23 juin 2024.
Il y a quelques semaines je vous ai présenté l’AK12/2023 Well Pro.
Dans la lignée des nouveautés de la marque, j’ai voulu savoir ce que valaient leurs Miniguns WE23 et DG airsoft à bien voulu en mettre un exemplaire à ma disposition. Il s’agit du premier modèle sorti, le WE23S, un minigun compact et qui envoie de sacrées volées de billes !
Voyons ensemble ce qui se cache derrière la carcasse de cette batteuse de poche. Bonne lecture !
Je vous propose de voir ou revoir la vidéo de déballage :
Il ne s’agit pas à proprement parler d’une réplique d’arme mais c’est inspiré des mitrailleuses et canons rotatifs modernes type « M61 Vulcan » ou « M134 minigun ».
Le WE23S est livré dans un carton noir basique.
A l’intérieur, tout est bien protégé par un gros bloc de mousse compacte.
Le contenu est le suivant :
-Le WE23S. Composé essentiellement de polymère renforcé et de métal, il mesure 575 mm pour une masse de 3400 grammes.
-Un chargeur pouvant contenir 1200 billes (BB).
-Un outil de réglage de hop-up.
-L’éclaté de la réplique.
L’apparence de ce minigun est assez étrange, pas très harmonieuse. L’avant est conforme à ce à quoi on peut s’attendre d’une telle réplique mais la courte poignée pistolet et son angle bizarre casse un peu l’ensemble.
La carcasse et le garde-main sont en polymère renforcé à la fibre de verre et les canons externes sont en alliage. Cela permet de maitriser la masse de cette débroussailleuse de poche ^^
Well Pro ne s’est pas arrêté à ce modèle et a sorti d’autres déclinaisons en un temps record. Un modèle sportline moins cher est prévu plus tard en 2024 sous la marque Echo1. On remarque également que certains modèles sont équipés d’amobox plus conséquentes. Il faut dire que ça tire très vite…
L’angle de la poignée pistolet est en effet assez prononcé. On dirait que l’ensemble a été pensé pour tirer à la hanche plus que pour prendre une visée classique.
Des petits carrés de chaque côté permettent une bonne accroche ainsi que de pouvoir personnaliser votre minigun en remplissant les carrés avec de la peinture.
La poignée fait office de compartiment à batterie. Elle est fermée par un couvercle verrouillé via un petit loquet.
Il y a un bon espace permettant d’y caser des batteries LiPo 11.1V assez conséquentes. Notez l’utilisation de connecteurs Deans larges.
Le pontet est assez large pour pouvoir tirer sans problème avec des gants. La queue de détente s’actionne en la tirant vers le haut. Elle vient appuyer sur un microswitch interne.
A l’avant du pontet, on retrouve le cran de sûreté. Blanc, on bloque la queue de détente.
Rouge, on peut tirer.
Il y a un petit capuchon en caoutchouc du côté droit, il dévoile un connecteur. Cela permet de brancher un module de contrôle de tir déporté.
Des emplacements type quick detach (QD) pour anneau de sangle sont présents sur la WE23s. Ils sont en acier. Il y en a un de chaque côté à l’arrière et à l’avant.
Deux trous sont également présents à l’avant et permettent de fixer d’autres types de sangles.
Le moteur est situé sous cet emplacement, tête en bas. Notez la gros vis de réglage.
Sous la réplique, on retrouve le numéro de série. Le système d’alimentation en billes est mû par un gros engrenage en matière plastique.
Un rail Picatinny est fixé sur le dessus du minigun, permettant l’installation d’organes de visée ou autres accessoires.
Le garde-main en polymère est équipé de ports MLOK à 3,6,9 et 12 heures.
ATTENTION : j’ai utilisé des rails dont les vis étaient trop longues, ce qui a endommagé mes canons externes. Soyez vigilants sur la longueur des vis !
Les cinq canons externes se terminent par un filetage de 14mm antihoraire (CCW) protégés par des bagues. Notez la présence de joints toriques.
