Review Well Pro WE06 – PPK-20

il y a 1 jour 9

Prix constaté lors de sa sortie : de 130 à 285€ pour les versions électriques.


 

10 janvier 2025.

 

Vous commencez certainement à vous en douter, tenir une chaine et/ou un blog consacré à la présentation de matériel d’airsoft peut vite être coûteux malgré les différents partenariats parfois contractés.

Il faut donc faire un choix entre dépenser de l’argent pour faire autre chose que des répliques de M4, soit se contenter de présenter ce que les marques/boutiques souhaitent mettre en avant (souvent des M4 donc…).

La participation de quelques abonnés à la page Tipeee (site de financement participatif pour soutenir les créateurs de contenu) me permet depuis 2 ans de sortir des sentiers battus et de vous proposer des choses soit que vous me suggérez, soit que j’ai envie de présenter mais ne peut obtenir via les partenariats (et puis je n’aime pas demander…).

C’est à cette occasion que j’ai acheté le Well Pro WE06 version acier et ETU sur la boutique en ligne Taiwangun.

Voyons à présent ce que vaut la seule réplique d’airsoft du PPK-20 disponible à ce jour. Bonne lecture !

Et bravo à GASSOULI qui a gagné cette réplique en soutenant l’Antre !

 

Je vous propose de voir ou revoir la vidéo de déballage :

 

 

Il s’agit d’une réplique du PPK-20 Kalashnikov Concern.

 

 

La boite noire en carton comporte le logo de la marque ainsi qu’un dessin du PPK-20.

 

La réplique et ses accessoires prennent place dans une coque en mousse compacte.

On y trouve :

-La réplique du PPK-20, ici composée de métal et de polymère. Elle mesure entre 410mm (crosse répliée), 610 et 690 mm pour une masse de 2685 grammes.

-Un chargeur real/mid cap pouvant contenir 30 ou 80 billes (BB).

-Un BB-loader.

-Une tige de nettoyage.

-Un manuel d’utilisation.

 

 

 

 

Le WE06 existe en 4 configurations : 3 électriques et une gaz.

Il s’agit ici du modèle électrique le plus coûteux, constitué d’un corps en acier et de garnitures en polymère renforcé à la fibre de verre.

Les deux autres AEG sont en polymère, l’un assez « basique » et l’autre avec une configuration Dual Sector Gear (DSG) offrant une cadence de tir de 30 billes par seconde et équipée d’un Electronic Trigger Unit (ETU) offrant des fonctions de pré-armement du piston (precocking), de rafales limitées (burst) et de queue de détente « binaire » (binary, un coup est tiré à l’appui, un autre au relâchement).

La réplique à un look résolument moderne empruntant quelques éléments des derniers AK-12 et on peine presque à reconnaitre ce successeur du PP19-01 vityaz !

 

 

Le corps de la réplique est en acier embouti recouvert d’une peinture noire d’un bel aspect.

Le côté gauche reçoit le numéro de série et l’indice GRAU 6P73 identifiant le PPK-20.

On y voit également le logo de l’ancienne compagnie Izmash qui a fait faillite en 2012 puis a fusionné avec Ijevski Mekhanitcheski Zavod en 2013 pour devenir Kalashnikov Concern.

 

Grande nouveauté sur ce modèle, le sélecteur de tir est ambidextre et l’ordre de tir est « SAFE »-« SEMI »-« AUTO », les différentes positions étant repérées par des lettres cyrilliques. (PR-OD-AV).

A gauche, la commande de sélecteur est constituée d’une palette protubérante pouvant être aisément actionnée grâce à des stries antidérapantes.

 

Sur le côté droit, on retrouve la même commande mais cette fois-ci reliée à une palette plus « classique » dépourvue d’excroissance. On ne peut donc pas actionner le sélecteur avec la grande palette.

J’apprécie cependant sa présence qui permet en un clin d’œil de voir si la sûreté est actionnée (palette droite horizontale) et d’agir en tant que cache-poussière.

 

J’en profite pour vous faire voir où trouver le numéro de production, sous le garde-main.

 

La crosse est en polymère. Son profil épuré n’est pas très avenant mais c’est une crosse fonctionnelle.

 

 

Le talon de crosse (ou plaque de couche) est en caoutchouc strié. Il est confortable.

 

Une palette permet d’ajuster la longueur de la crosse par incrément en fonction de la morphologie du joueur.

 

Un renfort inférieur augmente la rigidité de l’ensemble.

 

A l’avant de la crosse, un bloc en métal dispose d’un emplacement pour anneau de sangle « quick detach » (QD). Il est situé à gauche.

 

Un gros bouton, également en métal, permet de déverrouiller la crosse afin de la replier sur le côté droit de la réplique. Inhabituel sur un « AK » !

