Review EMG/Double Bell – Genesis/TTI GEN12 Dracarys

il y a 5 heures 7

 

 

 

19 septembre 2024.

 

Au-delà de l’imaginaire du vengeur Babayaga de John Wick, la franchise a mis en avant les productions du maitre d’armes Taran Butler.

Entre les 2011 et Glocks Combat Masters, les Pit Vipers et autres customs d’AR ou de Sig vient se glisser ce GEN-12 Genesis Arms/TTI surnommé « Dracarys » car il crache le feu (les cartouches « dragon breath » ) dans le 4e opus des aventures de notre justicier préféré.

Nous serons malheureusement moins spectaculaires en utilisant cette réplique sous licence proposée par EMG en partenariat avec l’assembleur chinois Double Bell. L’entreprise américaine a-t-elle réussit à nous offrir un shotgun convaincant ? Réponse en fin d’article !

 

Je vous laisse avant tout voir ou revoir la vidéo de présentation :

 

 

 

Il s’agit d’une réplique du GEN12 Genesis Arms/TTI.

 

 

La boite en carton noir est uniquement ornée du logo Taran Tactical Innovations.

 

A l’intérieur, la réplique y est fixée via des colliers en plastique. Les accessoires sont situés dans une sorte de réceptacle en carton.

Le contenu est le suivant :

-La réplique du GEN12. Constituée en majorité d’alliage et de polymère, elle mesure entre 740 et 820 mm pour une masse de 3500 grammes.

-Un chargeur hi-cap pouvant contenir 900 billes (BB).

-Une carte faisant office de certificat d’authenticité.

-Une fiche de test.

-Le manuel du Kestrel (l’ETU embarqué).

-Les deux leviers de chargement.

-Le compensateur.

 

 

Avant toute chose, il faudra assembler les leviers, ils sont vissés dans le faux ensemble mobile (bolt carrier).

 

 

Le compensateur est vissé sur le canon externe via un filetage au pas de 14mm antihoraire (CCW).

 

 

Genesis a décidé de concevoir son fusil à partir d’une architecture type AR. Cela permet à la majorité des utilisateurs d’être déjà familier avec le GEN12 et de ne pas avoir à s’habituer à des contrôles différents.

Le corps et le garde-main du Dracarys sont en alliage d’aluminium. La crosse et la poignée pistolet sont composées de polymère renforcé.

La prise en main est bonne et on retrouve effectivement tous les contrôles présents sur un AR.

J’ai choisi de vous présenter le modèle « disruptive grey » mais il existe également en noir.

 

J’ai aligné ici des fausses cartouches Marui pour vous donner une idée de la taille du chargeur.

 

EMG ayant la licence TTI, ils ont pu demander à double Bell de mettre tous les marquages présents sur le vrai fusil.

On constate néanmoins que l’alignement est légèrement décalé, effaçant le début de la première colonne… Dommage…

Le numéro de série situé ici est le même sur toutes les répliques.

 

Le logo TTI est gravé côté droit du puits de chargeur.

 

GEN 12, ici sur le receveur supérieur (upper receiver).

 

Le sélecteur de tir et ses palettes au look moderne. Seuls les marquages SAFE et FIRE y sont gravés. Vous pourrez cependant tirer en rafale avec cette réplique.

Il est ambidextre.

 

Le « vrai » numéro de série est gravé à côté de la queue de détente.

 

La crosse type BCM Gunfighter MOD 2 SOPMOD coulisse sur son tube afin d’adapter la longueur de la réplique à la morphologie du joueur.

 

Des inserts latéraux en acier permettent le montage d’anneaux de sangle type quick detach (QD).

 

La plaque de couche en caoutchouc comporte la texture des vraies crosses BCM mais elle ne peut pas être dévissée.

 

L’accès à la prise DEANS large ne peut être dégagé qu’en ôtant la crosse. Pour ce faire, insérez un outil dans l’orifice prévu à cet effet, imprimez une pression vers le bas et tirez la crosse vers l’arrière.

 

Un QR code permet d’accéder au manuel d’utilisation du Kestrel Eshooter qui équipe la gearbox.

 

Aucun attache sangle n’est installé d’origine.

 

J’en ai installé un, c’est plutôt bon marché… (lien airsoft entrepôt).

 

La poignée pistolet type BCM Gunfighter MOD.1

Elle est confortable mais sa texture est peu marquée comparée au modèle original.

 

La plaque moteur ne dispose que d’une vis d’accroche. Une grosse vis permet d’ajuster le calage du moteur.

 

Le pontet est incliné vers l’avant afin de laisser assez d’espace pour pouvoir tirer avec des gants. Une extension de puits de chargeur en plastique permet d’engager ce dernier plus aisément.

Le bouton d’éjection du chargeur est semblable à ceux des AR. Il n’est pas ambidextre.

 

Le puits de chargeur est imposant.

 

L’ensemble mobile en alliage peut être tiré en arrière de la droite ou de la gauche grâce au levier ambidextre. Il découvre le bloc hop-up et reste bloqué en arrière pour plus de confort.