Vous pourrez installer des traceurs tant que leur diamètre ne dépasse pas 28mm. Vous serez limité à deux traceurs, il n’est pour le moment pas possible de visser un traceur par canon.
Le WE23S dispose de 5 canons et de 5 blocs hop-up ajustables individuellement.
Chaque emplacement est repéré par 1 à 5 barres et une petite vis pointeau assure le réglage de chaque hop-up.
Pour augmenter l’effet, on visse. ATTENTION : ne serrez pas trop fort.
Astuce : pour régler la trajectoire de chaque canon, utilisez un traceur et des billes traçantes, c’est un peu long mais très pratique pour ajuster la trajectoire des billes.
Des organes de visée fixes sont moulés directement au niveau du rail supérieur. Ils permettent une visée grossière mais au moins on peut aligner le tir…
Cette version reçoit un chargeur pouvant contenir 1200 billes (BB).
Il est en polymère renforcé et des repères ainsi que des fenêtres transparentes permettent de vérifier d’un coup d’œil la quantité de billes disponibles.
L’alimentation en billes dans la réplique est assuré par une liaison entre deux grands engrenages en plastique renforcé. Une spirale vient faire remonter les billes.
Pour remplir le chargeur, ôtez le couvercle. Un ressort et une sorte de piston y sont fixés. Cela permet de maintenir une pression constante sur les billes et de les pousser dans la spirale.
Un emplacement à l’avant permet d’installer une lanière pour transporter les chargeurs.
C’est également à l’avant que l’on trouve le bouton de verrouillage/éjection du chargeur.
Passons au démontage.
J’ai commencé par ôter le garde-main. Il est maintenu par 4 vis.
On peut voir ici les dégâts occasionnés par mes vis de rail MLOK trop longues…
La quasi-totalité de l’interne est maintenu par une grosse vis centrale.
ATTENTION : lorsque vous retirez la vis, la pression exercée par les ressorts fait sortir une partie de l’interne.
Dans un premier temps, c’est l’ensemble canons/hop-ups et le cylindre à cames qui sortent.
Une vue sur les ports d’alimentation en billes des 5 blocs hop-up. Une pièce anti-retour (en orange) assure le bon fonctionnement du système.
Ceci est le cylindre à cames. Il possède une came externe pour la compression des pistons et une came interne pour l’ouverture des nozzles.
L’ensemble avant est équipé d’un roulement à billes.
Retirons les canons. Pour se faire, dévissez les protèges-filetages, retirez les joints toriques puis la bague de centrage des canons.
Vous pourrez ensuite dévisser chaque canon individuellement. Des méplats permettent de glisser une clé plate en cas de besoin. Inutile de serrer très fort au remontage.
Otez ensuite les 5 vis d’ajustement de hop-up.
Retirez la roue crantée puis les canons par l’arrière. Remarquez les usinages présents pour héberger les blocs hop-up.
Les vis de réglage viennent appuyer sur un spacer (ou nub) en caoutchouc, cela évite d’avoir un contact direct entre la vis et le joint de hop-up.
Les joints sont des modèles classiques pour AEG avec un bourrelet type Marui. Ils semblent avoir une dureté de 60°, vous pourrez les remplacer par vos modèles préférés.
Les canons en laiton mesurent 227mm de long pour un diamètre intérieur d’environ 6.035 mm. Pensez à les nettoyer dès la sortie de boite.
Nous pouvons maintenant ôter le support des nozzle.
Chaque nozzle est monté sur un guide équipé d’un roulement à billes et d’un ressort.
La synchronisation des nozzles est assurée par le gros cylindre que nous avons déposé plus tôt.
Enfin, il nous reste à retirer le support de pistons.
Il est composé d’un gros cylindre lui-même divisé en 5 cylindres dans lesquels viennent coulisser les pistons.
Si l’on regarde à l’intérieur de la réplique, on peut voir l’engrenage qui vient faire tourner l’ensemble du mécanisme.
Détaillons cet ensemble.
