Review SCAR SC Cybergun/Cyma

il y a 3 heures 3

 

 

 

Prix constaté lors de sa sortie : 350€


10 août 2025.

 

Lorsque Cybergun était encore Cybergun, ils investissaient à fond sur la licence FN Herstal et les sorties de répliques s’enchainaient parfois à une vitesse folle, au point qu’on n’était parfois plus vraiment sûr de savoir quelle usine avait assemblé notre nouveau joujou.

Ce fut le cas avec le SCAR SC, sorti à quelques mois d’écart en version EFCS en collaboration avec Ares, en version EBBR avec Bolt, puis enfin en version « pack premier prix » avec le modèle Cyma que nous allons détailler dans cet article. Du coup, le joueur n’a que l’embarras du choix en fonction de son budget et de ses attentes.

A près de 350€, ce modèle assemblé par Cyma vaut-il la peine qu’on s’y intéresse ? Est-ce trop cher pour le contenu proposé ?

Vous devriez être en mesure de déterminer cela après avoir lu cet article.

Bonne lecture !

Je vous laisse voir ou revoir la vidéo de présentation :

 

Il s’agit d’une réplique sous licence du SCAR Sub-compact Carbine FNH. 

 

 

La boite en carton bleu est ornée du logo de la Fabrique Nationale Herstal ainsi que du logo Cybergun.

 

Le couvercle découvre une coque en polystyrène blanc « à l’ancienne » qu’on ne retrouve désormais que sur des séries d’entrée de gamme.

 

Elle contient de quoi commencer à jouer :

-La réplique du SCAR SC. Majoritairement composée de métal, elle mesure entre 530 et 650mm pour une masse de 3095 grammes.

-Un chargeur hi-cap pouvant contenir 300 billes (BB).

-Une tige de nettoyage.

-Un outil d’ajustement du guidon.

-Une batterie NiMh 8.4V 1100 mAh.

-Un chargeur de batterie.

-Un adaptateur Tamiya mini vers Deans large.

-Un manuel d’utilisation.

 

 

 

 

Ce SCAR mérite bien son appellation « sub-compact ». Il est vraiment plus court que les autres versions et dispose d’une meilleure maniabilité. Attention cependant, avec ses 3 kilos ce n’est pas un poids plume !

Les différents contrôles sont similaires aux versions plus imposantes donc on ne perd pas l’excellente ergonomie de la plate-forme.

Les parties en métal sont majoritairement constituées d’aluminium alors que les parties plastiques sont en polymère renforcé.

 

Licence oblige, les marquages officiels figurent sur ce SCAR. Notez cependant la petite faute sur le I de « Licensed ».

 

Les marquages sont fait au laser. Ici il semblerait que l’inscription mentionnait « MULTI-CAL » et le « IBER » a été rajouté après. Cela peut arriver car ce genre de réplique faisait l’objet de validation auprès de la FNH.

 

Le sélecteur de tir 3 positions est actionné par des palettes en polymère.

Les positions sont à 0-45-90° comparé au classique 0-90-180°.

 

Une flèche marque l’emplacement du levier de chargement.

 

Le F dans le pentagone signifie que la réplique peut être vendue en Allemagne.

 

A l’arrière de la réplique, on retrouve un imposant bloc regroupant l’appui-joue et la crosse rétractable.

 

La plaque de couche en plastique comporte le logo FNH et des picots proéminents.

 

Pour déployer la crosse, il faut actionner un levier puis faire coulisser les tiges de crosse en alliage.

 

L’appui-joue offre un minimum de confort.

 

Deux anneaux de sangle sont situés du côté gauche au niveau de la crosse.

 

On trouve également un anneau côté droit, proche du rail supérieur.

 

La poignée pistolet dispose d’un grip qui accroche bien sans être agressif pour les mains.

 

Le capot moteur comporte l’inscription Made in china.

 

Le pontet est moulé au receveur inférieur en polymère. Il est assez large pour permettre de tirer avec des gants. La queue de détente est un modèle classique.

 

L’arrêtoir de culasse est fonctionnel et permet de bloquer le faux ensemble mobile (bolt carrier) en arrière afin de pouvoir ajuster le hop up sans peiner.

