Review VFC AV74M GBBR

il y a 2 jours 17

 

 

15 décembre 2024.

 

She’s back !

Ou « He », vu que VFC annonce en toute modestie « Le retour du roi »…

Après une dizaine d’années sans faire d’AK, Vega Force Company revient dans le game mais certains vont être déçus car c’est avec un AK74M Gas Blowback (GBBR) que la marque taïwanaise reprend contact avec les russophiles.

Possédant des GBBR depuis 2009 et étant fan de la plate-forme AK, je ne pouvais pas passer à côté de cette réplique.

Mais voilà, le premier lot (batch) est parti à la vitesse d’un speedsofteur glissant sur les genoux vers une barricade en pneus. Déçu le Ding, triste même. Oui, je sais, ce n’est jamais une bonne idée de se ruer sur une toute nouvelle réplique, mais je préfère que ce soit moi qui le fasse et pouvoir vous en parler plutôt que vous soyez déçu de votre achat…

Qu’à cela ne tienne, un abonné a répondu présent et m’a proposé de me prêter son exemplaire. Merci Vincent, promis, j’en ai pris soin et je n’ai presque rien pété !!

En attendant de pouvoir me procurer un exemplaire pour jouer avec (car maintenant que j’y ai goûté, il me la FAUT !!!) je vous propose un voyage merveilleux au pays de l’AV74M VFC !

Bonne lecture !

 

Je vous propose de voir ou revoir la vidéo de présentation que cet article complète :

 

Si vous n’êtes pas rebutés par la langue anglaise, le vidéaste américain Explosive Enterprise a sorti une vidéo type « retour d’expérience » que j’ai visionné le plus tard possible afin de ne pas être influencé ou de dire des choses « juste parce que EE l’a mentionné ». Chacun ne devrait parler que de son expérience personnelle au lieu d’essayer de reproduire les problèmes rencontrés par les autres ou de prendre une expérience donnée comme étant une vérité absolue sur toute une série de produit. Je m’inclus dans le lot et ne voyez dans mes articles/vidéos que l’expérience d’un seul joueur sur une réplique donnée pendant un laps de temps souvent limité. Vous constaterez sans doute des similitudes et des différences dans nos propos.

A priori ils sont plusieurs aux USA a avoir pu avoir la réplique en avance et ont eu le temps de tirer plusieurs milliers de billes avec.

Personnellement, comme ce n’était pas ma réplique, j’ai essayé de rester raisonnable et ai néanmoins tiré environ 30 chargeurs (soit 1200 billes).

 

 

Il s’agit d’une réplique de l’AK74M.

 

 

 

Pour l’occasion, VFC fait dans le tape à l’œil avec une boite ornée de multiples symboles représentant la Russie.

Cela va de la petite matriochka à l’ours de Sibérie, en passant par la chapka et l’emblématique bouteille de vodka (à consommer avec modération même si l’alcoolisme est « culturel » dans certains pays).

 

 

La même charte graphique est utilisée pour les plaques de carton qui recouvrent les blocs de mousse maintenant la réplique et son chargeur dans la boite.

Le contenu est vite passé en revue :

-La réplique de l’AK74M. Composée majoritairement d’acier et de polymère, elle mesure entre 705 et 943 mm pour une masse de 2919 grammes sans chargeur.

-Un chargeur à gaz annoncé à 42 billes mais pouvant contenir jusqu’à 45 billes (BB).

-Un BB-loader et son adaptateur.

-Un amortisseur de course courte (short stroke buffer) en plastique.

 

 

 

 

Rien d’exotique donc sur cet AK : de l’acier, des fournitures en plastique noir, des contrôles et des organes de visée simples.  L’idée derrière cette simplicité est une instruction rapide des troupes et d’avoir le moins de réflexion possible au combat (de toute façon, réfléchir, c’est désobéir !).

