il y a 9 mois
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03 février 2024.
Il y a déjà 10 ans, ASG commercialisait le CZ Scorpion EVO A1.
Disponible à l’époque entre 450 et 490€ dans nos boutiques, beaucoup de joueurs comme de professionnels avaient prédit un échec commercial : trop cher, trop spécifique, problèmes de jeunesse au niveau de l’électronique.
C’était sans compter sur le bouche-à-oreille et une fois que l’on a vu quelques exemplaires tourner sur les terrains, l’histoire s’est mise en marche et le EVO a été un énorme succès pour ASG. L’entreprise danoise a investi dans de multiples versions et améliorations pendant une décennie et je possède moi-même deux exemplaire du EVO.
Le seul problème majeur du Scorpion EVO pour les joueurs réticents, c’est que ce n’est pas un AR-15. ASG nous a donc promis « un EVO dans un corps d’AR-15 » et la gamme H15 « Hybrid » est née.
Je vous propose de découvrir le modèle « carbine » en ma compagnie et nous en profiterons pour voir si toutes les promesses ont été tenues concernant ces H15… Merci à ASG de m’avoir envoyé un exemplaire pour que je puisse vous proposer ce contenu.
Je vous laisse avant tout voir ou revoir la vidéo de présentation. Lors de la sortie de cette dernière, les fonctions de programmations n’étaient pas en ligne sur le site ASG et le QR code de la boite ne menait à rien. Je parlerai des fonctions et de comment les programmer plus bas dans cet article.
La réplique est basée sur une plate-forme d’AR-15.
ASG a choisi d’utiliser une boite de forme particulière. Il s’agit d’un triangle-rectangle dont la pointe a été tronquée. C’est beau mais pas pratique à stocker ni à envoyer…
Un dessin de la réplique ainsi que sa nomenclature y sont imprimés.
Les 4 ensembles composant le contenu de la boite sont insérés dans une coque en carton qui résume les caractéristiques des différents éléments. Lors de la réception la réplique avait bougé dans la boite, endommageant le carton…
Les instructions d’utilisation sont imprimées à l’arrière de la coque interne. Ici en anglais et en français.
Le contenu est très limité, il consiste en :
-La réplique. Majoritairement constituée d’alliage d’aluminium et de polymère, elle mesure entre 765 et 850 mm pour une masse de 2630 grammes.
-La crosse. Un modèle CCS Milspec Hera Arms.
-Un chargeur polymère pouvant emporter 180 billes (BBs).
-Un compensateur en plastique (!!!) moulé.
Il faut donc assembler la réplique dès la sortie de boite. Pour installer la crosse, appuyez sur le bouton latéral pour faire sortir l’axe du ressort puis insérez un outil dans l’axe du ressort de crosse et tirez vers le bas pour effacer le cran de verrouillage et pouvoir faire glisser la crosse sur son tube. ATTENTION : le ressort est très ferme.
Le compensateur se visse sur le canon externe. Le pas du filetage est en 14mm Antihoraire (CCW). Un joint torique permet de s’assurer qu’il ne se dévisse pas tout seul. C’est vraiment dommage qu’il soit en plastique car j’aime bien son design.
Le H15 est basé sur une architecture d’AR-15. ASG a en partie collaboré avec VFC sur ce projet et on retrouve donc un corps très bien fini en alliage (anodisé ?). Le garde-main en aluminium anodisé est un design créé par ASG.
AR-15 oblige, la maniabilité et la modularité de la réplique sont très bonnes et les contrôles accessibles sans peine.
Voici une photo des trois modèles disponibles :
Un imposant « H » stylisé est gravé sur le côté gauche du receveur inférieur (lower).
Sur le receveur supérieur (upper), on retrouve l’inscription « Hybrid series H-15 ». On note ici et là quelques éléments décoratifs assez plaisants.
Le sélecteur de tir 3 positions n’est étonnamment pas ambidextre…
Côté droit du lower ont été gravés les marquages spécifiques à l’airsoft. Un Logo ASG, le pentagone entourant un « F » pour le marché allemand et le numéro de série juste devant le bouton d’éjection du chargeur (qui n’est pas ambidextre non plus).
On peut remarquer les usinages en forme de logo ASG au niveau du puits de chargeur.
