Review Secutor Astra Shadow IV

il y a 4 jours 22

 

 

 

11 octobre 2024.

 

Il y a deux ans je vous présentais l’Astra IV Shadow de Secutor. Une fois encore il s’agit d’une collaboration entre Secutor et Ares, cette fois-ci basée sur les modèles X-CLAS.

Trois modèles sont proposés mais cet article sera consacré à l’Astra IV, l’appellation shadow fait référence à la couleur grise de certains éléments de la réplique.

J’attire votre attention sur le fait que ces modèles ne sont peut-être plus disponibles.

Secutor prend-il un risque à proposer une plate-forme Ares spécifique ? Le prix demandé est-il trop élevé, et surtout, est-ce un bon lanceur ? J’espère répondre à toutes ces questions dans cet article.

Merci à Secutor et 0.20 magazine pour leur soutient.

Je vous laisse voir ou revoir la vidéo de présentation :

 

 

Il s’agit d’une base d’AR-15 , plus précisément un dérivé de la série X-CLAS de chez Ares.

 

 

 

Comme d’habitude, la boite en carton est ornée d’une photo de gladiateur de la Rome antique. La devise « Ad astra per aspera » y figure également. elle signifie « vers les étoiles à travers les difficultés ».

 

La réplique et ses accessoires sont maintenus dans une coque en pulpe de papier solidifiée.

Elle contient :

-L’ASTRA IV. Composée essentiellement d’alliage et de polymère, elle mesure entre 765 et 845 mm pour une masse de 2550 grammes.

-Un chargeur AMAG en polymère pouvant contenir entre 120 et 14. billes (BB).

-Une poignée avant modulable.

-Une tige de nettoyage.

-Un BB-loader.

-Un manuel d’utilisation.

 

 

 

L’Astra est donc une plate-forme type AR-15. On y retrouve ses contrôles accessibles et sa prise en main intuitive.

L’externe est quasiment tout en métal à part la crosse et la poignée pistolet.

Secutor a opté pour un garde-main et un tube de crosse couleur « shadow grey ».

 

Les marquages sont gravés au laser. Ils sont superficiels, ce qui leur donne cet aspect blanc.

Sur le côté gauche du receveur inférieur on retrouve la devise choisie par Secutor.

 

La devise de Rome SPQR (Senatus populusque romanus) est gravé sur chaque côté du garde-main.

 

Côté droit on retrouve le numéro de série et le nom de la réplique.

 

Les 3 positions du sélecteur de tir sont marquées par des idéogrammes.

Le sélecteur est ambidextre et les palettes sont grises.

 

La palette droite est plus courte.

 

La crosse en polymère est un modèle Amoeba pro sans ses marquages.

Elle peut glisser sur un tube en alliage en appuyant sur le loquet de verrouillage.

 

Des fentes permettent l’accroche d’une sangle. Il y a également un insert en acier de chaque côté pour y fixer un anneau attache-sangle type quick detach (QD).

 

La plaque de couche est en caoutchouc.

 

La couleur du tube est très jolie.

 

Malheureusement, il n’y a pas d’attache sangle au niveau de l’écrou de tube (castle nut).

 

Pour accéder à la prise DEANS large il faut retirer la crosse. La batterie se place dans le tube.

 

 

La poignée pistolet est en polymère. Elle est confortable et sa texture est assez douce.

 

Le pontet est moulé dans le lower. Il laisse assez d’espace pour pouvoir tirer avec des gants. La queue de détente plate dispose d’une vis de « réglage », j’en parlerai plus bas.

 

Outre le sélecteur de tir, le bouton d’éjection du chargeur et l’arrêtoir de l’ensemble mobile (bolt catch/release) sont ambidextres et fonctionnels.

 

Etrangement, l’aspect de la réplique est plutôt sexy mais le levier de chargement est basique.

Il permet de faire reculer le faux ensemble mobile pour ouvrir la trappe cache-poussière en plastique et dévoiler la molette de réglage du hop-up.

 

La molette est plutôt ferme. Vers le bas on ajoute de l’effet et vers le haut on en enlève. Si l’on dépasse le réglage maximum un clic se fait entendre et on repart sur un réglage minimum.

 

Le déflecteur et le poussoir d’aide au retour de l’ensemble mobile sont présents mais non fonctionnels.