 

La quasi-totalité des pièces métalliques sont en acier ou tôle d’acier. J’écris « quasi-totalité » car je n’ai pas testé toutes les pièces, il est possible que tout soit effectivement en acier…

J’ai effectué ci-dessous le « test de l’aimant », qui détecte les matériaux ferreux mais attention cependant, ce n’est pas parce qu’une pièce n’est pas magnétique qu’elle est de mauvaise qualité ou qu’elle n’est pas en acier (et inversement), nous en parlerons plus bas.

 

Le corps et le capot de la réplique sont peints, ce qui donne un aspect légèrement granuleux à cet AK.

Le logo « Izmash » ainsi qu’un numéro de série unique (production de 1993) sont présents du côté gauche du corps.

 

Côté droit, on retrouve les marquages du sélecteur de tir. Notez l’usure naturelle due aux frottements du levier de sélection.

 

La crosse est en polymère renforcé à la fibre de verre. Un anneau en acier monté sur pivot permet d’y accrocher une sangle.

 

 

Son côté gauche est spécifique. On y trouve une dépression permettant d’épouser la forme du rail latéral, un point d’attache sur la plaque de couche et un marquage d’usine bien reproduit par VFC.

 

Par contre, il manque les marquages Izmash.

 

Ici une photo d’une vraie crosse que j’ai en ma possession.

 

Et là, un comparatif entre les deux.

 

La plaque de couche en acier comporte un clapet pour stocker un kit de nettoyage, un bouton en plastique pour déverrouiller la crosse lorsqu’elle est repliée sur le corps et d’un point d’attache pour le crochet de verrouillage.

 

La crosse est fixée au tourillon arrière (rear trunnion) via une goupille de 4.5mm de diamètre.

On peut également voir le bouton de déverrouillage de la crosse. Il est en acier inoxydable austénitique (non magnétique).

VFC n’a pas jugé utile d’y apposer un traitement pour changer sa couleur. Cet aspect clair jure un peu avec le reste de la réplique.

 

Outre le bouton de déverrouillage, cette photo montre l’espacement entre la crosse et le corps de la réplique. Il est plus prononcé que sur le vrai AK-74M.

 

 

Ici avec la crosse verrouillée sur le corps de l’AK.

 

La plaque de couche vient s’accoupler avec un crochet en acier.

 

La poignée pistolet est en polymère renforcé. Elle est quasiment conforme aux poignées RS.

Ces poignées sont très fines et peuvent dérouter les habitués de poignées d’AEG. Si vous avez de grandes mains, vous préférerez sans doute la remplacer par un modèle plus ergonomique.

On peut en effet la remplacer par toute poignée RS ou GBBr.

 

Ici avec une vraie poignée d’AK74.

 

Le rendu est vraiment très chouette, les rivets et autres dépressions du corps sont fidèlement représentés.

 

Le rail latéral en acier est vissé au corps de la réplique. Il permet d’installer des optiques « type russe » ou des adaptateurs Picatinny.

 

Le pontet en acier héberge la queue de détente dont la forme correspond aux AK-74 de précédentes séries.

Si vous aimez vous prendre la tête avec des détails, voici le LIEN vers un excellent article (en anglais) sur les différents types d’AK74.

 

Le loquet d’éjection du chargeur est situé à l’avant du pontet.

 

Ici, une vue dans le puits de chargeur. On peut voir l’ensemble mobile (bolt carrier) et le nozzle.

 

Le sélecteur de tir est une palette qui coulisse de haut en bas. En haut c’est la position sûreté (SAFE), au milieu le mode rafale (FULL AUTO) et en bas le mode coup par coup (SINGLE).

 

Le levier de chargement est solidaire de l’ensemble mobile. Ici il a souffert du transport et son revêtement est déjà usé. J’aurais aimé que VFC le protège mieux car même si cette usure va rapidement apparaitre (comme sur les vrais AK), j’aime bien recevoir les répliques neuves… dans un état neuf…

 

L’accès à la molette d’ajustement de hop-up nécessite de tirer le levier d’armement vers l’arrière et de le maintenir.

 

Le capot en acier est un modèle « lisse ».

 

Le loquet de déverrouillage du garde-main est en acier.