On remarque qu’il y a des petits orifices, ils agissent exactement comme les orifices d’un cylindre d’AEG, assurant que le bon volume d’air est envoyé dans le canon.
Chaque piston est équipé d’un roulement qui assure un mouvement fluide sur le cylindre à cames. La came extérieure vient alors tirer puis relâcher chaque piston tour à tour.
A l’avant, nous pouvons voir un guide central très utile à l’assemblage des différents ensembles (support de nozzle, support de canons).
Nous y trouvons également les 5 supports de nozzle en laiton qui sont fixés sur les 5 têtes de cylindre.
Voici une démonstration du fonctionnement du cylindre à cames. Lors de la rotation, les roulements fixés sur les pistons roulent sur la came, comprimant, puis relâchent chaque piston tour à tour.
Nous pouvons voir la came interne qui synchronise les nozzles.
Démontons cet ensemble. Il faut retirer 4 très longues vis montées au frein-filet.
Voici la pièce qui guide les pistons lors du mouvement arrière.
Ici, les 5 têtes de cylindre. Elles sont toutes équipées d’un joint torique.
J’ai testé l’étanchéité des 5 ensembles et sur mon exemplaire tout était bien étanche.
Chaque tête de cylindre est également équipée d’un pad en caoutchouc qui amorti le choc des têtes de piston.
Sortons les 5 pistons.
Un ressort prend place dans chaque piston. Il est relativement court. ATTENTION : il ne s’agit pas de ressort d’AEG classiques. Ils font environ 11mm de diamètre extérieur comme on en trouve dans certaines répliques à verrou (spring).
Sur mon exemplaire, les pistons sont en polymère. Un abonné « en contact avec la marque » m’a dit que WELL installait désormais des pistons en aluminium usinés par CNC.
Un roulement à billes y est vissé. Il est possible que ce soit un point critique de la réplique car il y a tout de même pas mal de contraintes mécaniques à ce niveau.
On peut voir que la lubrification ne fait pas défaut.
Les têtes de piston sont également en polymère, elles sont ventilées.
Pour accéder au moteur, il est nécessaire d’ôter le rail Picatinny. Il est maintenu via 4 vis.
Il est à noter que toutes les vis viennent se prendre dans des inserts métalliques.
Le moteur à axe court n’a aucune caractéristiques affichées. Il se comporte plutôt bien et convient à l’utilisation de ce minigun. J’ai essayé d’installer un moteur brushless et l’ETU se met en sécurité après 1 seconde de tir. D’autres utilisateurs ont rapportés une extinction après 3-4 secondes en changeant le moteur pour des modèles 40000 tours minute.
Pour accéder à la « gearbox », il faut démonter l’arrière de la réplique.
Elle aussi est maintenue par 4 vis.
Il se peut que lors du démontage, la gearbox tombe toute seule…
l’ETU (electronic trigger unit) est fixé à l’intérieur de la réplique et comporte différents composants assurant le tir, l’alimentation et la sécurité du système.
Voici la « gearbox ».
Le moteur vient entrainer un petit engrenage (bevel gear) qui fait tourner un très grand engrenage (spur gear) lui-même équipé d’un autre pignon qui vient faire tourner le système.
Ici à gauche, la partie arrière du support de cylindres. La partie de droite est fixe, seul le petit pignon (solidaire du spur gear) tourne et entraine la pièce de gauche. Le tout est monté sur un gros roulement à billes.
Ici nous pouvons voir le roulement ainsi que les guides de ressorts.
Jetons un œil à l’intérieur. Le carter est maintenu par 4 vis.
Les engrenages et l’anti-retour. Les deux engrenages sont montés sur des roulements de 8mm.
N’étant pas spécialiste en métaux, j’aurais du mal à vous dire comment sont fabriqués ces engrenages mais étant donné les vitesses de fonctionnement de l’acier usiné par CNC ou même du MIM seraient plus adéquat que du fritté…
On remarque ici la présence d’un roulement spécifique sur le pallier inférieur du spur gear.
