en tôle. Le levier de chargement vient s’y insérer. Il est constitué de métal et de plastique.

 

Lorsqu’on l’actionne vers l’arrière, on peut accéder au bloc hop-up et sa réglette d’ajustement.

 

Le levier d’armement est simplement enfoncé dans la fausse culasse, on peut le retirer facilement afin de le changer de côté. Attention à ne pas le perdre en jeu !

 

 

Le placer côté gauche donne plus de visibilité sur le hop-up.

 

Le garde-main est en polymère. Deux rails Picatinny latéraux y prennent place.

 

Chaque rail dispose également d’une sorte d’anneau de fixation de sangle.

 

La partie inférieure dispose de trois caches vissés sur le garde-main.

Je ne sais pas s’il existe des rails compatibles qui permettraient de fixer une poignée ou d’autres accessoires.

 

Ci-dessous, nous pouvons voir le faux bloc d’emprunt des gaz. On reconnait bien les pièces d’AK.

 

Le canon externe en métal se termine par un compensateur, également en métal, qui est simplement fixé par une goupille.

Il n’y a pas de filetage sur le canon. C’est dommage car cela empêche d’installer un modérateur de son ou un traceur.

 

L’entièreté de la longueur du upper est ornée d’un rail Picattiny sur lequel les organes de visée sont vissés.

 

 

Les organes de visée de l’Alpha sont en polymère, ce sont des modèles escamotables (flip-up).

S’ils ne vous conviennent pas, il est possible de les démonter.

 

Ils sont munis d’un loquet de verrouillage qui permet de les maintenir en position relevée, empêchant ainsi un passage dans les broussailles de rabattre vos organes de visée.

 

Le guidon est muni d’un cran ajustable en hauteur via une molette. L’ouverture est en forme de losange.

 

La hausse dispose d’un réglage en dérive assuré par une molette latérale.

 

La taille de l’œilleton est variable en fonction du basculement de la partie avant ou non. L’encoche est également en forme de losange.

 

La visée est vraiment intuitive et rapide à prendre.

 

 

 

Cet AK Alpha est fourni avec un chargeur « type 7.62X39 » en polymère.

Il peut contenir 200 billes.

Si vous possédez déjà des chargeurs d’AK, il est fort probable qu’ils soient compatibles avec cette réplique (sauf chargeurs d’AK12).

Contrairement à ce que je dis dans la vidéo de présentation, ce n’est pas une faute de goût d’utiliser des chargeurs « type 5.45X39 ».

 

 

Des fenêtres transparentes laissent voir de fausses balles.

 

Les marquages de calibre et de capacité réels y figurent.

 

Il ne s’agit pas d’un chargeur hi-cap, il faudra donc insérer les billes par le dessus à l’aide d’un BB-loader.

 

 

Le démontage sommaire est très rapide, il suffit d’ôter deux goupilles.

L’une est située à l’arrière du corps de l’Alpha.

 

L’autre maintient le garde-main.

 

Tout est monté sur des rails.

 

Ici le compartiment à batterie. Une pièce en tôle permet de l’isoler de la gearbox.

 

On accède à la gearbox et au câblage. Il est possible à ce stade de remplacer le ressort sans rien démonter d’autre, je vous montre comment faire un peu plus loin dans l’article.

 

On remarque que la liaison entre le bloc hop-up et la gearbox n’est pas optimale mais cela ne semble pas influer sur le fonctionnement et les performances de la réplique.

 

 

Pour démonter le canon externe et pouvoir accéder à l’ensemble hop-up/canon interne, il faut déposer deux vis.

 

On peut alors désolidariser le bloc hop-up du canon externe.

 

Classique chez Cyma, les pièces sont scellées avec une sorte de colle.

 

Le bloc est en métal. La réglette d’ajustement est en plastique. On remarque des graduations sur cette dernière et une petite ligne sur le bloc.

 

Je vous rassure, la colle s’enlève plutôt facilement.

