Review EMG/Double Eagle – Noveske N4

il y a 2 jours 15

 

 

Prix constaté lors de la sortie :370-400€

61€ pour les chargeurs


18 février 2025.

 

Lorsque Marui a sorti son M4 Modular Weapon system (MWS) à gaz en 2015, nombreux ont été les joueurs à signaler le fait que la réplique semblait efficace et fiable mais également à pointer du doigt le manque de « réalisme » de la mécanique interne.

A l’époque, c’étaient essentiellement ViperTech, GHK et VFC qui tenaient lieu de mètre étalon face à WE sur le segment des AR-15 et ces trois marques ont toujours essayé de rester proche de la mécanique réelle.

Mais comme souvent, Marui avait inventé un système pour lequel de nombreuses marques ont assez rapidement sorti des pièces détachées de remplacement ou d’amélioration (upgrade).

Ce faisant, le ZET system et la plate-forme MWS sont devenus encore plus fiables et performants.

Après les kits de conversion, nous voyons désormais arriver des « clones » complets et jouables disponibles à des prix variables en fonction de la « qualité » prétendue des pièces.

Double Eagle fait partie de ces marques et propose en partenariat avec EMG des répliques sous licence Noveske.

C’est en juin 2023 que j’ai sauté le pas et acheté ce N4 EMG/DE GBBR et j’ai enfin l’occasion de vous proposer la review écrite. Découvrons ensemble cette première production que je m’étais procurée chez taiwangun.

Bonne lecture !

 

Avant toute chose, je vous propose de voir ou revoir la vidéo de déballage :

 

 

Il s’agit d’une réplique du N4 Shorty 10.5″ Noveske.

 

 

 

La boite en carton est ornée du logo Noveske. On peut difficilement faire moins discret.

 

A l’intérieur, la réplique et ses accessoires sont bien protégés par un bloc de mousse compacte.

On y trouve :

-Le N4, composé essentiellement de métal et de polymère. Il mesure entre 720 et 795 mm pour une masse (sans chargeur) de 2335 grammes.

-Un chargeur à gaz type « pmag » pouvant contenir jusqu’à 35 billes (BB). Il pèse 425 grammes.

-Un adaptateur pour BB-loader.

-Une paire d’organes de visée et la clé Allen pour les installer.

-Une tige de nettoyage.

-Un manuel d’utilisation.

-Un certificat d’authenticité.

 

 

 

 

La réplique est majoritairement composée de métal à part les fournitures (crosse/poignée pistolet).

Ce N4 dispose des contrôles classiques des plateformes AR-15, tout est accessible et intuitif.

La réplique est disponible en beige et en noir, j’ai ici la version noire.

 

 

La licence Noveske exploitée par EMG permet à Double Eagle de reproduire tous les marquages. Ils sont très qualitatifs. Le revêtement noir recouvrant le corps de la réplique semble solide.

 

Le sélecteur de tir comporte 3 positions. Il n’est pas ambidextre mais un cran permet de marquer la position du sélecteur.

 

On constate que le logo Noveske est placé à de nombreux endroits, dont les goupilles de rétention et le poussoir d’assistance de culasse (forward bolt assist).

Un logo est également présent à l’arrière, près du levier de chargement.

 

La poignée de chargement est un modèle Super charging handle Geissele Automatics ( prononcez « Gaïzli ») modifié pour Noveske. C’est donc ici un Super Badass charging handle ^^

 

Des stries antidérapantes améliorent sa prise en main.

 

Le garde-main est une reproduction du modèle NSR-9 comme l’attestent les marquages.

 

Le numéro de série est gravé sous le garde-main.

 

On peut également apercevoir les marquages de calibre réel du canon externe, ici du .300 Blackout.

 

On retrouve ce calibre gravé à l’intérieur de la trappe cache-poussière (dust cover).

 

Le transporteur, ou ensemble mobile (bolt carrier) ne comporte pas de logo Noveske mais il est de couleur argentée.

 

Sur mon exemplaire, j’ai eu droit à une reproduction de crosse TS2 IMI Defense là où le « vrai » N4b reçoit une crosse Magpul SLK.