La partie supérieure du garde-main est en polymère renforcé. Il est inséré dans le faux tube d’emprunt des gaz (gas tube).

 

La partie inférieure est striée.

 

La pièce de maintien est pourvue d’un anneau pour attacher une sangle.

 

Le bloc d’emprunt des gaz (gas bloc) est en acier. Il comporte des chiffres.

 

Le cache-flamme en acier n’est pas « conforme ». En effet, la collerette est censée avancer plus sur ces modèles modernisés.

Ici un vrai compensateur :

 

Il est vissé sur la réplique via un filetage de 24mm horaire (CW).

Il est possible de déposer l’adaptateur pour accéder à un filetage de 14mm antihoraire (CCW).

Je ne l’ai pas fait sur cette réplique car il est serré très fort et ce n’est pas mon AK.

 

 

 

Pas de surprise ici, on trouve le classique support de guidon avec ses « oreilles » de protection et son cran vissé ajustable en hauteur. On peut également ajuster la dérive à l’aide de l’outil adapté.

 

La hausse en acier est graduée de 0 à 1000 mètres. L’ajustement s’effectue via une pièce coulissante.

 

Tout est bien aligné, la visée est simple et rapide à prendre.

 

 

Le chargeur d’une réplique à gaz est un élément extrêmement important et il est critique que sa conception soit bien réfléchie.

Ici, VFC nous offre une autonomie de 42 billes. On peut en insérer plus mais je ne vous le conseille pas. Vous risqueriez des incidents de tir ou même d’endommager le nozzle.

Là où la plupart des marques choisissent d’intégrer le réservoir dans une coque externe, VFC a choisi d’usiner ses chargeurs directement dans un bloc d’aluminium. Cela permet d’avoir des chargeurs relativement légers (380 grammes).

C’est très bien pour notre dos, l’autonomie en gaz et l’efficacité calorifique mais j’ai bien peur que le revêtement noir ne résiste pas très longtemps aux multiples contraintes du terrain.

 

Le logo Izmash est présent sur le chargeur.

 

Un marquage d’usine blanc est apposé sur la partie supérieure composée de polymère renforcé à la fibre de verre.

 

Un chiffre est présent côté gauche.

 

Les stries sont conformes à celles que l’on peut trouver sur les vrais chargeurs.

 

A l’avant, le couloir de billes est une pièce à part. Elle est en polymère.

 

Voici une paire de photos avec un vrai chargeur d’AK74 (modèle « plum »).

 

On peut voir ici un minuscule point clair, il est dû simplement aux manipulations lors des tests.

 

Le talon est en acier. Il peut être retiré si vous avez besoin d’ouvrir le réservoir (entretien, changement de joint…). Il est maintenu fermé par des vis.

 

 

La valve de remplissage est située à l’arrière du chargeur.

 

La partie supérieur est donc en polymère. Elle héberge entre autres le gas route. Cette pièce en caoutchouc assure le passage du gaz et l’étanchéité entre le chargeur et le nozzle.

 

On y trouve également les lèvres qui maintiennent les billes.

Ci dessous on peut voir la petite languette crénelée qui permet de verrouiller le système de tir à vide.

 

La plaquette claire située à l’arrière est une extension de percuteur (valve knocker extention). C’est elle qui vient frapper la valve de percussion et permet de faire cycler la réplique.

 

Cet AK est équipé d’un système d’arrêt de tir en fin de chargeur. Ici nous voyons qu’en l’absence de billes, l’extension n’est pas visible et ne peut donc pas être frappée par le percuteur (valve knocker).

 

Lorsqu’on insère des billes, un système de bras fait monter l’extension et permet le tir. Cette position peut être bloquée avec la languette que nous avons vu plus haut afin de pouvoir tirer à vide.

 

Intéressons-nous à la partie haute du chargeur.

La partie en plastique est maintenue par deux goupilles et deux vis.

 

Il est possible que le gas route tombe lors du démontage. ATTENTION : la planchette élévatrice (BB follower) et son ressort peuvent sauter lors du démontage.