 

Une flèche indique dans quel sens faire tourner la molette pour augmenter l’effet.

 

L’arrêtoir de l’ensemble mobile est fonctionnel. Une fois le hop-up ajusté, appuyez sur la palette pour renvoyer les pièces vers l’avant.

 

L’imposant garde-main octogonal en aluminium est constellé de ports Keymod sur 7 de ses faces.

 

La partie supérieure de la réplique est équipé d’un rail Picatinny.

 

L’énorme compensateur que nous avons déjà vu en début d’article. Il est en métal.

 

 

Il n’y a pas d’organes de visée dans la boite.

 

 

 

Le chargeur en plastique peut contenir jusqu’à 900 billes (BB). Le modèle réel héberge 10 cartouches de calibre 12.

Au moment où j’écris ces lignes, il n’existe malheureusement pas de chargeur mid-cap.

 

Les marquages sont conformes au vrai chargeur. Il y a également des petits damiers permettant de marquer les chargeurs (initiales, numéros etc.).

 

Les marquages GEN-12 sont également présents.

 

Une trappe permet de verser les billes dans le chargeur.

 

Cette molette permet de tendre un ressort qui fait tourner un engrenage qui fait remonter les billes dans leur couloir.

 

Les chargeurs type STANAG ne sont pas entièrement compatibles avec la réplique.

Néanmoins, il suffira qu’un talentueux joueur nous fasse un adaptateur en impression 3D et cela résoudra ce « problème » de mid-cap inexistant.

 

A part les dimensions du puits de chargeur, l’accroche et l’alignement du bloc hop-up correspondent bien à un chargeur standard.

 

 

 

 

Le démontage est identique à la plupart des AR électriques présents sur le marché.

Commençons par séparer la réplique en deux. Pour ce faire, ôtez la goupille avant.

 

Il faut ensuite défaire une petite vis située à l’arrière du rail Picatinny. Cette vis maintient une cale.

 

On peut alors séparer la réplique en deux.

 

 

Profitez-en pour vérifier le serrage de ces 3 vis. Sur mon exemplaire, elle n’étaient pas serrées.

 

On peut retirer l’ensemble canon interne/hop-up.

 

Le bloc est en plastique. Il est muni d’une molette radiale.

 

Le joint a été monté à la graisse. Si cela ne pose pas de problème lorsque c’est fait sur l’extérieur, ici l’intérieur a également subit le même traitement…

 

Le joint est assez souple. Il est muni d’un bourrelet assez fin « à l’ancienne ». La mode est plutôt aux bourrelets plats/longs.

 

Profitons-en pour dégraisser le tout et nettoyer le canon.

 

Le canon en laiton est bien lisse, il mesure 290mm de long pour un diamètre intérieur de 6.03mm.

 

Des cales sont positionnées à l’avant de la réplique pour stabiliser tout cela.

 

Si vous souhaitez démonter le garde-main, il faut ôter toutes ces vis.

 

J’aurais pu commencer par cette étape : si vous souhaitez remplacer le ressort de puissance, il faut démonter le tube de crosse. Ce dernier est vissé au guide de ressort.

 

Le guide de ressort est muni d’une extrémité moletée permettant de le dévisser soit à la main, soit en mettant un outil dans l’orifice prévu à cet effet.

 

De ce fait, le changement de ressort est vraiment TRES rapide.

 

Il est muni d’une butée à billes (bearing).

 

Otons la plaque de la poignée pistolet. Il faut enlever la vis puis soulever la plaque.

 

Je n’ai aucune donnée sur le moteur high-torque utilisé.

 

La poignée pistolet est fixée à la gearbox via deux vis.

 

Enlevons le bouton d’éjection du chargeur.

 

Puis la goupille arrière.

 

Et enfin, la goupille intermédiaire. Avant de la chasser, il faudra ôter une petite vis.

 

Vient le tour des palettes du sélecteur de tir. Le côté gauche est venu sans peiner.

 

Attention à ne pas perdre la bille et son ressort.

 

Côté droit, j’ai eu un peu plus de mal. En effet, la mauvaise qualité de la vis n’a pas résisté à la dureté de ma clé Facom et s’est immédiatement déformée.

 

J’ai donc dû percer pour dégager la tête de vis.

 

Terminons par l’arrêtoir de culasse. Il est simplement glissé dans son emplacement mais une pièce en plastique le maintient en place.

 

Elle est positionnée comme ceci :

 

Et voici le Dracarys en pièces.

 

Intéressons-nous à la gearbox V2 présente dans le GEN12.

 

Elle est marquée « BELL 813 ».

 

La première étape consiste à ôter les engrenages du sélecteur de tir. Notez bien leur position pour le remontage.

 

Le selector plate en métal vient actionner deux micro-interrupteurs.

 

Otons les vis de carter. Le ressort de puissance n’étant plus dans la gearbox, il n’y aura que très peu de tension lors de l’ouverture. Notez que sur ma réplique, les vis n’étaient pas du tout serrées.

