Review – Maruyama ISO 556

il y a 5 heures 4

 

 

Prix constaté : 420-550€ en France. 300€ en Asie.


28 octobre 2025.

 

Lorsque l’on crée beaucoup de contenu et qu’on ne passe pas sa vie sur les réseaux, on passe parfois à côté de petites choses intéressantes.

Maruyama par exemple, une énième « sous-marque » certainement destinée à faire fusible si un jour B&T se dit que ça serait bien de supprimer tout ce qui ressemble à ses flingues aux gens qui ne payent pas les licences.

Nul mystère ici que VFC est derrière les productions Maruyama, et si j’étais curieux de tester ces produits, je n’en avais pas encore eu l’opportunité.

Je remercie chaleureusement David (L’atelier de DAV sur Facebook) pour le prêt de sa réplique. Toutes les modifications présentes dans cet article ont été effectuées avec son accord.

Voyons sans tarder ce que cet ISO556 a dans le ventre !

 

Je vous propose de voir ou revoir la vidéo de présentation :

 

 

Il s’agit d’une réplique non officielle du fusil suisse B&T APC 556. 

 

 

La boite en carton est assez jolie, on y trouve la « marque » et un dessin de vague et de petite montagne au loin (Maruyama veut dire montagne ronde en japonais).

 

A l’intérieur les différents éléments sont emballés puis protégés par des blocs de mousse recouverts d’une garniture en carton.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La boite n’est pas trop encombrée, on y trouve :

-La réplique. Composée de métal et de polymère, elle mesure entre 529, 700 et 755 mm pour une masse de 2220 grammes.

-Un chargeur à gaz VFC V3 pouvant contenir 30 billes (BB).

-Un BB-loader et son adaptateur.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Voici l’ISO556. Il est assez massif mais tous les contrôles sont ambidextres. Le garde-main et le receveur supérieur (upper receiver) sont en aluminium anodisé.

La crosse, la poignée pistolet et le receveur inférieur (lower receiver) sont en polymère renforcé à la fibre de verre.

 

Cette version est totalement dénuée de marquages. Seules les positions du sélecteur de tir sont repérées par des symboles : point blanc pour sûreté (safe), pont rouge pour coup par coup et trait rouge pour rafale.

Les palettes de sélection sont en plastique.

 

La palette du côté droit est plus fine.

 

La crosse type « ACR » est ajustable en longueur en appuyant sur deux boutons latéraux en même temps et en la tirant/poussant.

 

L’appui-joue (cheek rest) est ajustable sur 3 hauteurs à l’aide d’un bouton latéral.

 

La plaque de couche striée est en caoutchouc.

 

Un emplacement pour anneau de sangle quick detach (QD) est situé de part et d’autre de la crosse. D’origine, la vis d’assemblage est trop longue et ne permet pas l’accroche du côté droit.

J’ai donc raccourci la vis et désormais cela fonctionne.

 

Un gros bouton de déverrouillage permet de débloquer la crosse pour la replier du côté droit de l’ISO556.

 

Un ergot en acier est positionné côté droit du corps. je pensais qu’il servait à verrouiller la crosse. Pas celle-ci en tout cas…

 

Un emplacement QD est situé du côté gauche du support de crosse. Il m’a été impossible d’installer mes anneaux car il n’y avait pas assez de place pour qu’il se verrouille.

 

Un dernier emplacement QD est situé sous le support de crosse.

 

La poignée pistolet dispose de stries assez peu agressives. La prise en main est bonne. Cette poignée peut être remplacée par des modèles pour AR-15 real steel ou pour GBBR.

 

Une trappe ferme la poignée, permettant d’y stocker de petits objets ou une burette d’huile.

 

Le pontet, moulé dans le lower, laisse assez de place pour tirer avec des gants. La queue de détente est un modèle courbe.

 

Le bouton d’éjection du chargeur et l’arrêtoir de l’ensemble mobile (bolt catch/release) sont ambidextres.

 

Un minuscule déflecteur est placé derrière la fenêtre d’éjection. Il n’y a pas de trappe anti-poussière.

 

La vis d’ajustement du hop-up est située sur le rail supérieur, juste à l’arrière de la vis de fixation du garde-main.

 

Un levier de chargement est situé de chaque côté du corps. Ils sont montés sur ressorts.

Il n’y a pas de réciprocité de mouvement entre le levier de chargement et l’ensemble mobile lors du tir.

 

Lorsque le chargeur est vide, le BC reste bloqué en arrière.

 

Les côtés du puits de chargeur vous laissent de la place pour d’éventuels marquages si vous possédés une machine à graver.

 

Le garde-main est une belle pièce en aluminium. Il est constellé de ports MLOK permettant d’accessoiriser la réplique à notre goût.