 

Voici son emplacement. On aperçoit également l’avant de la valve de percussion.

 

 

La planchette et son ressort.

 

Ici, j’ai retiré le couloir de billes.

 

 

 

 

Voici la disposition des pièces qui permettent d’actionner le valve knocker extension.

Ici avec une bille, l’extension est relevée.

 

Ici sans le petit bras en plastique.

 

L’extension est maintenue en tension par un petit ressort. D’origine, il est droit et ne tient pas forcément très bien (c’est surtout pénible pour l’assemblage).

J’ai donc légèrement tordu l’une de ses extrémités. J’ai pu voir plus tard sur la vidéo d’Explosive Enterprise qu’il en avait fait de même.

Cette photo permet également de voir comment le ressort est pris sur l’extension.

 

Voici l’ensemble retiré.

 

Cela permet d’accéder à la valve de percussion.

Démontons les deux valves à l’aide d’un outil adapté.

 

La valve de remplissage et son joint. N’oubliez pas d’appliquer une goutte d’huile silicone avant le remontage.

 

La valve de percussion est assez complexe. Son architecture est similaire aux valves GHK (non compatibles).

Un cirlip (C-clip) maintient l’axe.

Déposons-le pour accéder à tous les joints. Il est possible que l’un des joints reste coincé dans le chargeur lors du dévissage de la valve, n’oubliez pas de le récupérer et de le replacer sur la valve.

 

4 joints toriques assurent l’étanchéité du système. Veillez à ce qu’ils ne soient ni trop secs, ni endommagés sinon vous serez confronté à des pertes d’efficacité, voir même des fuites.

 

 

 

Commençons par déposer le capot. On appuie sur le poussoir et on peut l’enlever.

Puis c’est au tour du poussoir, solidaire des tiges guides et des ressorts récupérateurs.

 

Une cale et un second ressort prennent place à l’avant du système.

Un gros ressort est là pour amortir l’impact de l’ensemble mobile. Si vous n’appréciez pas l’idée du contact acier sur acier, il est certainement possible d’y placer une cale en impression 3D. Il faudra qu’elle puisse encaisser les impacts.

 

Un amortisseur de course courte (short sroke buffer) est livré dans la boite. Il est en plastique relativement dur et vient justement s’emboiter dans le ressort.

Il permet de raccourcir la course de l’ensemble mobile pour augmenter la vitesse du cycle et augmenter la cadence de tir.

 

Ici, une vue sur le ressort qui maintient le système  de verrouillage de la crosse en tension.

 

Retirons l’ensemble mobile (que j’appellerai BC -pour Bolt carrier en anglais- pour plus de facilité).

Il est en acier, à l’exception du piston situé à l’avant.

Il pèse 380 grammes. Je le démonterai un peu plus tard.

 

Voici l’ensemble du bloc détente (trigger group, ou fire group).

Il a été fidèlement reproduit par VFC et fabriqué en acier.

 

On y voit même le limiteur de cadence, il n’est pas fonctionnel mais c’est visuellement très réussit.

VFC est même allé jusqu’à utiliser un ressort de queue de détente tressé pour plus de « réalisme ».

Le marteau en acier vient percuter le valve knocker, lui aussi en acier.

 

Mais bon, il se trouve que la totalité des pièces est en acier…

 

Ci-dessous, un peu floues, les vis de maintient du rail latéral.

 

Passons à la dépose du garde-main. Pour ôter la partie supérieure, faites pivoter le loquet de verrouillage vers la gauche, puis dégagez le tube d’emprunt des gaz.

 

Le plastique est très épais. Si vous souhaitez le remplacer ou l’ôter, faites-le tourner de 180° autour du tube d’emprunt des gaz.

 

Un petit loquet maintient la pièce de verrouillage de la partie basse du garde-main. Faites-le pivoter et avancez la pièce sur le canon.

 

Comme sur ses AEG d’antan, VFC a reproduit la plaque de protection contre la chaleur en tôle.

 

Si vous souhaitez remplacer la pièce, assurez-vous que le profil arrière est identique.