 

Un crochet vient accrocher un ergot en acier fixé au receveur.

 

Avec ses 410mm, le PPK-20 peut aisément être stocké et transporté.

 

Replier la crosse permet également d’accéder au système de changement de ressort rapide (quick change ou QC).

Une vis d’arrêt bloque le guide de ressort afin d’en limiter le débattement.

 

Remplacer le ressort ne prend que quelques secondes ! A l’aide d’un outil on pousse, on tourne d’un quart de tour et on relâche doucement.

 

La poignée pistolet est moulée avec le pontet. Elle va en s’affinant vers le haut, ce qui la rend confortable même pour les petites mains.

Le poussoir d’accès au kit d’entretien est bien entendu inopérant car la poignée héberge le moteur.

 

Le profil du pontet permet le tir avec des gants même épais.

 

Le puits de chargeur est en polymère. Il est vissé et héberge le loquet d’éjection du chargeur. Ce dernier est en acier.

 

Well Pro a bien travaillé sur les emplacements de rivets et autres fioritures. L’aspect du corps est vraiment réussit.

Le capot supérieur est également en acier et il est équipé d’un rail Picatinny.

 

Détail sympa : le calibre de l’arme réelle est gravé du côté droit du corps.

 

Le faux ensemble mobile (parfois appelé « culasse », ou « transporteur ») est en métal.

Il est monté sur une tige équipée d’un ressort.

Lorsque l’on tire le levier vers l’arrière, on dévoile le système de réglage du hop-up.

 

Il s’agit d’une petite molette latérale. Elle est suffisamment dure pour ne pas se dérégler toute seule.

 

Le garde-main du PPK-20 est en polymère. Il n’est composé que d’une pièce.

Des ports MLOK sont situé de chaque côté.

 

Les parties inférieures et supérieures sont équipées d’un rail Picatinny.

 

Tous ces emplacements permettent d’installer tout un tas d’accessoires en fonction de nos besoins et de nos envies.

 

Le loquet du capot supérieur vient se verrouiller sur le garde-main.

Pour déposer le capot et accéder au compartiment à batterie, imprimez une rotation vers le haut puis tirez le loquet vers l’extérieur.

 

Le capot peut alors être ôté pour accéder à la prise Deans Large équipant ce modèle.

 

Un QR code permet d’accéder au manuel de l’ETU Eshooter.

 

L’espace dédié à la batterie est assez long pour pouvoir utiliser des sticks de bonne capacité.

 

Le compensateur est en acier. Il est maintenu au canon externe via un filetage au pas de 14mm antihoraire (CCW).

ATTENTION : Une vis d’arrêt sans tête (grub screw) verrouille le compensateur, pensez bien à l’ôter avant de dévisser ce dernier.

 

On peut alors installer tout un tas de réducteurs de son ou de traceurs compatibles 14mm CCW !

 

 

 

Le guidon est composé d’un cran ajustable en hauteur qui est protégé par une arche intégrée au garde-main.

D’origine, mon cran était en biais, pas facile pour viser !

La hausse est composée d’un œilleton ajustable en dérive via une vis latérale et en hauteur via un tambour dont les positions sont repérées par des chiffres.

 

La visée est intuitive et bien meilleure que sur les « vieilles » hausses d’AK.

 

L’outil du guidon n’étant pas fourni dans la boite, j’ai utilisé une clé venant d’une autre réplique.

J’ai dévissé le tout afin d’essayer de le remettre droit.

 

Un ressort maintient le cran en pression.

 

Et voilà le travail ! Je vais tirer droit !

 

 

 

Les chargeurs sont très abordables (11€ pièce) et sont des modèles à capacité variable.

Dotés d’une coque et d’un interne en polymère, ils sont légers et semblent solides.

Vous pourrez les utiliser en « real cap » (30 billes) ou en mid-cap (80 billes) d’un simple geste !

 

La coque est en polymère « fibré »; elle comporte les marquages de calibre du vrai PPK-20 et du logo Ismash.

 

La planchette élévatrice (BB-follower) dispose d’un téton qui vient pousser quasiment toutes les billes. En full on peut parfois tout tirer, en semi il en reste assez souvent 2 qui tombent par terre lors du rechargement.

 

Pour faire sortir l’interne en ABS, déposez le talon de chargeur (en acier) puis faites glisser l’interne hors de la coque.

 

On peut alors modifier la quantité maximale de billes.

Ici, 80.

 

Et là, 30.

 

En cas de blocage, un système permet d’accéder au ressort et au BB-follower.

 

 

 

Nous en avons parlé plus haut mais je recycle les photos car si vous avez planifié d’ouvrir la gearbox cela va vous faciliter la vie.

Retirez le ressort de puissance, cela élimine les tensions dans la gearbox et cela évite que tout saute lors de l’ouverture.