Et voici un joli puzzle. Pour réassembler le We23S, procédez à l’inverse du démontage !
Et on n’oublie pas de nettoyer et lubrifier !
-Chronographe Eshooter Flare M.
-Batterie LiPo 11.1V 900mAh et 1400mAh.
-Billes 0.20g Bio Canik (Cybergun).
Bonne nouvelle pour nous, le WE23S développe environ 0.8 joules. Avec une moyenne de 295FPS à la 0.20g, cela permet d’aller n’importe où en France sans avoir à craindre le passage au chronographe !
Ce ne sera pas une raison pour faire n’importe quoi car la cadence de tir est très élevée.
Avec le moteur d’origine et mes batteries de test, j’ai pu envoyer entre 26 et 36 billes par seconde. Pas mal pour une sortie de boite ! J’ai bien essayé de pousser le système en installant un moteur brushless mais l’électronique intégrée se mettait en sécurité après une seconde de tir. Certains joueurs ont déjà changé la partie FET pour pouvoir utiliser des moteurs puissants, je le disais plus haut : ne faites pas n’importe quoi sous peine que l’on vous interdise l’usage de votre minigun…
La réactivité est bonne grâce justement à l’électronique embarquée qui déclenche le tir via interrupteur de queue de détente.
Chaque canon disposant d’un bloc hop-up, vous pourrez ajuster chaque trajectoire indépendamment des autres, soit pour obtenir un trait de billes, soit comme je l’ai choisi, de disperser un peu plus afin de couvrir une large surface.
J’ai néanmoins pu atteindre ma cible située à 45 mètres sans trop de peine.
Je vous laisse revoir tout cela en vidéo avec en prime du tir au ralenti et des traceurs :
C’est la seconde fois en peu de temps que je suis agréablement surpris par un produit WELL PRO.
Cette minigun a beau avoir un look particulier, elle semble bien conçue et permet de fournir un tir de suppression très intéressant en jeu en plus d’être très amusante à utiliser.
La prise en main gagnerait à être plus intuitive mais avec une sangle bien installée, on s’y fait très vite. Les plus taquins pourrons installer deux traceurs sur les embouts de canon.
La cadence de tir est conséquente et le réglage individuel des 5 hop-ups permet de choisir comment répartir la gerbe : serrée ou plus large. La réplique est d’ailleurs compatible avec les canons et joints d’AEG.
L’énergie est maitrisée et on ne fera pas trop mal aux copains, même si psychologiquement, il est toujours surprenant de prendre une grosse giclée de billes en très peu de temps.
Le WE23S est facile à démonter et à entretenir et j’espère que la fiabilité à moyen et long terme sera bonne, avec une disponibilité de pièces de rechange suffisante. J’ai pour le moment tiré plus de 5000 billes sans incident, mais ce genre de jouet vous fera cracher des milliers et des milliers de billes…
L’électronique embarquée permet de protéger le système tout en ayant une bonne réactivité. Si vous souhaitez remplacer le moteur d’origine, choisissez un modèle qui ne mettra pas le système en sécurité.
Well Pro propose également d’autres versions de ce minigun pour plaire au plus grand nombre.
J’espère que cet article vous permet d’en savoir un peu plus sur le WELL PRO WE23S et de pouvoir déterminer si ce modèle est digne de figurer dans votre collection.
N’hésitez pas à partager vos expériences en bas de page.
Pour me soutenir et me suivre sur les réseaux, vous pouvez désormais tout retrouver sur ce LIEN UNIQUE.
-Conception simple et intelligente.
-Très amusant à utiliser.
-Embouts de canons filetés.
-Hop-up réglables.
-Energie adaptée.
-Electronique embarquée.
-Quid de la fiabilité (résistance des pistons en polymère, des engrenages…).
-Prise en main particulière à cause de l’angle de la poignée pistolet.
-Look qui ne plaira pas à tout le monde.
-Attention à la sécurité interne en cas de changement de moteur.
-Ca consomme des billes ^^