 

Notez le design du lower et les stries à l’avant du puits de chargeur.

 

En jetant un œil dans le puits de chargeur on peut voir que le système de remontée des billes semble spécifique.

 

Un manchon en tissus est fixé sur le garde-main via une corde élastique.

 

Le logo Secutor y est brodé.

Notez que ce manchon peut être retiré assez rapidement et venir couvrir le modérateur de son (comme sur la photo de conclusion).

 

Le garde-main hexagonal couleur « shadow grey » dispose de ports M-LOK sur 7 de ses faces, la face supérieure étant équipé d’un rail Picatinny.

Les photos ne rendent pas honneur à la couleur du garde-main.

 

La poignée avant en polymère se fixe directement sur les ports M-LOK.

Elle est modulable en dévissant les parties du tube interne.

Vous pouvez y stocker de petits objets ou des piles.

 

Le modèle Astra IV est équipé d’un faux modérateur de son.

 

Il masque le canon interne. Il faudra donc changer le canon si vous souhaitez installer un traceur ou un simple frein de bouche.

 

Attention cependant, il s’agit d’un filetage au pas de 14mm horaire (CW).

ATTENTION : il était fixé au frein-filet (thread locker) et j’ai dû demander un peu d’aide pour maintenir la réplique pendant que je forçais.

Vous pouvez utiliser un décapeur thermique ou un sèche-cheveux pour faire chauffer la pièce et ramollir le produit.

 

 

Les organes de visée rabattables (flip-up) sont en polymère. Ils disposent d’un cran et d’une mire pour viser sans les relever.

 

Un cran ajustable en hauteur à l’aide d’une molette est fixé sur le guidon.

 

La hausse comporte deux œilletons de diamètres différents. ils peuvent être ajusté en dérive.

 

S’ils ne vous conviennent pas vous pouvez les remplacer par d’autres modèles.

 

 

Le chargeur AMAG en polymère est un mid-cap de 120-140 billes (les chiffres diffèrent selon les fiches produit).

 

Quelques marquage de calibre et de capacité y sont moulés.

 

Le remplissage en billes s’effectue via cet orifice.

 

 

 

Commençons le démontage par séparer la réplique en deux. Pour ce faire, ôtons la goupille avant après avoir enlevé sa vis de maintient.

 

On remarque immédiatement que le système de remontée des billes et de hop-up sont spécifiques. Il ne s’agit pas d’une copie Marui.

 

Il sera donc compliqué de remplacer le bloc par un modèle du commerce.

N’essayez pas de faire sortir le bloc et le canon interne, pour y accéder il faut démonter le canon externe. Pas très pratique si l’on souhaite remplacer canon et joint !

 

Démontons donc le garde-main en ôtant les deux vis de serrage et les petites vis latérales qui centrent ce dernier sur le receveur supérieur.

 

Déposons le bloc d’emprunt des gaz. Il est maintenu via une vis sans tête et deux goupilles.

 

On peut alors dévisser l’écrou de canon (barrel nut).

 

Le canon peut maintenant sortir.

Le bloc hop-up est maintenu en place à l’aide d’une petite vis sans tête.

ATTENTION : il y a un ressort, maintenez une pression vers l’avant lorsque vous ôtez la vis.

 

Et voilà ! N’oubliez pas le ressort lors du remontage.

 

Le bloc hop-up est en plastique. Le réglage de l’effet est assuré par une molette radiale et une patte en plastique munie d’un appui inamovible.

 

Avant d’ôter la mollette il faut enlever un joint torique.

 

La patte d’appui.

Dommage qu’ARES n’ait pas choisi un système plus classique permettant d’installer des nubs plats.

Notez la présence d’un petit ressort qu’il ne faut pas perdre.

 

Après avoir enlevé le circlip en plastique (C-clip) et la cale du canon, on peut sortir le canon et son joint.

 

Le joint d’origine est un Maple Leaf 60° (jaune). Je l’ai endommagé en démontant donc ici vous pouvez voir un joint G&G vert.

L’appui non plat du bloc ne tire pas avantage des profils de bourrelets Maple Leaf…

 

Le canon en laiton mesure 385mm pour un diamètre intérieur de 6.01mm.