 

Le guide de ressort en métal est équipé d’une butée à billes (thrust ball bearing) qui permet au ressort de ne pas subir de contraintes en torsion.

 

Otons la fausse culasse en enlevant la pièce de rétention de la tige et son ressort.

Poussez vers l’avant. Attention, le ressort peut tout faire gicler.

 

Cela permet au passage de mieux voir la molette d’ajustement du hop-up.

 

Retirons l’ensemble poignée/pontet. Il n’est retenu que par une vis.

 

La cage moteur est tronquée afin de permettre l’installation de poignées plus fines.

Le moteur à axe court est un modèle 21000 tours par minute.

 

Cette étape est optionnelle mais je voulais vérifier si l’on pouvait retirer le puits de chargeur et insérer un chargeur d’AK.

Le puits est maintenu à l’arrière par une vis (celle la plus en arrière).

La vis avant maintient le loquet de verrouillage du chargeur.

 

Si vous souhaitez faire un truc cool mais bizarre, replacez le loquet sur l’emplacement de goupille arrière et insérez un chargeur d’AK. Le look est sympa mais ce n’est pas très « réaliste ».

 

Otons la cale située entre le bloc hop-up et le tourillon (trunnion). Elle est maintenue par deux vis.

 

On peut en profiter pour ébavurer la pièce…

 

Au tour de la goupille du garde-main d’être chassée !

 

Le garde-main peut alors coulisser vers l’avant.

 

Si vous souhaitez retirer le canon externe, défaites les deux vis sans tête.

 

Puis retirez la goupille, extrémité striée vers l’extérieur.

 

Le profil de la goupille permet à la tige de culasse de bien venir entrer dans le tourillon.

 

Deux vis maintiennent le bloc hop-up sur son support en plastique.

 

Passons au sélecteur de tir. Défaites les vis centrales et retirez les palettes.

 

Faites avancer le bloc hop-up et retirez doucement la gearbox du corps de la réplique.

 

Le PPK-20 ayant un canon court, vous devriez être en mesure d’extraire l’ensemble canon/hop-up en le faisant coulisser vers l’arrière et donc sans avoir besoin de démonter le canon externe.

 

Le bloc est en plastique et comme nous l’avons déjà vu, il est muni d’une molette d’ajustement latérale.

 

Le joint dispose d’un bourrelet classique.

 

Le canon est en laiton.

 

Il mesure 206mm de long pour un diamètre intérieur de 6.04mm.

 

La gearbox est un modèle sur base V3 ayant subit quelques modifications permettant d’avoir un sélecteur ambidextre.

Un selector plate est situé de chaque côté, ils sont synchronisés par une pièce crantée et actionnés via des cames en métal.

 

Les commandes de sélecteur une fois déposées.

 

ATTENTION : une minuscule bille montée sur un ressort est située sur le côté droit, veillez à ne pas perdre ces pièces, elles assurent le maintien des positions du sélecteur de tir.

 

Déposons la cage moteur, elle est maintenue par deux vis.

 

Retirons le petit carter de protection en plastique du sector gear.

 

Puis faisons coulisser la plaque supérieure vers l’avant, attention à ne pas endommager l’isolation des fils électriques.

 

Enfin, retirons les 3 vis qui maintiennent la gearbox fermée.

 

L’interne est plutôt propre, même si la lubrification est faite à la chaine à l’aide d’un pinceau.

Le calage initial (shimming) des engrenages était plutôt correct.

 

Les engrenages prennent place sur des paliers (busings) en acier.

 

Un léger coup de pinceau a également été passé sur les engrenages 18:1 en acier fritté.

 

Le sector gear est équipé d’un retardateur (delayer) permettant d’assurer un timing de fermeture de nozzle suffisant pour chambrer des billes même à cadence élevée.

 

L’electronic Trigger Unit (ETU) Eshooter est fixé dans la gearbox.

C’est un modèle équipé de capteurs physiques (micro-interrupteurs) qui détectent le cycle des engrenages, l’action sur la queue de détente et la position du selector plate.

Il permet également de programmer quelques fonctions comme vous avez pu le voir dans ma vidéo.

 

Intéressons-nous à la partie pneumatique. D’origine, l’étanchéité était très bonne sur mon exemplaire.

 

Le cylindre en acier est pourvu d’un orifice (port) permettant d’adapter le volume d’air expulsé en fonction de la longueur et du diamètre du canon interne (et par conséquent, de son volume).

Outre ce ratio, il permet également de ne pas expulser la bille d’un canon court alors que la vitesse du piston n’est pas encore optimale. Dans certains cas, opter pour un cylindre plein avec un canon court implique une réduction de l’énergie en sortie de canon.