On aperçoit le faux système d’emprunt des gaz et le système guide-hop.

 

Sa partie supérieure est un long rail Picatinny.

 

Le receveur supérieur est également doté d’un rail permettant l’accroche de systèmes de visée.

 

Le compensateur est en acier. Il est fixé au canon externe via un filetage au pas de 14mm antihoraire (CCW).

 

L’ajustement du hop-up s’effectue en faisant tourner la clé d’emprunt des gaz.

 

 

Il n’y a pas d’organes de visée avec cette réplique.

 

 

Le chargeur livré avec cette réplique est un modèle VFC V3.

Il peut contenir 30 billes et pèse 365 grammes à vide.

 

 

 

En rouge, le système d’arrêt de tir en fin de chargeur. La languette à l’arrière vient actionner l’arrêtoir de culasse. L’interrupteur sur le côté permet de verrouiller le système pour pouvoir tirer à vide.

 

Ici on peut tirer à vide.

Et là, non.

 

La valve de remplissage en gaz est située à l’arrière du chargeur.

 

 

Le système d’accroche est différent des modèles précédents. Il a été modifié pour assurer une accroche plus ferme en laissant moins de jeu.

 

La partie haute est en plastique. Elle est vissée sur le corps du chargeur. ATTENTION : le ressort peut tout faire sauter !

 

Certaines pièces sont empruntées à d’autres chargeurs. Le gas route est celui des VMAG V2.

 

La planchette élévatrice est celle des chargeurs M4 V2.

 

Ici, le système d’arrêt de tir.

 

Déposons la valve de percussion.

 

Il peut arriver que deux des joints de la valve restent coincés dans le chargeur…

 

J’ai voulu démonter la plaque inférieure. Elle est cachée sous le talon de chargeur.

 

Mais lorsque j’ai vu qu’il y avait déjà des traces sur la vis, je n’ai pas voulu prendre le risque de l’endommager encore plus…

 

 

 

Passons au démontage de cet ISO556.

Pour séparer la réplique en deux et ôter la crosse, chassez la goupille arrière.

Elle est censée être prisonnière donc ne tapez pas comme un fou même si d’origine elle est très serrée…

 

Il y a eu des casses justement à ce niveau, c’est pourquoi j’ai ovalisé le trou afin d’ôter les contraintes.

 

Pour défaire la crosse, poussez vers le bas puis vers l’arrière.

 

Un tube en plastique sert de tampon pour l’ensemble mobile (bolt carrier).

 

Se dernier coulisse hors du upper en compagnie de la tige-guide et du ressort récupérateur (recoil spring).

 

L’ensemble des pièces de l’unité de contrôle de tir (FCU) est en acier.

 

Le marteau est pourvu d’une petite pièce en plastique (téflon ?) qui permet sans doute d’éviter le frottement entre les pièces métalliques.

 

Ici on peut voir la pièce du chargeur qui fait remonter l’arrêtoir de culasse.

 

Séparons entièrement upper et lower.

 

L’ensemble mobile (Bolt Carrier, ou BC) est très léger, il ne pèse que 170 grammes.

 

Il est en aluminium, une vis en acier y est placée à l’endroit du contact avec l’arrêtoir.

Le nozzle reproduit la forme d’une vraie tête de culasse.

Pour éviter que la pièce qui chambre les billes ne vienne endommager des gas routes des chargeurs, je l’ai légèrement biseautée.

 

Le nozzle est maintenu par un guide vissé au transporteur.

 

Une vis est placée à l’arrière en dessous…

 

Et la vis arrière maintient le support de ressort de nozzle.

 

Déposons le nozzle de son emplacement…

 

Voici le nozzle, la vis arrière et le guide supérieur encore muni de sa vis. Notez la présence d’un joint torique.

 

 

Cet exemplaire n’était pas équipé d’un NPAS, dommage.

 

Lors du remontage n’oubliez pas de remettre le petit joint torique.

 

Pour accéder à la valve et au ressort de nozzle il faut chasser deux goupilles.

 

 

Le garde-main est maintenu par deux vis à empreinte Torx.

 

Il découvre le canon, le faux système d’emprunt des gaz et le système d’ajustement guide-hop.

 

La pièce en plastique noir coulisse et vient appuyer sur la patte du bloc hop-up.

 

Mini.

 

Maxi.

 

Retirer le canon externe est enfantin. Défaites la vis supérieure…

 

…puis trois vis de chaque côté.

 

Faites ensuite coulisser le tout vers le bas.

 

Le canon externe est maintenu au bloc hop-up par 4 vis cruciformes.

 

J’ai dévissé l’extrémité de la tige chromée mais je ne suis pas certain que c’était nécessaire…

 

Ci dessous, la pièce de réglage du hop-up et sa crémaillère.