Le bouton d’éjection du chargeur est ambidextre. Des renforts empêchent une éjection indésirable en cas de frottements sur votre équipement.

 

Même s’il est inutile sur nos jouets, le déflecteur a été reproduit.

Le levier de chargement courbé est inséré dans le faux ensemble mobile. Il peut être changé de côté.

L’ensemble fait un peu de bruit lorsqu’on se déplace mais rien de bien méchant.

 

Tirez-le en arrière pour découvrir le bloc hop-up.

 

Ce type de molette latérale nous ramène quelques années en arrière ! Nous verrons plus tard qu’il y a une alternative (Merci à Kurma de la chaine « Bricoler par terre » qui m’a redirigé vers la référence exacte !).

 

Sur cette version, les rails Picatinny latéraux sont en alliage. Les emplacements pairs sont repérés par des numéros gravés.

 

Un rail Picatinny inférieur permet l’installation d’accessoires supplémentaires.

 

Un anneau de sangle prend place de chaque coté à l’avant de la réplique.

 

Le compensateur est vissé sur le canon externe via un filetage au pas de 14mm antihoraire (CCW).

 

ATTENTION : une petite vis d’arrêt (grub screw) maintient le compensateur, elle n’est pas facile d’accès mais il faut absolument la desserrer avant de dévisser ce dernier.

 

 

 

Le SCAR SC est fourni avec des organes de visée pliants (flip-up).

Ils sont en alliage.

Le guidon est muni d’un cran ajustable en hauteur à l’aide de l’outil fourni.

Un bouton permet de déverrouiller la position, c’est très bien car cela empêche le guidon de se replier tout seul si vous passez dans des buissons.

 

C’est le même système sur le hausse.

Celle-ci est ajustable en hauteur et en dérive. Deux œilletons de tailles différentes permettent d’adapter la visée.

 

 

Le chargeur est un modèle STANAG avec une coque externe en tôle.

Il peut contenir 300 billes.

 

Versez les billes dans ce compartiment.

 

Puis mettez le système en pression en faisant tourner la molette jusqu’à ce qu’un « clac » se fasse entendre.

 

 

Commençons par accéder au compartiment à batterie et au changement de ressort.

Pour ce faire, pressez sur le bouton de déverrouillage et faites glisser le support de crosse vers le bas.

 

La réplique est câblée en DEANS large mais un adaptateur permet d’utiliser vos batteries en mini Tamiya si vous en possédez encore.

 

L’espace disponible est largement suffisant pour insérer des batteries stick assez longues.

On peut également accéder au guide de ressort afin de remplacer le ressort très rapidement sans avoir à démonter la gearbox.

 

Le guide est assez basique, il ne comporte pas de butée à billes ( thrust ball bearing).

 

ATTENTION : avant de démonter le reste, faites attention, le bloc hop-up est vissé sur un support. Otez les vis.

 

Séparons la réplique en deux. Une goupille maintient l’ensemble. Chassons-la.

 

Pour y voir plus clair, j’ai décidé d’ôter la partie inférieure du garde-main.

 

Puis j’ai démonté le rail de support de crosse. Pour cela, il faut ôter la vis située derrière la hausse…

 

…puis deux vis de chaque côté.

 

On peut désormais retirer l’ensemble canon/hop-up du receveur supérieur (upper receiver).

 

Le bloc hop-up est spécifique mais vous pouvez au besoin le remplacer par un modèle BEGADI. 

C’est certes onéreux mais cela permet de s’affranchir du vieux système à molette latérale.

Si nécessaire, vous pouvez compléter votre commande avec la bague de centrage.

La fameuse molette d’ajustement. Ca fonctionne mais le réglage est peu précis du fait des jeux entre les différents engrenages et de l’aspect « spongieux » du réglage.

 

L’appui permet cependant d’avoir une plage de réglage suffisante.

 

Cyma aime bien assembler le circlip et la bague de centrage à la colle…

 

Le joint « BAX » à l’ancienne est très moyen. Il est assez mal moulé, dur et son bourrelet en W ne fait pas partie de mes profils préférés…

 

Le canon en laiton mesure 203mm pour un diamètre interne de 6.045 mm.