 

La prochaine étape ( qui peut être la toute première si vous souhaitez simplement remplacer le ressort, mais ce n’est pas obligatoire car on peut passer une longue clé Allen dans le tube et dévisser le guide) est de dévisser le tube de crosse.

On desserre l’écrou (castle nut), on retire la cale puis on dévisse le tube.

 

Dans cette configuration on voit mieux le guide de ressort quick change (QC).

Utilisez une clé Allen pour le dévisser et on n’oublie pas qu’il y a de la pression derrière.

 

Le guide ne dispose que d’une rondelle, pas de butée à billes (bearing).

 

Au tour du moteur. Otez la plaque.

 

Le moteur à axe long ne comporte aucune information sur ses caractéristiques.

 

Quatre vis maintiennent la poignée pistolet sur des inserts dans la gearbox.

 

 

Au tour du bouton d’éjection du chargeur.

 

Il est en deux parties. Attention au sens de remontage.

 

L’arrêtoir de l’ensemble mobile est maintenu par une goupille montée sur ressort et maintenue par une mini vis.

 

Au tour des goupilles d’être chassées.

 

Enfin, déposons les palettes du sélecteur de tir. ATTENTION : ne perdez pas les ressorts et les billes.

 

Le couloir de billes doit également être démonté pour pouvoir ôter la gearbox du corps.

 

Voici comment sont assemblés le couloir et le bloc hop-up.

 

 

Il est possible que l’arrière de la gearbox bloque légèrement mais vous ne devriez pas peiner à l’enlever du corps.

 

La pièce de verrouillage de l’ensemble mobile est située dans le receveur.

 

Et voici l’Astra démontée. Passons à la gearbox.

 

Il s’agit d’une gearbox Electronic Fire Control System (EFCS) Ares.

Certaines pièces sont compatible avec les gearbox type V2 Marui, d’autres non.

 

 

Ici, une photo du sélecteur de tir en position « SAFE » pour vous aider à l’assemblage. On peut voir le petit aimant qui déclenche le capteur du full auto sur la droite de cet engrenage.

 

De l’autre côté il y a des repères sur la gearbox et l’engrenage. Alignez-les.

 

Ces engrenages sont la première chose à déposer.

 

Puis ôtez le module de l’Electronic Trigger Unit (ETU). Attention au capteur à effet Hall qui dépasse.

 

 

Déposons les 8 vis de carter afin de pouvoir séparer la gearbox en deux.

 

Pour une fois la lubrification n’est pas exagérée mais pas spécialement bien faite…

 

Le bevel gear est monté sur roulement (bearing) alors que le spur gear et le sector gear sont montés sur des paliers (bushings) en acier. On constate que les paliers sont lâches, il faudra les coller dans leurs emplacements pour ne pas qu’ils tournent sur la gearbox.

 

Le calage d’origine n’était pas mauvais mais j’en ai profité pour tout refaire une fois les paliers collés.

 

Le tappet plate en polymère renforcé semble être un modèle pour V2 classique.

 

L’étanchéité de ma réplique était inexistante, j’ai donc remplacé le joint torique de la tête de piston.

Le piston est en polymère et dispose d’une crémaillère en acier de 14 dents.

 

La tête de piston ventilée est en plastique.

 

La tête de cylindre en métal est soudée au cylindre. Le support de nozzle est une pièce à part.

 

Le piston est un modèle plein du fait de la longueur du canon. Cela dit, on pourrait maximiser les performances en perçant quelques orifices à 16mm de l’arrière du cylindre.

Etant dans les valeurs qui me conviennent, je n’ai rien modifié.

 

Le nozzle en plastique ne dispose pas de joint torique intérieur; Cela dit, ce n’est pas à ce niveau là que j’avais des soucis d’étanchéité.

Il mesure 21.09mm.

 

Les engrenages 18:1 sont en acier fritté.

Le sector gear est muni d’un retardateur (delayer) en plastique et d’un petit aimant qui permet au capteur de l’ETU de détecter ses cycles.

 

J’en ai parlé plus haut, la plupart des bushings ne sont pas emboités en force dans le carter de gearbox. Les coller permettra d’éviter qu’ils ne tournent sur eux-même et endommagent le carter.

 

La queue de détente est spécifique à la gearbox.

Le manuel d’utilisation mentionne une queue de détente ajustable mais dans les faits, la vis ne sert à rien.