 

Effectivement, je n’avais pas besoin de dévisser l’extrémité de cette tige…

 

Le boc hop-up est maintenu fermé par 3 longues vis.

 

Shazam !

 

Le canon interne est bien maintenu dans le bloc via des stries de centrage, une bague en métal et le réceptacle du nozzle.

 

La patte d ‘appui pivote sur un axe et est maintenue centrée par la bague.

 

Le joint VFC noir est muni d’un long bourrelet.

 

Notez qu’il n’a pas l’excroissance des joints type VSR10. Si vous coulez remplacer le joint d’origine il faudra supprimer l’excroissance à l’aide d’un outil tranchant.

 

Le canon très léger mesure 208mm de long pour un diamètre intérieur de 6.08mm.

 

Une fois réassemblé il n’y a aucune chance qu’une pièce soit mal alignée ou bouge.

 

Si vous souhaitez remplacer le canon, veillez à ce qu’il possède les méplats adéquats.

 

Avant d’assembler le tout, vérifiez que ce petit joint torique est encore en place.

 

Afin de pouvoir l’aligner correctement, j’introduis une fine clé Alen dans le support et je guide le tout.

 

Voilà, le fait de serrer la vis permet ensuite de tout replacer correctement.

 

Un bon nettoyage et un graissage adéquat et vous êtes prêts à jouer !

 

 

Il n’y a pas d’éclaté dans la boite.

 

-Chronographe

-Gaz 130 PSI, 23°C

-Billes bio 0.32g ASG Open blaster.

 

Avec 1.35 joules de moyenne sur un chargeur, l’ISO 556 mériterais un NPAS pour que l’on puisse l’exploiter sur tous les terrains.

Même après 3 charges de billes sur la même charge de gaz (30 grammes de gaz lors des tests), les tirs sont plutôt stables, j’avoue avoir été très impressionné. J’ai pu tirer 177 billes avec blocage de la culasse en arrière avec mes 30 grammes de gaz !

Les chargeurs V3 VFC semblent très bien fonctionner, c’est une bonne nouvelle.

En rafale la cadence de tir varie entre 12 et 15 billes par seconde en fonction de conditions, ça reste largement jouable !

Ca claque bien, le cycle est sec mais le recul n’est pas massif. Cela est dû à un ensemble mobile très léger.

La détente est assez légère et le coup part entre 1 kilo et 1.2 kilos de pression. Le reset est très court et on peut enchainer les coups avec efficacité.

Sur cible c’est assez mitigé mais je n’avais rien nettoyé. Ca disperse pas mal mais on a parfois de super trajectoires. Le fait que les billes montent, descendent, vont tout droit pourrait être provoqué par un retour trop véloce du nozzle, poussant la bille plus loin que le bourrelet du joint.

Je laisserai David creuser cela…

 

Je vous laisse voir ça en vidéo :

 

 

L’ISO556 de Maruyama impose une première impression solide grâce à des matériaux bien choisis et à une construction qui inspire confiance.

L’aluminium anodisé du garde-main et du receveur supérieur associé au polymère renforcé offre un bon équilibre entre robustesse et poids contenu. J’aurais cependant aimé avoir les marquages B&T officiels pour couroner cela !

L’ergonomie est réussie avec des commandes ambidextres et une crosse ajustable qui rendent la réplique confortable dès la prise en main et côté sensations le cycle sec et l’ensemble mobile léger produisent un claquement plaisant sans un recul excessif, la détente est vive et permet d’enchaîner efficacement grâce à un reset court.

En rafale la cadence entre 12 et 15 billes par seconde reste très exploitable et les chargeurs VFC V3 montrent une fiabilité appréciable même après plusieurs charges de billes sur la même dose de gaz. Toutefois, l’absence de NPAS limite l’adaptabilité aux différents terrains et règles de jeu et quelques ajustements sont à prévoir pour améliorer la constance en cible.

Le hop up mérite une attention particulière ainsi qu’un nettoyage approfondi pour réduire la dispersion observée et on notera les petites améliorations mécaniques à apporter aux pièces de chargeur et aux points d’ancrage QD pour une utilisation quotidienne sans souci.

L’ISO556 séduit par son potentiel brut, il conviendra à qui cherche une réplique inspirée du B&T APC 556, offrant sensations et solidité tout en laissant une marge intéressante pour la personnalisation et l’optimisation afin d’en tirer le meilleur sur le terrain.

Merci encore à David pour le prêt de sa réplique, j’espère que cet article vous aidera à déterminer si cet ISO 556 Maruyama est digne de figurer dans votre collection !

 

-Qualité des matériaux.

-Très bonne efficacité en gaz.

-Ajustement facile du hop-up.

 

-Quelques ajustements à faire.

-Pas de marquages.

-Trajectoires variables.

-Absence de NPAS.

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