 

A l’avant, les extensions sont en plastique là où sur les vrais garde-mains ils sont renforcés en métal. Les garde-mains VFC d’AEG étaient déjà constitués de cette façon et cela ne m’a jamais occasionné de problèmes.

Sur le GBBR il y a eu des cas de casses de ces petits ergots.

En utilisation « tir » il n’y a pas de raisons que cela casse car il n’y a pas de contraintes sur cette pièce, par contre si vous imprimez trop de stress sur la partie inférieure du garde-main (chute, pression excessive vers l’avant…) ça peut soit plier, soit casser. On est en droit de se dire que si les modèles réels ont un renfort en métal c’est qu’il y a une bonne raison à cela…

 

Les différents blocs montés sur le canon externe sont vissés. J’ai toujours eu des problèmes sur cette vis qui se desserre souvent sur mon AKM GHK (malgré la présence de frein-filet) mais n’ai pas remarqué de problème sur cet exemplaire VFC.

 

Les différents éléments semblent également fixés à la presse, mais je ne sais pas si c’est vraiment le cas ou si ce ne sont que des empreintes usinées pour faire plus réaliste.

 

Au passage, remarquez le tenon de baïonnette. J’ai pu monter un modèle réel sans problème.

 

Intéressons-nous à l’ensemble hop-up et canon interne.

La molette d’ajustement est bien ferme et la plage de réglage est assez importante pour lever tout un tas de billes de masses différentes.

VFC a très bien pensé son système et il est possible d’ôter l’ensemble en ne dévissant que deux vis cruciformes.

 

On tire le bloc vers l’arrière et le tour est joué ! Le fait que le canon soit assez court comparé au canon externe y joue certainement.

Une rainure sert à aligner le bloc.

 

Inutile de démonter plus que ça pour un entretien basique.

 

Voici le bloc hop-up. Il est composé de pièces en polymère renforcé et d’une pièce en métal. C’est cette dernière qui assure l’alignement du canon interne dans le bloc et du bloc dans le réplique.

 

 

Pour ôter la pièce métallique, vous pouvez utiliser un tournevis, il y a une encoche.

 

Deux ergots cylindriques s’emboitent dans la partie en plastique, deux ergots rectangulaires et un long ergot rectiligne assurent l’alignement du canon. Nous les verrons plus en détail plus bas.

 

Faisons coulisser la molette vers l’avant, cela dégage l’appui (nub) en plastique.

 

Malgré sa taille et sa forme, seule une petite partie vient appuyer sur le bourrelet du joint (bucking).

 

Le bloc peut désormais coulisser vers l’avant.

 

Le joint utilisé est assez souple et est muni d’un bourrelet long et large. On note l’absence de protubérance externe qui sert habituellement au bon placement du joint dans le bloc hop-up.

Si vous souhaitez remplacer le joint par un autre modèle, il faudra couper cette protubérance.

 

L’alignement du joint et du canon est effectué grâce aux étroites gorges et bourrelets situés sur le canon, dans le joint et sur la pièce en métal du bloc.

 

Le positionnement de la pièce métallique lors du remontage est très précis, ne forcez surtout pas.

 

Le canon est très léger. Il s’agit sans doute d’aluminium ayant subit un traitement de surface (éviter d’en polir l’intérieur…). Si j’ai des informations plus précises je vous les transmettrai ici même.

Il ne mesure « que » 285mm (contre 455mm sur la plupart des AK74M AEG) pour un diamètre intérieur de 6.08mm.

Cela permet certainement de limiter l’énergie en sortie de canon.

 

Intéressons-nous au BC.

Il héberge l’ensemble piston/nozzle de 22mm de diamètre.

Nous pouvons voir qu’il n’est pas entièrement rentré dans le BC. C’est normal, VFC ayant opté pour un ressort travaillant en étirement et en compression à la fois.

 

Le nozzle est en plastique renforcé. Il imite la tête de culasse d’un AK.

 

Nous pouvons même voir le profil d’un faux extracteur.