 

La lubrification est maitrisée. Les engrenages sont montés sur des roulements à billes.

 

Le tappet plate est un modèle pour V2 classique.

 

L’étanchéité en sortie de boite était très bonne sur mon modèle. Le nozzle en aluminium usine par CNC et anodisé mesure 21mm.

 

Un joint torique interne assure une bonne liaison avec le support de nozzle de la tête de cylindre.

 

Cette tête de cylindre est également en aluminium usinée par CNC et anodisé.

 

Le cylindre en inox comporte un orifice de forme oblongue permettant d’adapter le volume d’air injecté par rapport au volume du canon interne.

 

 

Le piston en polymère renforcé est équipé d’une crémaillère 14 dents en acier.

 

La tête de piston « haute performance » ventilée est en aluminium anodisé. Elle comporte deux joints toriques.

 

Le calage des engrenages était bon sur mon exemplaire.

 

Les engrenages 18:1 sont en acier fritté.

Le sector gear est équipé d’un retardateur (delayer) en plastique.

 

Le Dracarys est géré par un ETU Eshooter Kestrel Basic.

Ce système permet de programmer différentes fonctions et de protéger la réplique. Différents interrupteurs détectent le cycle, le tir et le mode de tir.

 

 

Il n’y a pas d’éclaté dans la boite.

 

 

-Chronographe AceTech AC6600BT.

-Batterie LiPo 11.1V 1300 mAh.

-Billes bio 0.20g Open Blaster ASG et 0.25g Bio G&G.

 

Mon exemplaire sortant 0.9 joules (312 FPS à la 0.20), je peux aller jouer partout en France en semi ou en rafale sans être inquiété. Le système de changement de ressort rapide permet bien entendu d’adapter l’énergie en sortie de bouche en fonction de notre législation, des règles locales et de notre façon de jouer.

Le moteur permet de sortir 16 billes par seconde avec une 11.1V et la réactivité apportée par le Kestrel est appréciable (surtout avec le pre-cocking activé).

J’ai pu sans peiner toucher ma cible à 45 mètres et on sent qu’il y a encore assez d’énergie pour qu’elle aille un peu plus loin.

Malgré le fait que les tirs aient été effectués avec une réplique tout juste sortie de boite, avec un joint ni rôdé ni dégraissé, j’ai simplement constaté un peu de dispersion au delà de 40 mètres. Une fois le nettoyage et le rodage effectué c’était mieux.

En utilisation « shotgun », je pense que j’opterais pour un réglage en burst de 3 billes afin de simuler un tir de chevrotine (buckshot) ou en semi pour des tirs en balle (slug). A vous de voir avec vos orgas directement sur le terrain.

Je vous laisse voir cela en vidéo :

 

 

Il est joli de GEN-12 EMG/Double Bell !

Le jeu des licences permet d’avoir les marquages et les formes de l’original et la couleur « disruptive grey » même si ce n’est pas en Cerakote.

L’interne est satisfaisant et le Kestrel monté en série permet de profiter de quelques fonctions sympathiques. En sortie de boite, mon exemplaire s’est montré agréable à utiliser, offrant des performances honorables.

Mais cette réplique n’est pas exempte de défauts. Tout d’abord, les finitions restent assez basiques : certains endroits manquent de peinture, de texture et certains marquages ne sont pas complets, la faute à un alignement approximatif.

Les organes de visée ne sont pas présents dans la boite et l’absence de chargeur mid-cap oblige à se trimballer une imposante maracas à longueur de partie. Lors du démontage, j’ai pu constater que bon nombre de vis n’étaient pas correctement serrées, ça manque clairement de contrôle qualité et de rigueur chez double Bell…

Enfin, on pouvait s’attendre à une réplique de « shotgun » amusante à jouer comme peuvent l’être les AA-12 Marui ou tous les fusils à ressort ou à gaz pouvant tirer 3 billes et plus lors d’un même tir. Il n’en est rien, la forme du GEN-12 est bien là, mais le fun est absent, c’est juste un AEG classique, sorte d’AR-15 bodybuildé mais sans plus.

Certes, vous aurez peu de chance de croiser un Dracarys sur un terrain mais en attendant les versions multishot Wolverine, vous aurez peu de chance de susciter autre-chose qu’un bref regard sur une réplique peu commune… Pour moi, le rapport qualité/prix n’est pas au rendez-vous et on paye surtout le fait que les logos EMG et TTI soient présents sur la boite…

J’espère en tout cas que cet article vous permettra d’en savoir un peu plus et de déterminer si le GEN-12 TTI peut figurer dans votre collection.

Racontez-nous vos anecdotes en bas de page à l’aide du module DISQ si le cœur vous en dit.

 

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-Look badass !

-Marquages et licence Genesis/TTI.

-Interne propre.

-Kestrel de série.

 

-Pas d’organes de visée.

-Beaucoup de vis non serrées.

-Pas de chargeurs mid-cap.

-Finitions perfectibles (marquages, textures…).

-Pas de multishot simultané (du coup c’est moins amusant pour un shotgun airsoft).

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