 

Nous en parlions plus haut, la vis d’arrêt du compensateur n’est pas très accessible. Pour être certain de ne pas l’endommager (elle peut être très serrée) il va falloir ôter la bague de maintien des rails…

 

Défaites les vis avant des rails latéraux afin de pouvoir faire coulisser la bague vers l’arrière.

 

On a désormais un accès libre à la vis.

 

On peut également changer le levier de chargement de côté. Reculez la fausse culasse à fond et faites sortir le levier.

 

Puis installez-le de l’autre côté.

 

Il nous reste à faire sortir la gearbox du receveur inférieur (lower receiver).

 

Commençons par déposer le moteur.

 

C’est un moteur Chaoli aux caractéristiques non spécifiées.

 

Deux vis maintiennent la poignée au corps. Défaites-les et retirez le poignée.

 

Le bouton d’éjection du chargeur est assemblé par une petite vis située sur son axe. Pour y accéder, appuyez sur le bouton et utilisez une longue clé Allen.

 

Défaites la vis de maintien de la palette de sélecteur gauche.

 

ATTENTION : il y a un petit ressort et un plongeur (plunger). Ne les perdez pas…

Défaites la vis centrale de l’axe de sélecteur.

 

Répétez l’opération du côté droit.

 

Pour finir, chassez cette goupille. Vous ne pouvez pas vous tromper de sens.

 

La gearbox peut désormais être retirée.

 

De prime abord, il s’agit d’une gearbox V2 classique.

Cependant, le sélecteur de tir 0/45/90 mène à une course de selector plate plus courte, attention à bien prendre cela en compte si vous souhaitez remplacer l’ETU (electonic trigger unit).

Lorsque j’ai installé un ETU Perun Hybrid, j’ai dû jouer avec les autocollants de selector plate pour obtenir les bons réglages.

 

Otons les engrenages de sélecteur.

 

 

Nous pouvons déjà observer que les engrenages sont montés sur des paliers (bushings).

 

Dévissons toutes les vis de carter afin d’ouvrir la gearbox.

 

Le graissage n’est pas exagéré mais la graisse semble avoir un peu séché et elle est appliquée à la va-vite (travail à la chaine oblige…).

On peut remarquer une sorte de résidu noir un peu partout dans la gearbox.

 

La partie pneumatique est on ne peut plus basique sur ce SCAR SC.

Par contre l’étanchéité de mon modèle était excellente.

 

Le cylindre est en alliage. Il est muni d’un trou oblong permettant de limiter le volume d’air expulsé.

 

La tête de cylindre est en plastique. Elle dispose d’un joint torique et d’un fin bloc de caoutchouc à l’arrière. Le bec de nozzle est en laiton.

 

Le nozzle en plastique n’est pas équipé d’un joint torique intérieur.

Il mesure 21.48mm.

 

Le tappet plate est en plastique bleu également.

 

Le piston est en plastique. Il est muni de 15 dents dont seule la dernière est en acier. On peut voir qu’elles comportent des marques d’usure anormale pour une réplique qui a tiré 500 billes…

J’y reviendrai plus tard.

 

La tête de piston est faite du même plastique bleu. Elle comporte des orifices qui permettent d’aider au plaquage du joint torique lors du relâchement du piston.

 

Revenons à nos dents de piston. On peut voir que la dent d’attaque est bien abîmée, c’est souvent le signe d’un mauvais angle d’engagement (AoE).

 

La première dent du sector gear vient taper la dent d’attaque du piston avec un angle trop prononcé, ce qui limite la surface de contact initial et abîme le piston.

 

Les engrenages 18:1 sont en acier fritté.

N’ayant encore jamais cassé d’engrenage Cyma, ce n’est pas à ce niveau que je me fais du souci.

 

La queue de détente est un modèle classique, Cyma utilise un ETU qui est adapté et n’a pas besoin de pièces spécifiques pour fonctionner.

 

Cet ETU est basique, il comporte un micro switch de détente et un micro switch de sélection de tir.

La gestion de cycle semble être assurée par la détection de la position d’un bon vieux cut-off lever.

