02 juillet 2021.
Après le trip « gladiateur » de Secutor, c’est au Japon médiéval de donner naissance à une marque de matériel : Saïgo Defense. 0.20 Magazine m’a proposé de découvrir une réplique de la gamme Bushido qui propose des dérivés d’AR-15 (eh oui, encore, mais que voulez-vous, c’est ça qui se vend !).
Cependant, j’ai trouvé que le look général de cette gamme méritait que je vous en fasse une présentation. C’est peu cher, assez qualitatif et cela peut représenter un bon achat tant pour le débutant que pour le vétéran à la recherche d’une réplique bonne à tout faire.
Je vous propose de plonger au cœur du Bushido avec ce modèle Yu !
Je vous laisse voir ou revoir la vidéo de présentation :
Il s’agit ici d’une réplique inspirée des modèles type AR-15.
La boite en carton est ornée du logo Saigo defense ainsi que du nom de la gamme Bushido. On peut également y apercevoir un autocollant « Maple Leaf inside ».
Vous allez en voir des tas des blocs en mousse comme celui-ci, je vous le dis ! En tout cas, tout est bien protégé dans la boite.
Le contenu de la boite est spartiate, ce n’est pourtant pas du Secutor ( humour…).
On y trouve :
-La réplique. Constituée d’alliage et de polymère, elle mesure entre 710 et 785 mm pour une masse de 2500 grammes.
-Un chargeur Mid-cap en polymère. Il peut contenir 120-130 billes.
-Un manuel d’utilisation.
-C’est tout.
Il existe 5 modèles différents.
J’avoue avoir eu le choix et cette version noire et vert OD m’a tout de suite tapé dans l’œil. Alliés à sa crosse munie d’une lanière en para-corde tressée ainsi que son compensateur à large ouverture, j’ai trouvé le design agressif sans être too much.
La plate-forme type AR-15 est toujours aussi maniable et évolutive, les contrôles sont bien placés et faciles à utiliser.
Le receveur inférieur reçoit les marquages de la marque.
Puis le numéro de série et les marquages du sélecteur de tir 3 positions.
Le sélecteur n’est pas ambidextre.
D’autres idéogrammes sont présents du côté droit du receveur inférieur.
Enfin, un dernier idéogramme est gravé sur le côté droit de la poignée pistolet.
C’est une poignée type Tango Down.
La crosse en polymère est réglable sur le tube. Elle dispose d’une plaque de couche en caoutchouc et de différentes fentes permettant d’y faire passer une sangle.
De la para-corde tressée relie l’avant à l’arrière de la crosse.
Le tube de crosse dispose de 6 emplacements pour verrouiller la crosse.
Le câblage et la prise T-Dean sont situés dans le tube de crosse. Oui, vous avez bien vu, la réplique est câblée en T-Dean d’origine ! Bonne nouvelle pour moi, mauvaise nouvelle si vous n’avez que des batteries en mini Tamiya…
Un double anneau de sangle est monté à la base du tube de crosse.
La queue de détente est droite jusqu’à obliquer à son extrémité. Son design est intéressant pour une réplique sortie de boite.
Le pontet est un modèle classique par contre.
L’arrêtoir de culasse est factice, il ne sert à rien sur cette réplique.
Le levier d’armement est également on ne peut plus classique, il permet de faire reculer le faux ensemble mobile pour dévoiler le hop-up.
Il s’agit d’un bloc à molette radiale. Elle est assez ferme pour que rien ne bouge lors du tir.
La trappe anti-poussière est en métal.
On peut voir ici le bouton d’éjection du chargeur.
Le garde-main est un modèle octogonal. Un rail Picatinny orne la face supérieure et des ports M-LOK complètent l’ensemble.
Trois rails, deux courts et un long, sont montés sur les côtés et le dessous. Ils sont amovibles.
Bien entendu, c’est toute la partie supérieure qui peut recevoir des accessoires compatibles Picatinny.
Le compensateur est très joli, il est monté sur le canon externe via un filetage de 14mm antihoraire (CCW).
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Bonne nouvelle, SAIGO a choisi les flip-ups en alliage qui se verrouillent !
Une fois relevés, il faudra appuyer sur un bouton latéral pour les replier.
A l’avant, le guidon dispose d’un cran qui peut être ajusté en hauteur. L’outil n’est pas fourni dans la boite.
A l’arrière, la hausse dispose de deux œilletons de taille différente et peut être réglée en dérive à l’aide d’une molette située sur le côté droit.
La prise de visée est rapide et intuitive.
Le chargeur en polymère est un mid-cap qui peut contenir entre 120 et 130 billes (BB).
A force de lire toujours la même chose, certains doivent démonter leur réplique les doigts dans le nez et les yeux fermés mais on repart depuis le début !
Ôtez la vis qui maintient la goupille avant et chassez la goupille.
Faites ensuite coulisser le receveur supérieur vers l’avant, attention, il faut légèrement tirer le levier d’armement pour passer la petite bosse repérée par la flèche.
Retirons l’ensemble canon interne/hop-up.
Le bloc en plastique fait son travail. Il accepte tous les joints type AEG.
Ici SAIGO a directement fait monter un joint Maple Leaf Macaron 60°. Pour des répliques sortant moins de 350 FPS, je serais plutôt parti sur un 50° mais l’intention est là !
Le joint est un peu gras, n’oubliez pas de le nettoyer.