 

Le joint est plutôt dur, il dispose d’un bourrelet classique. Profitez-en pour le dégraisser si vous souhaitez le conserver.

 

Le canon en laiton mesure 455 mm pour un diamètre intérieur de 6.05 mm.

 

Sortons le moteur de son compartiment. Pour se faire, ôtons la trappe.

 

La fiche technique mentionne un moteur à aimants néodymes mais sans plus de précisions…

 

Difficile de les prendre en photo mais 4 vis sont situées au fond de la poignée, il faut les retirer pour pouvoir faire sortir la gearbox de la réplique.

 

J’ai retiré le bloc métallique situé à l’arrière de la réplique afin d’avoir plus de débattement pour la gearbox.

 

Au tour des palettes de sélection de tir. La palette en plastique est maintenue à un support métallique via une goupille fendue.

Le support est quant à lui fixé à la gearbox par une vis cruciforme.

 

ATTENTION : il y a un petit ressort et une bille minuscule de chaque côté, ne les perdez pas !

 

La gearbox peut à présent sortir du corps.

Une cale en plastique est disposée à l’arrière du receveur. Elle est certainement censée être vissée mais ce n’était pas le cas sur ma réplique.

 

Et voici un joli puzzle ! Intéressons-nous à la gearbox sans plus attendre.

 

Et avant toute chose, laissez-moi vous montrer la position des engrenages de sélecteur de tir en position « SAFE ». Assurez-vous que tout soit dans la bonne configuration avant de remettre la gearbox dans la réplique !

 

Cette gearbox est un modèle hybride mais rassurez-vous l’interne est standard.

 

Le système de changement de ressort a déjà été vu sur d’autres répliques. Il consiste en un guide de ressort percé dans lequel on va insérer un outil (ici, un chasse-goupille).

On va ensuite comprimer le ressort et retirer le guide et le ressort par le dessus de la gearbox.

Il vaut mieux faire ceci lorsque le piston est vers l’avant, cela permet d’avoir moins de tension.

 

Le guise de ressort est équipé d’une butée à billes (thrust ball bearing).

 

On peut déjà voir que le bevel gear est monté sur roulements (bearing) alors que le spur gear et le sector gear sont montés sur des paliers (bushings).

 

Une pièce en plastique bleu maintient les câbles en place. Retirons-la.

 

Vient le tour des différents axes et engrenages du sélecteur de tir.

 

Puis il faut retirer la plaque supérieure. Elle coulisse vers l’avant.

 

Enfin, retirons les 6 vis de carter afin de pouvoir ouvrir la gearbox. Je vous conseille de retirer le ressort de puissance et son guide pour éviter les tensions inutiles et les pièces qui s’envolent !

 

C’est… Bleu ^^

Je me moque mais le calage et l’étanchéité des différents éléments était satisfaisants.

 

Même la lubrification était adéquate, pas de gros pâtés de graisse verte, marque de Cyma pendant des années ^^

 

Il semblerait qu’on ait un mix d’engrenages en acier fritté et en acier « massif » usiné par CNC mais je peux me tromper.

 

La « blue « edition » ne dispose pas d’électronique embarquée. Il s’agit d’un chariot « à l’ancienne ». Vous devriez pouvoir y installer sans peine des ETU V3.

 

Le piston en plastique est équipé d’une crémaillère en acier. Cette dernière comporte 15 dents (mystérieusement en airsoft on ne compte jamais la dent d’engagement…).

La 15e dent est légèrement raccourcie.

 

La tête de piston en aluminium est équipée de deux joints toriques (O rings) et sa face avant est composée d’un tampon en caoutchouc.

Des orifices permettent de laisser passer l’air lors du relâchement pour plaquer les joints contre la paroi du cylindre.

 

La tête de cylindre est également en aluminium.

Deux joints toriques assurent l’étanchéité avec le cylindre.

Sa face intérieure dispose d’un tampon en caoutchouc venant épouser la forme du tampon de la tête de piston.

 

Le support de nozzle fait partie intégrante de la tête de cylindre.