Un logo ASG a également été gravé sur la partie inférieure du garde-main.
Le tube de crosse dispose de 6 crans permettant d’ajuster la longueur de la crosse. C’est également dans ce tube que l’on va stocker la batterie.
La prise est de type DEANS large.
ASG a choisi de fournir une vraie crosse Hera Arms CCS milspec avec le H15. C’est très chouette car cela permet d’avoir une très (trop ?) bonne crosse et d’utiliser leur partenariat avec Hera Arms, mais cela représente un coût qui ne se justifie pas forcément sur une réplique en sortie de boite… Même si on se doute qu’ASG bénéficie de tarifs préférentiels, en France, une crosse CCS seule coûte entre 100 et 130 Euros…
La crosse est en polymère renforcé. Sa plaque de couche est en caoutchouc et deux inserts latéraux en acier permettent l’accroche d’un anneau de sangle quick detach (QD).
Des fentes permettent l’accroche de différents types de sangles.
La crosse peut donc coulisser sur son tube, pour la déverrouiller il faut appuyer sur un imposant bouton latéral. Attention, le ressort est très dur.
Un double attache sangle en acier est fixé sur le tube. Lors du démontage soyez prudent, ça a été monté avec un produit d’assemblage.
La poignée pistolet est un modèle PTS EPG-C. Elle est très confortable que ce soit au niveau de son angle ou de sa texture.
Sur la plaque moteur on retrouve la vis d’ajustement de de dernier (en doré).
Le pontet est moulé dans le lower. Il est élargi et assure un espace assez important pour pouvoir tirer avec des gants.
La queue de détente est en aluminium CNC, il s’agit d’un modèle de chez Retro Arms.
Des stries sont présentes à l’avant du puits de chargeur pour faciliter la prise en main.
L’arrêtoir de culasse (bolt catch/release) est fonctionnel. Il permet de bloquer la fausse culasse en arrière pour simplifier l’accès au réglage du hop-up.
La poignée d’armement est un modèle classique. Tirez-là vers l’arrière pour découvrir le bloc hop-up.
Cela fait basculer la trappe cache-poussière dans le même temps.
Le bloc est un modèle VFC en plastique et dispose d’une molette radiale pour l’ajustement du hop-up.
Le garde-main est une création ASG. Il est composé d’aluminium usiné par CNC. Des ports M-LOCK sont usinés sur son pourtour à part sur la partie supérieure et permettent d’accessoiriser la réplique. ASG n’a pas inclus de portions de rails M-LOCK/Picatinny dans la boite.
La partie supérieure du corps et du garde-main est pourvue d’un rail Picatinny.
Et pour le plaisir, voici à nouveau le canon externe et son filetage 14mm CCW ainsi que le compensateur en plastique qui vient s’y visser.
Aucun organe de visée n’est fourni avec le H15.
Le H-15 est fourni avec un chargeur polymère pouvant contenir jusqu’à 180 billes (BB).
Je n’ose pas le qualifier de « mid-cap » mais au moins il n’y a pas de molette ni d’effet maracas. ASG va proposer des kits de 3 chargeurs pour compléter son offre.
Le chargeur a l’air robuste, on y retrouve le logo ASG ainsi que les marquages du calibre de l’AR-15.
Pour séparer la réplique en deux il faut chasser la goupille avant puis faire glisser le upper vers l’avant.
Cela permet d’accéder rapidement à l’ensemble hop-up/canon interne.
Le bloc hop-up VFC à molette radiale est en plastique. Il est simple mais efficace.
Le joint est plutôt ferme et son bourrelet est classique. Il était un peu gras d’origine. N’hésitez pas à le nettoyer en même temps que le canon. Si vous prévoyez de jouer sous les 350 FPS il est peut-être préférable d’opter pour un modèle plus souple.
Le canon en laiton est bien lisse, il mesure 310mm pour un diamètre de 6.03mm.
Si vous souhaitez démonter le garde-main, il est maintenu à l’écrou de canon (barrel nut) via 6 vis.
Un guide sort en même temps que le garde-main.
Les deux vis pointues sont les vis supérieures.
L’écrou de canon est imposant. Si pour une raison ou une autre vous souhaitez changer le canon externe il faudra le dévisser à l’aide de l’outil adéquat.