 

Une vis située à l’arrière du BC retient le support de ressort de nozzle.

Remarquez les marques laissées par le choc entre le BC et le ressort amortisseur. Rassurez-vous ce n’est qu’une usure superficielle du revêtement.

 

Cependant, on remarque une autre trace , cette fois-ci du côté gauche du BC.

Cet endroit semble maté par des chocs répétés avec le corps de la réplique.

 

Et en effet, cela correspond à l’empreinte laissée par cette partie. Soit VFC ne s’en est pas aperçu lors des tests, soit ils ont déterminé que ce n’était pas un problème étant donné que le BC allait peu à peu se déformer pour épouser la pièce.

De mon côté, je n’ai pas constaté de problème de fonctionnement de la réplique à cause de cela.

 

Bref, revenons à notre vis, une fois déposée, il faudra également défaire un axe transversal qui est en partie vissé dans le BC et maintient un guide de nozzle.

 

Il y a un peu de frein-filet mais je n’ai pas peiné à défaire la vis.

 

On peut alors retirer le nozzle du BC. Le guide supérieur sort en même temps.

 

Un joint torique assure l’étanchéité entre le piston et le cylindre usiné dans le BC.

 

Deux goupilles traversent le piston.

La goupille arrière retient le ressort de nozzle.

La goupille avant permet de séparer le piston en deux et d’accéder à la valve (rocket valve).

 

Remarquez le profil du ressort. Les spires avant ont été étirées pour travailler en compression alors que les spires arrières travaillent en étirement.

 

Ci-dessous, la valve, son ressort et son axe.

Dommage que VFC n’ait pas mis une valve réglable comme sur les nozzle d’AR mais il existe déjà des valves réglables sur le marché.

Vous pourrez également faire varier l’énergie de la réplique en changeant le ressort de valve (plus souple ou plus dur), permettant de la fermer plus ou moins rapidement.

 

On en profite pour faire un bon nettoyage et un graissage adapté.

Il faudrait que je mette à jour ma vidéo d’entretien de GBBr car elle date mais j’applique encore cette méthode (pas forcément avec les mêmes marques de produits).

Soyez logiques et ne mettez pas trop de graisse . Les points de frottement sont facilement identifiables car le revêtement des pièces a tendance à partir rapidement.

 

N’oubliez pas d’insérer le guide de piston, PUIS le piston.

Des encoches de centrage permettent de faire glisser le tout sans peiner.

 

Ci dessous, le guide lorsqu’il est en place sur le piston. Vous pouvez également faire glisser les deux pièces dans cette configuration dans le BC puis remettre l’axe du guide.

 

 

Pour réassembler le support de ressort du nozzle, il faut aligner les méplats sur l’empreinte à l’arrière du BC.

Cela peut être assez chronophage mais pour faciliter la manipulation, faites passez un outil fin au travers de l’ouverture à l’arrière du BC puis dans le trou du support de ressort afin de doucement le guider vers son emplacement.

N’oubliez pas de remettre le petit joint torique, s’il n’est pas présent sur cette pièce, il est certainement resté collé au fond du cylindre.

 

 

Poussez le nozzle vers l’arrière, faites correspondre les méplats du support de ressort avec l’empreinte du BC.

Puis retirez l’outil et replacez la vis.

 

 

Il n’y a pas d’éclaté dans la boite.

Vous pouvez cependant trouver le manuel et la liste des pièces ICI.

Et comme je suis mignon, voici le schéma :

 

 

-Chronographe AceTech AC6600BT.

-Green gas 130/150/175/203 PSI- 17°C et 11°C.

-Billes bio 0.30g Open Blaster ASG.

 

Les valeurs de vitesse et d’énergie sont très variables car comme tout GBBR, elles dépendent de la température, du taux d’humidité, du gaz utilisé, des pièces montées dans la réplique et du bon entretien de cette dernière.

Afin d’éviter les tableaux interminables, j’ai effectué les tests directement avec ma bille de jeu, de la 0.30g bio Open blaster ASG. Entre chaque série, j’ai laissé le chargeur reprendre la température ambiante afin de ne pas trop fausser les résultats.