 

Le cylindre en inox est plein.

 

Le tappet plate est un modèle classique pour V3.

 

Le nozzle en plastique ne comporte pas de joint interne. Il mesure 19.65mm sur mon AK Alpha.

 

Après un nettoyage et une lubrification adaptée, il est temps de tout réassembler !

 

 

 

Il n’y a pas d’éclaté dans la boite.

 

-Chronographe AceTech AC6600BT.

-Batterie LiPo 7.4V 1300 mAh.

-Billes 0.20g bio Canik (Cybergun) et 0.28 bio Open blaster ASG.

 

Lors de mon achat, le choix de la vélocité était encore gratuit sur Taiwangun. J’ai donc opté pour une réplique à 360 FPS.

Je n’en suis pas loin car les résultats hop-up à zéro montrent une vélocité moyenne de 355 FPS (1.17 joules).

Mais nous sommes d’accord qu’on joue avec un hop-up partiellement serré et là, avec de la billes 0.20, l’énergie descend à 1.06 joules en moyenne (339 FPS).

Ca m’arrange car mon association fait passer les répliques hop-up réglé et à la bille de jeu, je vais donc pouvoir exploiter le full auto si le besoin s’en fait sentir.

Et si j’ai à me déplacer sur des terrains avec des règles différentes, le système de changement de ressort rapide me permettra de m’adapter sans démonter la gearbox.

Les performances en sortie de boite permettent d’aller s’amuser sans avoir à remplacer de pièces, je vous conseille cependant fortement de nettoyer le canon interne et le joint de hop-up avant d’aller jouer.

Je n’ai pas peiné à toucher ma cible à 45m avec des billes 0.28g.

Je vous laisse revoir tout ceci en vidéo:

 

 

Pas mal pour une première incursion de l’AK Alpha dans le monde de l’airsoft !

Le rapport qualité/prix est très correct, que ce soit pour cette Blue Edition ou pour la Platinum.

La qualité globale d’assemblage et des matériaux est bonne. Les performances en sortie de boite permettent de s’amuser sans avoir à dépenser de l’argent en pièces de rechange et la possibilité de remplacer le ressort sans ouvrir la gearbox ouvre tous les terrains à cette Alpha.

Pour ne rien gâcher, elle accepte la plupart des chargeurs d’AK AEG du marché (hors chargeurs d’AK12) et son architecture moderne s’adapte à toutes les morphologies et ce, que l’on soit droitier et gaucher car les contrôles de tir sont ambidextres.

Certaines choses méritent cependant d’être revues.

En premier lieu, l’absence de filetage sur le canon externe ne permet pas d’installer de traceur ou de modérateur de son. De plus, le bloc hop-up ne rentre pas correctement dans la gearbox. Même si cela ne semble pas affecter le fonctionnement, cela réduit forcément l’étanchéité globale du système.

Enfin, mon exemplaire avait un défaut au niveau du capot de compartiment à batterie. Une goupille manquante ne permettait pas de l’ouvrir en appuyant sur le bouton prévu à cet effet.

J’espère que cet article vous aidera à déterminer si cet AK Alpha Cyma est digne de figurer dans votre collection. Il est certain qu’on n’en verra pas sur tous les terrains car son look est inhabituel mais n’hésitez pas à nous faire part de vos aventure avec votre Alpha sous cet article ou en commentaire youtube.

 

Pour me suivre sur les réseaux, soutenir mon travail et bénéficier de réductions, un seul lien : ICI !

 

-Très bonne association Taiwangun/Cyma pour cet AK Alpha.

-Prix raisonnable.

-Qualité globale des matériaux.

-Contrôles ambidextres.

-Performante en sortie de boite.

-Bonne compatibilité avec les chargeurs du marché.

-Crosse ajustable.

 

 

-Goupille du clapet de compartiment à batterie manquant sur mon exemplaire.

-Pas de possibilité de visser un traceur/modérateur.

-Espace bizarre entre le bloc hop-up et la gearbox.

 

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