 

La tête de cylindre est constituée d’un bloc d’aluminium usiné par machine outil à commande numérique (CNC, pour Computer Numerical Control). Elle dispose d’un joint torique assurant l’étanchéité avec le cylindre, et un pas en caoutchouc absorbant une partie du choc de la tête de piston.

 

Le piston est en polymère renforcé. Il est équipé d’une crémaillère en acier comportant 14 dents (mystérieusement en airsoft on ne semble pas compter la dent d’engagement).

 

 

La tête de piston en aluminium usiné CNC est pourvue d’orifices permettant au flux d’air de venir plaquer le joint torique contre la paroi du cylindre lors du relâchement. Cela contribue à l’étanchéité de l’ensemble.

 

Le tappet plate V3 est en polymère. Il reçoit un nozzle en plastique pourvu d’un joint interne.

 

Il mesure 19.88 mm.

 

Un petit coup de nettoyage et de lubrification et vous pouvez réassembler tout ça !

 

Ah, je ne voulais pas vous embêter avec ça car j’en parle rarement dans mes review (sans doute à tort), mais l’angle d’engagement (AoE) du sector gear sur la crémaillère du piston est perfectible.

D’origine elle est comme sur la photo ci-dessous. Ce n’est pas catastrophique mais  un poil limite et on peut voir que malgré le peu de billes que j’ai tiré, la dent d’engagement du piston est légèrement marquée.

 

 

Dans l’idéal, préférez un angle corrigé pour que la surface de la première dent du sector gear vienne avoir un contact franc avec la dent d’engagement du piston.

Cela est faisable par le biais de différentes méthodes (ajout de rondelles entre le piston et la tête de piston, de cales en caoutchouc/sorbo sur la tête de cylindre, piston nightstalker…).

Gardez cependant à l’esprit qu’une correction d’AoE peut également demander la modification/suppression d’une ou plusieurs dents du piston.

 

 

 

 

 

-Chronographe AceTech AC6600BT.

-Batterie LiPo 11.1V 1300mAh.

-Billes bio 0.20g Evolution et 0.28g G&G.

 

Mon exemplaire sort 1.06 joules en sortie de boite (337 FPS à la 0.20). Parfait ! Je pourrai aller jouer n’importe où sans avoir peur de me faire refouler. Et puis avec le changement de ressort VRAIMENT rapide, je peux adapter ma réplique aux règles locales en quelques secondes.

La cadence de tir de 18 billes par seconde avec ma batterie me permet également de faire baisser les têtes en cas de besoin.

Le hop-up fonctionne bien et j’ai pu envoyer de la 0.28 sur ma cible à 45m sans trop de souci, il est cependant conseillé de nettoyer et dégraisser le canon et le joint hop-up avant d’aller jouer.

La réactivité est satisfaisante et on peut enchainer les tirs sans forcer. Les fonctions de l’ETU permettent d’accentuer cette réactivité sans avoir à changer de pièces internes ni le moteur.

 

Je vous laisse revoir cela en vidéo :

Et ici, les réglages possibles de l’ETU :

 

Que dire ?

Well Pro nous propose une fois encore une bonne réplique d’un modèle d’arme qu’ils ont été les premiers à proposer (on trouve désormais des PPK-20 chez Lancer Tactical, je ne peux pas vous dire si Well Pro est l’OEM).

Déclinée en plusieurs finitions sur une large gamme de prix, chacun peut trouver le modèle qui lui convient, sous réserve que l’on apprécie le look du PPK-20.

La modularité de la réplique est très bonne et ses contrôles ambidextres viennent parfaire l’ensemble.

L’ETU Eshooter équipant le modèle le plus cher permet de profiter de quelques fonctions additionnelles.

Les performances sont satisfaisantes en sortie de boite grâce à de bonnes bases mais nous pouvons améliorer cela pour très peu d’argent en remplaçant le joint de hop-up.

Le changement de ressort s’effectue en quelques secondes et permet d’adapter sa réplique au terrain visité et aux règles locales.

Attention cependant, sur mon exemplaire le guidon était monté de travers. Rien de bien méchant mais il faut le souligner.

Bref, vous l’aurez compris, je suis conquis par ce WE06 mais j’espère que cet article vous permet désormais de déterminer si c’est également votre cas !

N’hésitez pas à nous raconter vos histoire avec votre PPk-20 à l’aide du module DISQ sous cet article ou en commentaire sur youtube.

 

Pour me suivre sur les réseaux, soutenir mon travail et bénéficier de réductions, un seul lien : ICI !

 

-Une bonne réplique de PPK-20 déclinée en plusieurs finitions.

-Bon rapport qualité/prix.

-Electronique embarquée.

-Changement de ressort rapide.

-Performances satisfaisantes en sortie de boite.

 

-Guidon dévié sur mon exemplaire (facilement corrigé).

-Joint de hop-up basique.

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