Nous pouvons déjà distinguer la gearbox et son cylindre ASG.
Tentons de la faire sortir du receveur inférieur. Il va falloir dévisser le bouton d’éjection du chargeur.
Il n’y a pas de petite vis donc il faut appuyer fortement sur le bouton et faire tourner la pièce de verrouillage du chargeur. Attention à ne pas marquer le corps de la réplique.
Ici nous pouvons voir la minuscule marque laissée lors de l’assemblage en usine.
Ôtons ensuite la poignée pistolet. Il faudra avant tout déposer le moteur et donc sa trappe d’accès.
Elle est maintenue par deux vis, une sur la trappe, l’autre à l’arrière de la poignée pistolet.
On peut alors retirer le moteur.
Il s’agit d’un moteur ASG Ultimate basic à axe long.
Dévissons la poignée pistolet qui est maintenue à la gearbox par deux vis cruciformes.
Au tour de la vis de blocage du guide de ressort QC (quick change) et de sa cale. Retirez la à l’aide d’un long tournevis cruciforme.
Lors du remontage passez bien les câbles dans la gorge de la cale. Je ne sais pas pourquoi ASG a décidé de mettre une pièce si longue au détriment de l’espace batterie…
A savoir que cette étape vous permet d’accéder au guide de ressort et de changer le ressort de puissance pour adapter l’énergie de sortie de votre bille sans avoir à démonter la gearbox au complet.
Enlevons maintenant l’arrêtoir de culasse. une petite goupille doit être chassée.
Enfin, retirez les deux goupilles repérées en jaune. Vous pouvez désormais retirer la gearbox du receveur inférieur.
Voici un joli puzzle. Intéressons-nous à la gearbox…
Il s’agit d’une coque de gearbox V2 VFC sur laquelle a été usiné un logo ASG.
De l’aitre côté on retrouve également la mention Action SportGames à la place du marquage original Vegaforce Company. C’est pour moi une perte de temps machine, personne ne serait fâché avec ASG si la coopération avec VFC était assumée et on aurait certainement pu économiser quelques Euros à la production… Et j’ajoute que garder l’ambidextrie du sélecteur de tir n’aurait pas été du luxe…
Bref, procédons à l’ouverture des entrailles du H15. Commençons par ôter lé système d’arrêtoir de la fausse culasse afin de libérer l’accès à la vis de carter située en dessous.
Puis afin de retirer un maximum de tension dans la gearbox, nous pouvons (si ce n’a pas été fait avant) retirer le guide de ressort et le ressort de puissance.
Le guide dispose d’une butée à billes permettant d’éviter la torsion du ressort lors du cycle.
Déposons les vis qui maintiennent la gearbox fermée…
Et nous pouvons enfin admirer l’intérieur du H15.
C’est propre, lubrifié avec parcimonie et efficacité et dans mon cas, le calage des engrenages était quasiment parfait. Seul un jeu d’un millimètre était présent au niveau de l’engrenage moteur (bevel gear).
ASG a choisi de poser ses engrenages sur des paliers en acier (bushings) plutôt que sur des roulements à billes (bearings). Ont-il voulu privilégier la solidité plutôt que la fluidité et la vitesse ?
Personnellement je ne joue pas avec des cadences infernales, du coup les paliers ne me dérangent pas.
Sur cette photo on peut voir que la lubrification des engrenages est présente mais sans être exagérée.
Le montage est propre. On constate que les engrenages ASG ont eu besoin d’un calage conséquent mais nécessaire. Remarquez le delayer en laiton sur le sector gear.
Déposons le tappet plate.
Il s’agit d »un modèle standard sur lequel le nozzle vient se placer.
Le nozzle en plastique ne dispose pas de joint torique interne. C’est dommage car sans cela l’étanchéité aurait été parfaite sur mon modèle.
Cela dit, vous pourrez le remplacer facilement par un modèle compatible. Sa longueur est d’environ 21.2mm.
Le piston est un modèle ASG en polymère. Il dispose de 14 dents dont 6 sont intégrées à une crémaillère en acier.
La tête de piston ventilée est également un modèle estampillé ASG.
Le cylindre est muni d’un orifice en forme de logo ASG. Il permet d’obtenir un volume d’air optimal en fonction de la longueur et du diamètre du canon interne (son volume en sorte ^^).