La crosse est en polymère renforcé et coulisse sur un tube 6 positions. Cela dit, le premier cran n’est pas exploitable avec cette crosse, l’arrière du tube venant taper à l’intérieur de la plaque de couche.

 

Le bouton de réglage est situè à l’arrière.

 

Outre les fentes permettant d’installer une sangle, des inserts en acier donnent la possibilité d’insérer des anneaux attache-sangle type quick detach (QD) à l’arrière et à l’avant de la crosse.

 

La plaque de couche est en caoutchouc.

 

Malheureusement il n’y a pas d’anneau attache-sangle au niveau de la liaison tube de crosse/receveur supérieur.

 

La poignée pistolet est une reproduction de Magpul MOE K2. Elle est confortable mais si elle ne vous convient pas, elle pourra aisément être remplacée par un modèle RS ou un modèle pour GBBR.

 

Le pontet est relativement large pour pouvoir tirer avec des gants. La queue de détente est un modèle « classique ».

 

L’arrêtoir de l’ensemble mobile (bolt catch/release) est fonctionnel. Lorsque le chargeur est vide, l’ensemble mobile reste bloqué en arrière; une pression sur cette palette le rabat vers l’avant.

L’arrêtoir n’est pas ambidextre.

 

Le bouton d’éjection du chargeur (magazine release) n’est pas ambidextre non plus.

 

Le déflecteur est présent mais ne sera pas utile en airsoft.

 

Revenons sur le garde-main NSR-9. Il est en aluminium usiné par machine outil à commande numérique (CNC).

Il dispose d’un rail Picatinny sur sa partie supérieure, les autres faces sont ornées de 4 ports MLOK.

 

Un compensateur en acier est vissé sur le canon externe via un filetage au pas de 14mm antihoraire (CCW).

 

ATTENTION : il est maintenu en place par une petite vis sans tête (grub screw). N’oubliez pas de la défaire avant de dévisser le compensateur.

 

Enfin, le receveur supérieur est muni d’un rail Picatinny pour l’installation d’optiques et autres accessoires.

 

Le N4 est livré avec une paire d’organes de visée détachables et rabattables (flip-up).

Ils sont en plastique et la clé Allen permettant de les installer est également fournie.

 

En position repliée, on constate la présence d’une hausse fixe et d’un cran sur le guidon. Cela permet de viser rapidement en cas de besoin si les organes de visée ne sont pas dépliés mais cela oblige à plaquer son visage en biais.

 

Une fois déployé, le guidon peut être ajusté en hauteur via une mollette.

 

La hausse, quant à elle, peut être ajustée en dérive et dispose de deux œilletons (peep sights) de tailles différentes.

Les ressorts de ces organes de visée sont plutôt souples, attention aux passages dans les buissons…

 

La visée est rapide à prendre.

 

 

 

Le chargeur Double Eagle DMAG type « PMAG » peut contenir 35 billes. Une 36e peut parfois être insérée mais je ne vous le conseille pas afin de ne pas forcer sur le nozzle.

ATTENTION : Mon exemplaire ne rentre pas dans le puits de chargeur de mon MTR16 Tokyo Marui.

 

Il est bien précisé que ce chargeur est dédié à la pratique de l’airsoft.

 

La coque en polymère recouvre un réservoir en métal. Le chargeur pèse 425 grammes.

 

La valve de remplissage est placée juste sous l’extension de percuteur (valve knocker extension).

 

Ici on peut voir le gas route et les lèvres à l’avant et le système qui vient déclencher l’arrêtoir en fin de chargeur à l’arrière.

Les chargeurs Marui originaux passent sans souci dans mon exemplaire et sont bien plus performants.

 

 

 

Le démontage sommaire est simple et rapide.

Pour « casser » la réplique en deux, repoussez la goupille arrière.

 

Cela permet dans un premier temps de vérifier l’état et la lubrification du boitier détente (trigger group/box).

 

Pour plus de facilité d’accès, vous pouvez également ôter la goupille avant pour séparer la réplique en deux.

 

On a bien à faire à un système copié sur le ZET system Marui.

On y trouvera certainement quelques cotes qui diffèrent de l’original.

 

La grande différence vient du fait que Double Eagle a intégré beaucoup de pièces en acier.

 

Un aperçu du ZET system et son bras d’arrêt de culasse.