Et je dois avouer que je suis très satisfait de l’efficacité de cet AV74M, particulièrement avec les gaz à plus haute pression (gardez à l’esprit que les appellations en PSI sont la plupart du temps pour une température de 20 à 25° en fonction des marques de gaz).

Chaque test a été effectué avec 10 secondes de remplissage en gaz, les chargeurs VFC peuvent emporter sans problème une plus grande quantité de combustible.

Si avec du 130 c’est tout à fait jouable, on a tout de même un écart maximum de plus de 50 FPS entre le début et la fin de chargeur. La encore, les résultats sont à prendre avec des pincettes, il est assez rare de tirer 40 billes à la suite. A partir du moment où votre chargeur repose plus de 30 secondes entre deux tirs, vous récupérez un peu d’efficacité.

On remarque sans surprise que plus la pression du gaz utilisé est haute, moins on a d’écart entre le début et la fin de chargeur car on a assez de pression pour pousser avec constance le ressort de la rocket valve et envoyer une quantité de gaz plus régulière.

On peut également voir que le ressort est bien taré, l’énergie augmentant assez peu entre 150 et 203 PSI. Si vous souhaitez baisser ces valeurs en gardant le même gaz, cela devrait pouvoir se faire en mettant un ressort plus souple (car il fermera la valve plus vite). Je ferai d’autres tests une fois que j’aurai mon propre exemplaire entre les mains.

 

17°C -Billes 0,30g – Set hop
Type de gaz Vélocité moyenne FPS Energie moyenne Joules Ecart max
130 PSI 282,1 1,11 51 FPS
150 PSI 295,5 1,22 33 FPS
175 PSI 295,9 1,22 27 FPS
203 PSI 300,4 1,25 16 FPS

La cadence de tir est proche d’un vrai AK avec ses 10 billes par seconde. Le short stroke buffer permet d’accélérer légèrement la cadence.

L’autonomie et l’efficacité sont impressionnantes pour un GBBR. J’ai pu tirer environ 400 billes avec une charge de gaz complète en semi et environ 150 billes en full auto continu (juste le temps de remettre des billes…).

La queue de détente pourra sembler bizarre aux habitués des AR mais correspond assez bien à ce qu’on peut ressentir sur un vrai AK. Il n’y a pas vraiment de mur car les pièces mécaniques glissent les unes sur les autres sans qu’il n’y ait de cran bien identifié. On a donc un départ de coup assez surprenant mais un reset clairement identifiable lorsque les pièces se remettant à leur place.

Le recul est très satisfaisant, on sent la réplique vivre dans nos mains que ce soit en semi contrôlé ou en mag dump inutiles en jeu mais que certains affectionnent.

Et pour terminer, le hop-up fonctionne très bien. J’ai pu lever ma 0.30 sans aucun problème en ayant encore beaucoup de marge de réglage et les trajectoires sont propres, régulières et permettent de toucher des cibles lointaines. J’ai 45m de jardin mais les billes auraient aimé aller bien plus loin ! J’ai hâte de pouvoir aller jouer avec cet AK !

 

Je vous laisse voir cela en vidéo :

 

Si j’étais un peu flemmard, la conclusion serait : IL ME FAUT UN AV74M VFC, C’EST LE MEILLEUR AK GBBR !!!

Mais étant anti-flemme, je vais reprendre les points positifs et négatifs que j’ai à vous exposer.

Commençons par la construction solide et plutôt bien finie, avec des matériaux qui semblent solides et de qualité. Des pièces internes en acier d’origine qui permettent de ne pas dépenser plus d’argent en pièces « d’upgrade » pas encore existantes, un loquet de crosse en inox au lieu du zamac utilisé par certaines marques ou encore le revêtement convaincant et la possibilité d’installer des pièces externe RS (si vous en trouvez) ou GBBR avec peu ou prou de modifications.