Un pad en caoutchouc est collé à l’arrière de la tête de cylindre en polymère.
Cette dernière est également un modèle ASG munie d’un guide de nozzle en métal.
Les engrenages 18:1 en acier sont bien entendu marqués du logo de la marque danoise.
Le cœur des H15 est un ETU propriétaire muni de différents capteurs mécaniques pour détecter le cycle, la position du sélecteur de tir et le déclenchement du cycle. L’ETU dispose de fonctions « fixes » et d’autres que l’on peut programmer, j’y reviendrai lors des tests de tir.
Après un nettoyage et une lubrification adaptée vous pouvez remonter le tout.
Il n’y a pas d’éclaté dans la boite.
-Chronographe AceTach AC6600BT.
-Batterie LiPo 11.1V 900mAh.
-Billes bio 0.20g Canik (Cybergun) et 0.32b bio Open Blaster ASG.
En sortie de boite mon exemplaire propulsait les billes de 0.20g à 422 FPS et 12 billes par seconde. Rassurez-vous, ASG propose différentes tranches d’énergie afin de s’adapter au marché international. Dans mon cas j’ai pu changer rapidement la vélocité en sortie de canon grâce au système de changement de ressort rapide et passer à 1 joule. On a quelques variations de vélocité, certainement dues à une petite perte d’étanchéité au niveau du nozzle.
Malgré le gros ressort de base, la réactivité est bonne et on peut enchainer les tirs sans souci. Le hop-up se montre efficace et j’ai ainsi pu faire mes tests de tir à la 0.32g et toucher régulièrement ma cible à 45 mètres malgré les rafales de vent. La bille a encore assez d’énergie pour parcourir une bonne distance mais je suis limité par la taille de mon jardin…
Si vous souhaitez programmer quelques fonctions basiques sur l’ETU c’est assez simple à faire mais ne comptez pas sur une révolution, il s’agit surtout de changer les modes de tir sur le sélecteur.
Voici la vidéo de programmation de l’ETU sous laquelle vous retrouverez le résumé des tests de tir.
Avec cette série de trois modèles H15, ASG nous propose des répliques type AR-15 de bonne qualité avec un interne solide et de bonnes performances en sortie de boite.
L’assemblage directement au Danemark permet de contrôler et de tester chaque réplique avant sa commercialisation.
Mais si la présence d’électronique embarquée et la programmation du sélecteur de tir sont des fonctions devenues classiques, on ne retrouve pas les fonctions d’arrêt de tir en fin de chargeur ni de reprise de tir en actionnant le bolt release qu’on avait sur le Scorpion EvoA1. ASG nous dit que c’est pour favoriser la compatibilité avec un maximum de chargeurs du commerce mais à mon sens on ne peut donc pas affirmer que le H-15 est un « Evo dans un AR-15 ».
ASG a fait des choix étranges sur cette gamme : cela commence par le design de la boite mais cela continue avec un cache-flamme en plastique, l’absence d’organes de visée, l’utilisation d’une crosse RS, la limitation de l’espace batterie ou usinages superflus sur la gearbox…
Cela donne une réplique à 600€ dont la boite est désespérément peu garnie et dont on ne sait pas à quel type de joueur elle s’adresse… La concurrence fait désormais mieux pour beaucoup moins cher et j’ai peur que même si le H15 est une gamme qualitative elle ne trouve pas vraiment son public mais j’espère me tromper comme s’étaient trompés ceux qui avaient prématurément enterré le Scorpion EVO lors de sa sortie…
J’espère que cet article vous aura aidé à en savoir plus et à déterminer si la gamme H-15 mérite de figurer parmi vos achats. N’hésitez pas à vous exprimer en bas de page via le module DISQ, surtout si vous être propriétaire d’une réplique de la série.
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-Qualité de fabrication et des matériaux.
-Interne de qualité.
-Assemblé en Europe.
-Trois modèles différents.
-Bonnes performances en sortie de boite.
-Sélecteur de tir programmable.
-Du retard sur la concurrence.
-Trop cher.
-Compensateur en plastique… Vraiment ???
-Pas d’organes de visée.
-Où sont les fonctions du EVO ?
-La boite un peu vide (et on parle de sa forme ?).
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