Le canon interne en laiton mesure 275mm pour un diamètre de 6.03mm.
Avant de sortir la gearbox du corps, voici comment changer le ressort rapidement.
A l’aide d’un long tournevis cruciforme, dévissez le tube de crosse.
Vous pouvez désormais accéder au guide de ressort. Utilisez une clé Allen pour pousser et faire tourner le guide. ATTENTION : il y a de la pression derrière.
Le guide de ressort dispose d’un roulement à billes.
L’étape suivante consiste à ôter la poignée pistolet, mais avant cela il faut sortir le moteur.
Dévissez la plaque inférieure.
Le moteur est un modèle non identifié…
Quatre vis maintiennent la poignée pistolet à la gearbox. Dévissez-les et ôtez la poignée.
Puis on va enlever l’arrêtoir de culasse…
…le bouton d’éjection du chargeur…
…et enfin deux goupilles. La gearbox peut être sortie du receveur inférieur.
Voici un joli puzzle !
Intéressons-nous à cette gearbox V2.
Saigo a fait graver le logo de la marque sur la coque.
Les engrenages sont montés sur des roulements à billes.
Comme nous avons déjà ôté le ressort, nous pouvons retirer les vis qui ferment la gearbox sans craindre que tout nous saute au visage à l’ouverture !
Seul l’anti-retour a giclé…
Je suis assez agréablement surpris, le calage était bon sauf sur le bevel gear (l’engrenage entrainé par le moteur) sur lequel j’ai rajouté une fine rondelle (shim).
Le graissage est parcimonieux et l’étanchéité de le partie pneumatique était bonne.
Le piston en plastique est équipé d’une crémaillère 14 dents en métal et d’une tête ventilée en polymère.
Le cylindre a été ajouré pour que le volume d’air soit adapté à la taille du canon interne. On peut voir quelques morceaux de limaille…
Le tappet plate est un modèle classique.
Le nozzle en plastique est muni d’un joint torique intérieur pour préserver l’étanchéité. Il mesure environ 21.42mm.
Les engrenages sont en acier. Le sector gear est équipé d’un retardateur (delayer) en plastique. Il permet d’optimiser le cycle du nozzle pour chambrer les billes en cas de haute cadence de tir.
La queue de détente droite est en aluminium. Elle vient actionner un micro-contact monté sur un circuit imprimé.
Dommage qu’on ne sache pas vraiment quelles sont les fonctions de ce module électronique.
Au vu des cycles que j’ai pu constater lors de mes tests, je pense qu’il y a de l’active-braking. On constate également l’absence de cut-off lever. Le cycle du sector gear doit être détecté par un capteur.
Un bon nettoyage, on graisse bien là où il faut et on remonte tout ça !
Il n’y a pas d’éclaté dans le manuel.
-Chronographe Acetech BT.
-Billes 0.20g Bio Xtreme Precision et 0.28g Bio Airsoft Surgeon.
-Batterie LiPo 11.1V 1300mAh.
La réplique est jouable absolument partout en sortie de boite avec sa moyenne de 310 FPS (0.9 joules) et 18 billes par seconde, ça peut tout de même tirer une bille 0.28 à 50 mètres facilement.
Le système de changement de ressort rapide permettra à ceux qui souhaitent tirer plus fort de le faire sans avoir à tout démonter.
La réactivité est bonne et j’ai l’impression que le MOSFET intégré dispose d’une fonction d’active braking pour que le cycle soit régulier et se termine toujours piston vers l’avant.
Comme prévu, le joint Maple Leaf est efficace et permet de lever des billes lourdes sans effort, j’aurais opté pour du 50° mais le 60° permettra aux joueurs voulant augmenter la vélocité de la bille de ne pas avoir à changer de joint.
Je vous laisse voir cela en vidéo :
Cette réplique Saigo Bushido Yu est un bon moyen de commencer l’airsoft sans se ruiner.
La réplique sort vraisemblablement des mêmes chaines d’assemblage que les gammes désormais connue chez Specna Arms, Cybergun, Rossi, Evolution et j’en passe.
C’est donc du solide qui voit peu le SAV si on en prend soin.
L’électronique embarquée est un plus, même si on ne sait pas vraiment quelles fonctions sont implémentées de base.
J’aime assez le look de cette gamme, je ne sais pas si c’est également votre cas mais ça sort un peu du lot des choses plus classiques qui peuplent les boutiques.
Même si les rails MLOK sont fournis, je trouve la boite un peu vide face à certaines marques au tarif équivalent, mais le rapport qualité/prix/performance reste très honnête.
Saigo a misé sur l’ajout d’un joint Maple Leaf d’origine (un peu dur à mon goût mais largement exploitable) pour attirer les joueurs. Je trouve que c’est une bonne idée plutôt que d’installer les joints parfois peu efficaces qui équipent ce genre de répliques.
J’espère vous avoir donné assez d’informations pour que vous puissiez déterminer si cette gamme Saigo Bushido peut vous convenir.
N’hésitez pas à commenter en bas de page pour nous raconter vos aventures avec ces répliques.
-Le look.
-Ca a l’air solide.
-MOSFET et micro-contact de détente.
-Prise T-DEAN.
-Rails fournis avec le garde-main M-LOK
-Changement de ressort rapide.
-Canon 6.03 et joint Maple Leaf.
-Boite un peu vide.
-J’aurais préféré un joint 50°.
-Manques de détails concernant les propriétés de l’électronique embarquée.