 

Elle vient simplement limiter la course de la queue de détente en venant prendre appui sur le carter mais on a BESOIN de course sinon on n’actionne pas l’interrupteur.

 

Il est temps de remonter tout cela mais avant, un bon nettoyage et une lubrification adéquate ne seront pas de trop !

 

Et surtout, n’oubliez pas de remettre le support du guide de ressort avant de refermer la gearbox !

 

 

Il n’y a pas d’éclaté dans le manuel.

 

 

-Chronographe Acetech AC6600BT.

-Batterie LiPo 11.1V 1300mAh.

-Billes 0.20g bio Xtreme Precision et 0.28 bio Open Blaster ASG.

Bonne nouvelle, l’Astra que j’ai eu entre les mains sortait 1.1 joules (343 FPs à la 0.20) pour une cadence de tir approchant les 17 billes par seconde à la LiPo 11.1V 1300mAh.Cela rend la réplique jouable en rafale partout en France.

La réactivité est bonne et le moteur s’en sort bien même s’il n’a pas un couple phénoménal.

Le hop-up lève les billes sans peine et j’ai pu toucher régulièrement ma cible située à 45 mètres et ne demande qu’à aller plus loin. Sur ma vidéo de test le joint était encore très gras, d’où les piètres résultats à 47 mètres.

Bonne nouvelle également, tous mes chargeurs de M4 se sont enclenchés dans cet Astra et ont bien alimenté la réplique.

 

Je vous laisse voir mes tests en vidéo :

 

Voici les résultats après avoir effectué le calage/étanchéité/lubrification. Etrangement, on ne gagne pas en vélocité mais un peu en stabilité et en fluidité.

 

 

Pour à peine plus cher que les modèles X-class Ares, Secutor nous propose une gamme Astra très sexy et surtout différente des modèles originaux. Les quelques accessoires présents dans la boite finissent de donner une touche « tacticool » à ces répliques et la présence en série d’un joint Maple Leaf est un plus, surtout avec un accès peu aisé au système canon/hop-up.

Les touches de gris et l’aspect global des Astra En font de jolies répliques qui plairont à la plupart des joueurs. La qualité de l’externe et des assemblage est bonne et les possibilité d’équiper l’Astra avec tout un tas d’accessoire sont vastes.

Les performances en sortie de boite sont bonnes et ma version était pile dans les normes associatives communément appliquées en France pour que je puisse exploiter le mode full auto si j’en ai envie.

L’électronique interne est programmable mais il faudra s’acquitter d’une facture de 50 € supplémentaire si on souhaite se procurer le module de programmation Ares. Rassurez-vous, on peut s’en passer et exploiter l’Astra comme une réplique lambda.

N’espérez pas profiter de toutes les pièces d’amélioration disponibles pour les réplique copiées de Marui. Ares utilise ses propres designs donc ni les bloc hop-up, ni la plupart des pièces pour gearbox V2 (hors partie pneumatique et engrenages à part le sector gear qui devra intégrer un aimant) seront compatible avec cette gearbox EFCS.

Là ou le bas blesse c’est au niveau du montage de l’interne. Outre le fait qu’il faille démonter le canon externe au complet pour changer de canon et de joint, la gearbox n’est pas en reste et les bushings bougent librement sur les carters de la gearbox, la lubrification est faite au petit bonheur la chance et l’étanchéité sur mon modèle était absente car le joint de tête de piston était trop étroit.

Mieux vaut faire un démontage et vérifier que tout est en ordre avant d’aller jouer avec cette Astra.

Malgré tout, la réplique est superbe, jouable en sortie de boite et en cohérence avec les tarifs appliqués sur les modèles Ares. Reste à savoir si cet article vous a aidé à déterminer si une des 3 Astra est digne de figurer dans votre collection.

Vous pouvez me suivre sur les réseaux, me soutenir et bénéficier de réductions dans certaines boutiques en suivant CE LIEN.

 

 

 

 

-Design très sympathique.

-Bonnes performances en sortie de boite.

-Joint Maple Leaf d’origine.

-ETU programmable (à l’aide du boitier Ares…).

 

 

-Bloc hop-up spécifique.

-Gearbox spécifique.

-Etanchéité absente sur mon exemplaire.

-Vis de réglage de la queue de détente inutile.

 

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