 

Si vous souhaitez ôter le boitier, défaites la vis arrière, une goupille, l’arrêtoir de chargeur et le sélecteur de tir. Il coulissera ensuite hors du corps. Pour plus de détails je vous conseille l’article consacré au M4MWS Marui.

Ici c’était monté au frein-filet, je n’ai donc pas démonté cette partie.

 

Le ressort récupérateur et l’amortisseur (buffer) sont situés dans la crosse, on peut les enlever.

 

Cette pièce est une copie conforme de l’amortisseur Marui.

 

Une pièce sur ressort vient amortir le choc arrière et renvoyer l’ensemble mobile vers l’avant.

 

Voici comment est fixée la poignée pistolet. ATTENTION : Ne serrez pas trop fort car cela peut casser l’alliage du receveur.

 

Pour retirer l’ensemble mobile, tirez sur la poignée de chargement.

 

Ici nous pouvons voir la molette d’ajustement du hop-up. Elle agit sur une patte qui pousse une seconde patte située sur le bloc hop-up. La mollette est crantée et dispose d’un grand nombre de crans, contrairement à l’originale de chez Marui.

 

Une vue sur le super badass charging handle.

 

Voici l’ensemble mobile. Il fait office de cylindre, est composé de plusieurs pièces et héberge l’ensemble nozzle/piston.

 

Si le corps est en alliage, la pièce de contact avec l’arrêtoir du ZET system est en acier.

 

Un roulement assure un cycle fluide.

 

Le déverrouillage de culasse (bolt carrier key) est en plastique noir, il est monté sur ressort et vient taper contre une excroissance du bloc de réglage du hop-up. Son ressort est bien plus souple que sur les modèles Marui.

 

Le nozzle est monté sur un ressort. La tête de nozzle est également amortie par un ressort qui est très souple. Tout est fait pour amortir les chocs et éviter les casses.

 

Déposons le déverrouillage de culasse, il est maintenu via deux vis cruciformes.

 

Nous pouvons également déposer la masse additionnelle située à l’arrière du transporteur.

 

Pour déverrouiller le nozzle, il faudra retirer une pièce en plastique qui coulisse vers le haut.

 

Nous pouvons voir que la coupelle (cup) en caoutchouc est bien lubrifiée. C’est cette pièce qui assuré l’étanchéité du nozzle. Notez la présence d’un joint torique à l’arrière.

 

Si vous le souhaitez, vous pouvez remplacer le nozzle par une pièce compatible. Ici un modèle Angry gun équipé d’une valve réglable.

 

La pièce est tout à fait compatible avec le transporteur Double Eagle.

 

Passons à la suite. Pour accéder au hop-up et au canon interne, il faut déposer le garde-main. Il est maintenu par 6 vis.

 

C’est l’occasion de voir les marquages du canon plus en détail.

 

Retirons le faux emprunt des gaz. Deux petites vis maintiennent le bloc sur le canon.

 

Desserrons ensuite l’écrou de canon (barrel nut). Il est en acier et est bien serré.

Lors du remontage, assurez-vous que les trous dédiés aux vis du garde-main soient bien placées.

 

Le canon coulisse alors vers l’avant !

 

Notez la présence de deux grandes rondelles à l’intérieur du barrel nut.

 

Voici comment est assemblé l’ensemble hop-up/canon interne dans le canon externe.

 

La partie « ajustage » du hop-up est solidaire du receveur supérieur (upper receiver).

 

C’est un petit bloc maintenu en place par une petite vis cruciforme. Sur les premiers modèles, elle est montée au frein-filet fort. C’est inutile et c’est très embêtant à démonter. Une technique consiste à chauffer la vis avec un fer à souder pour faire fondre le frein-filet.

 

 

Le bloc hop-up est quasiment identique au modèle Marui. Il prend place sur le canon en étant simplement fermé par un joint torique (O-ring).

Un second joint torique est situé autour du canon et vient s’appuyer sur le bloc.

Otons ces deux joint.

 

Le bloc peut alors être séparé en deux. Cela peut paraitre léger comme assemblage mais n’oubliez pas que le bloc rentre dans le canon externe.

 

La patte d’appui et le petit nub en caoutchouc peuvent être retirés.