Mais c’est en utilisation que l’AV74M montre ce qu’elle a dans le ventre. VFC a bien travaillé sur l’efficacité, avec un chargeur contenant une bonne quantité de gaz et une réplique assez peu sensible au phénomène de « cooldown ». On peut enchainer les tirs sans trop se poser de question que ce soit en semi ou en full.  La présence d’un amortisseur réducteur de course (short stroke) en option permet à ceux qui le souhaitent de raccourcir le cycle. Certains aficionados du « full travel bolt » crieront au scandale mais de toute façon la réplique n’est pas « full travel » d’origine…

Les performances de tir sont très satisfaisantes et permettent là encore de ne pas dépenser d’argent en pièces supplémentaires. Le canon est assez court mais permet de maitriser l’énergie en sortie de bouche.

Le démontage et l’entretien de l’AV74 sont très simples et rapides.

VFC a cependant fait des choix assez étranges, notamment au niveau de certaines pièces, dont le compensateur et le tourillon de crosse. L’espace entre ce dernier et la crosse est assez disgracieux bien qu’on n’y fasse pas trop attention en jeu. Cet AK n’est pas pire que la grande majorité des productions d’autres marques… Je me demande également comment VFC ne s’est pas aperçu que l’ensemble mobile venait frapper une partir du tourillon central jusqu’à être maté. Ils estiment peut-être que cela fait partie du processus normal d’usure de la réplique…

Je le note car certains joueurs ont eu des problèmes de casse : la partie basse du garde-main gagnerait peut-être à être renforcée pour éviter l’écrasement ou la casse des ergots situés à l’avant. N’ayant jamais plié ni cassé ce genre de pièce sur un AK74M AEG VFC, je reste circonspect…

J’aurais également apprécié la présence d’une valve ajustable comme sur mon HK416A5 mais VFC a choisi de ne pas inclure cette fonctionnalité. Heureusement, des pièces existent déjà pour pallier à ce manque crucial à mon sens sur un GBBR.

Voilà, je peux revenir à ma conclusion initiale : il me faut un AV74M VFC car c’est sans doute le meilleur AK GBBR en sortie de boite que j’ai pu avoir entre les mains, et j’en ai eu pas mal (4 GHK, 1 Marui, 1 KWA, 1WE, 1 custom Hephaestus…).

Reste la problématique du tarif en Europe. Cet AK est à 550 dollars en Asie mais la facture monte rapidement avec les frais de ports et les taxes. On en a vu quelques unes en précommande à 690 € mais rajoutez à cela 20€ de frais de ports, on arrive facilement à plus de 700€ pour la réplique seule. Comptez entre 55 et 70€ par chargeur supplémentaire et on atteint très vile le millier d’Euros pour un kit jouable. Il faut pouvoir se le permettre…

J’attends cependant la seconde production avec impatience et m’en procurerai un exemplaire afin de pouvoir continuer mes tests sereinement (et me faire plaisir en jeu !). Merci encore à Vincent pour le prêt de son précieux.

Vous devriez à présent être en mesure de déterminer si l’AV74M VFC est digne de figurer dans votre collection. N’hésitez pas à nous conter vos expériences avec la réplique en bas de page à l’aide du module DISQ ou sur les commentaires Youtube. Cet article se veut évolutif et sera mis à jour lorsqu’il y aura besoin de le faire.

 

Pour me suivre sur les réseaux, soutenir mon travail et bénéficier de réductions, un seul lien : ICI !

 

-L’un des meilleurs AK GBBR du marché.

-Trigger group en acier.

-Bonne efficacité en gaz.

-Bonnes performances de tir.

-Possibilité de raccourcir la course si on préfère.

-Démontage rapide pour l’entretien.

-Compatible avec les pièces externes RS et beaucoup de pièces airsoft.

 

-Quelques choix « bizarres » de la part de VFC.

-Pas de valve ajustable.

-Disponibilité ultra-limitée pour le 1er lot.

-Comme souvent avec les GBBR, investissement conséquent du combo réplique + 4-5 chargeurs supplémentaires.

-Pour les « puristes », pas de full travel.

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