La coque est au standard Marui, vous pourrez donc installer la plupart des ETU du marché. J’ai opté pour un Perun Hybrid V2.

 

Après un bon nettoyage et une lubrification adaptée, on peut tout remonter !

 

Si des rondelles (shims) sont tombées lorsque vous avez retiré la gearbox, elles vont ici :

 

 

Il n’y a pas d’éclaté dans la boite.

 

 

-Chronographe AceTech AC6600BT.

-Batterie NiMh 8.4V 1100mAh et LiPo 11.1V 1300mAh.

-Billes 0.20g bio XTreme Precision et 0.28g bio Open Blaster ASG.

 

En sortie de boite, mon exemplaire sortait 1.3 joules (370 PFS @0.20g) et seulement 10 billes par seconde.

La réactivité est loin d’être exceptionnelle. En semi, cela semble un peu poussif et peu réactif et en full, on est très loin d’un minigun… Le fait que la queue de détente ait une course relativement longue avant de déclencher le tir ajoute à cette sensation de tirer avec une réplique asthmatique. Le moteur sera l’une des premières pièces à remplacer si vous souhaitez améliorer ce SCAR. L’option « pas chère » peut-être un SHS high torque pour le compromis vitesse/couple ou si vous avez besoin de plus de couple et que vous en trouvez, les moteurs 22 TPA Cyma sont très sympa (une alternative existe chez ZC Leopard). Il existe également désormais des moteurs brushless très performants aux environs des 65€.

Le hop-up s’avère efficace mais la molette est spongieuse, il faut de la patience pour obtenir l’effet désiré. A noter la bonne compatibilité avec beaucoup de chargeurs mid-cap du marché.

Une fois ajusté, j’ai pu tirer de la bille 0.28 sur ma cible à 45 mètres sans souci, même si j’ai été un peu gêné par le vent.

 

Je vous laisse revoir tout cela en vidéo :

 

 

À la lecture de cet article, vous vous demandez peut-être si investir 350 € dans une réplique au fonctionnement basique, à la réactivité limitée et équipée d’un hop-up daté est réellement pertinent.

Ce tarif s’explique avant tout par le développement complet d’un modèle inédit, et non par une simple copie d’un concept existant via rétro-ingénierie. Le SCAR SC n’avait pas d’équivalent en airsoft auparavant, et l’ajout de la licence FNH contribue également à justifier le prix. Le pack incluant batterie et chargeur montre clairement que le produit vise les nouveaux joueurs à la recherche d’une solution prête à l’emploi.

Malgré ses défauts, cette réplique me semble être le choix le plus cohérent si vous souhaitez l’utiliser comme base d’amélioration. Elle n’offre pas le recul immersif du modèle Bolt ni les fonctions électroniques et la réactivité du Ares, mais sa mécanique standard signée Cyma permet d’économiser environ 150 €, tout en offrant une plateforme fiable et évolutive sans avoir à trop investir.

Les finitions sont correctes, l’accès à la batterie est simple et l’espace prévu est suffisant pour accueillir des modèles de bonne capacité. Le réglage du hop-up demande parfois un peu de patience, mais une fois en place, il permet de jouer efficacement et d’atteindre des cibles à une cinquantaine de mètres. Enfin, la compatibilité avec les chargeurs du marché est excellente, ce qui évite des dépenses supplémentaires si vous êtes déjà équipé.

Vous devriez désormais être capable de déterminer si le SCAR SC Cybergun/Cyma (et désormais EMG…) est digne de figurer dans votre collection, n’hésitez pas à nous raconter vos expériences en bas de page ou sur la vidéo youtube, c’est toujours intéressant lorsque bien argumenté.

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-Un SCAR SC sans fioritures.

-Encombrement réduit.

-Finitions correctes.

-Bon espace pour la batterie.

-Pack tout prêt pour les débutants.

-Bonne base d’amélioration.

 

-Interne pas au niveau du prix.

-Bloc hop-up vintage remplaçable par une pièce Begadi à 70€.

-Joint hop-up BAX à l’ancienne.

-C’est mou et peu réactif en sortie de boite.

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