 

Afin d’avoir une course plus importante et donc une plage de réglage plus ample, j’ai légèrement modifié mon bloc.

 

Le canon interne et le joint de hop-up (bucking/rubber) sont de type « VSR10 ».

 

Le joint est relativement souple et son bourrelet est carré. N’hésitez pas à le nettoyer et le dégraisser.

 

Le canon en laiton mesure 270 mm de long pour un diamètre de 6.05mm

 

Et voici un puzzle du plus bel effet !

 

 

 

-Chronographe AceTech AC6600 BT.

-Gaz 130 PSI @ 20°C

-Billes 020g, 0.28g et 0.32g bio ASG Open Blaster.

 

A 20°C et avec un gaz à 130 PSI, le chargeur d’origine permet de sortir 1.13 joules à la 0.20 (350 fps) et de tirer 12 billes par seconde en rafale.

Ce n’est pas mal mais dans les mêmes conditions, j’ai pu tirer à 1.4 joules et 15 billes par seconde avec un chargeur Marui.

Comptez deux charges de billes avec une charge de gaz pour être tranquille.

En l’absence de valve réglable, vous devrez ajuster l’énergie de sortie en choisissant un gaz adapté aux règles locales.

La queue de détente est agréable, attention cependant, elle lâche à 1 kilo de pression, c’est peu. Il s’agit donc d’adopter une bonne « trigger discipline ».

Une fois nettoyé, le hop-up fait bien son travail et même en sortie de boite, je n’ai pas peiné à toucher une cible située à 45 mètres et j’ai même dû augmenter la masse de la bille car le hop-up devenait moins gras au fur et à mesure de mes tests.

Le recul n’est pas massif mais il se fait bien sentir, les sensations sont tout de même plaisantes.

Le compensateur d’origine a tendance à résonner lors du tir, si cela vous dérange, remplacez-le.

 

Je vous laisse revoir tout cela en vidéo :

 

 

Pour une première de la part de Double Eagle, ce n’est pas mal du tout !

Certes, on peut argumenter en disant qu’ils ont simplement copié un système inventé par Tokyo Marui, mais c’est le cas depuis 35 ans donc on ne s’en formalise plus vraiment…

Cependant, le fait d’utiliser cette mécanique permet de partir sur des bases saines sans avoir à réinventer la roue et de bénéficier d’énormément de pièces et de chargeurs déjà disponibles dans le commerce.

D’ailleurs, cette compatibilité est un bien car le chargeur d’origine ne m’a pas donné entière satisfaction.

Les finitions sont bonnes, l’interne bénéficie de pièces en acier et une fois la réplique nettoyée, les performances sont acceptables sans avoir à remplacer quoi que ce soit.

Les sensations de tir sont plaisantes et on enchaine avec plaisir les coups au but. Seul le tintement particulier du cache-flamme peut déranger si on est sensible aux sons aigus.

Gardez-à l’esprit que j’ai acheté un exemplaire de la toute première production, vous pouvez donc avoir quelques différences au niveau des fournitures (crosse, poignée pistolet) ou des cotes. En effet, mon exemplaire n’était pas 100% conforme au niveau des cotes par rapport à un Marui.

En définitive, j’apprécie de pouvoir acheter une réplique différente des modèles proposés par Marui et de bénéficier de la licence Noveske exploité par EMG.

Double Eagle a déjà amélioré ses modèles suivants et c’est un bon point pour cette marque qui monte, qui monte…

J’espère que cet article vous permet d’en savoir un peu plus sur le N4 Noveske GBBR EMG/Double Eagle et vous aidera à décider si cette réplique a sa place dans votre collection.

N’hésitez pas à nous faire part de vos expériences soit en bas de page avec le module DISQ, soit en commentaire sur Youtube.

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-Une alternative pas chère aux modèles Marui.

-Bonnes finitions.

-Certaines pièces internes en acier.

-Jouable en sortie de boite une fois le hop-up dégraissé.

-Compatible avec les chargeurs Marui et copies.

 

-Chargeur pas très performant.

-Quelques différences de cotes comparé à Marui (sur mon exemplaire).

-Crosse et poignée pistolet qui varient d’un pays à l’autre.

 

 

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